Sur le Chemin panorama alpin : Cinquième étape, de Stein à Amden (avec variante par le Gulmen)


Publiziert von stephen , 30. Juni 2015 um 20:24.

Region: Welt » Schweiz » St.Gallen
Tour Datum:28 Juni 2015
Wandern Schwierigkeit: T2 - Bergwandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: CH-SG   Speer-Mattstock 
Zeitbedarf: 5:00
Aufstieg: 1050 m
Abstieg: 1000 m
Strecke:Stein – Vorder Höhi – Gulmen – Hinter Höhi – Niederschlag - Amden
Zufahrt zum Ausgangspunkt:cff logo Stein SG, Gemeindehaus
Zufahrt zum Ankunftspunkt:cff logo Amden, Post

English version here

Cotation T2 uniquement pour la descente du Gulmen, sinon T1.

Pour la dernière fois, je fais les trois heures de trajet jusqu’au canton de Saint-Gall. Le point de départ des prochaines étapes de ma randonnée du lac de Constance au Léman sera plus près de la maison, et je ne m’en plaindrai pas ! Cela dit, le long trajet vaut la peine, car cette étape est un vrai régal. Dans le train entre Wattwil et Nesslau, une dame assise en face de moi a l’un de ces nouveaux abonnements généraux rouges qui doivent être scannés par le contrôleur. Celui-ci arrive et a l’air tout surpris, c’est la première fois qu’il voit le nouvel AG. Il essaie plusieurs fois de le scanner… ça ne fonctionne pas. Il appelle son collègue, qui essaie lui aussi, toujours sans succès. Visiblement, la technologie n’est pas encore 100% au point !

Une vague de chaleur est annoncée pour les jours à venir, mais la température est encore supportable ce dimanche matin à Stein, où je débute l’étape du jour à 10h 15. Je remplis mes gourdes à la fontaine au centre du village, puis me mets en route, quittant la petite localité par une route qui monte doucement vers le sud, vers un vallon latéral bordé par les bosses des Goggeien. Derrière moi, au nord, la vue s’étend vers le Risipass, que j’ai traversé avec beaucoup de peine sous la canicule, lors de l’étape précédente. Vu d’ici, le col a l’air bas et très facile, et j’ai encore de la peine à comprendre l’état de fatigue dans lequel j’étais au terme de cette étape il y a trois semaines.

Bientôt, là où la route oblique à droite, un sentier se détache et m’emmène vers le Dürrenbach, le ruisseau qui coule au fond du vallon, sous le couvert des arbres. La pente devient plus raide maintenant, mais à l’ombre de la forêt, la montée à côté  du ruisseau est très agréable. La seule irritation provient des taons, présents en grand nombre malgré l’absence de bétail, qui se ruent sur moi dès que je m’arrête pour boire ou pour prendre une photo. Demain je serai couvert de piqûres et de démangeaisons, cela ne fait aucun doute. Le ruisseau descend par une longue série de cascades, construites en gros blocs de pierre érodés par l’eau et le temps et couverts de mousse très verte.  Après quelque temps, le balisage de l’itinéraire national No. 3 s’écarte du ruisseau et repart dans les pâturages, mais je préfère continuer tout droit pour bénéficier de l’ombre. 

Le sentier atteint le haut des Dürrenbachfälle au chalet de Badhus, à une altitude de 1194 mètres. Je suis plutôt content de ce début de randonnée, j’ai fait presque 400 mètres de montée en une heure et me sens en bien meilleure forme que lors de l’étape précédente. Au-dessus de Badhus, le paysage change ; la forêt devient plus clairsemée, avec de longs passages à découvert entrecoupés de traversées de bosquets. Les raidillons et les replats se succèdent, rendant la montée très facile et agréable. Derrière, vers le nord-est, le massif du Säntis
J’arrive à Schönenboden, un joli alpage qui s’étend sous les falaises de la face nord du Gulmen. Je fais une pause d’une vingtaine de minutes ici, le temps de faire un croquis de la vue en arrière vers le Säntis. Devant moi, c’est maintenant la chaîne des Churfirsten qui apparaît, telle une vague qui est sur le point de se briser sur une plage. De ce côté, rien ne laisse deviner les falaises majestueuses qui descendent depuis les sommets de la chaîne vers le Walensee au sud.

Depuis Schönenboden, il ne faut que quelques minutes pour monter jusqu’à  Vorder Höhi, point culminant de l’étape si l’on respecte l’itinéraire officiel. C’est une large selle plutôt venteuse, située à 1537 mètres entre le Gulmen et l’extrémité ouest des Churfirsten ; j’y arrive vers midi et demie, après deux heures de marche. Il y a des chalets d’alpage ici et aussi pas mal de monde, car plusieurs chemins de randonnée et de VTT y convergent. Depuis la selle, il y a un panorama tout nouveau à admirer, car la vue s’ouvre maintenant loin vers le sud, vers les Alpes glaronnaises au-delà de l’entaille de la vallée du Linth et du Walensee. Le composant le plus remarquable de la vue est le Mürchtenstock juste en face, très impressionnant malgré son altitude relativement modeste de 2441 mètres. Un peu plus loin se trouve le massif nettement plus haut du Glärnisch, ses sommets un peu perdus dans les nuages et la brume de chaleur. A ma gauche, les nuages créent des jeux d’ombre et de lumière changeants sur les pentes des Churfirsten.

Je m’arrête ici pour manger, assis sur un banc face à la vue. Quelques chèvres viennent me tenir compagnie, mangeant l’herbe autour de ma place de pique-nique mais, heureusement, ignorant complètement mes sandwiches. La lumière changeante sur les Churfirsten m’encourage à tenter un second croquis et, en fin de compte, ce n’est que vers 13h 30 que je suis enfin prêt à continuer mon chemin.

Depuis ici, l’itinéraire national No. 3 contourne le Gulmen par le sud. Je me dis que c’est un peu dommage : le sommet ne se trouve que 200 mètres plus haut et un sentier apparemment facile y passe, montant depuis Vorder Höhi avant de descendre rejoindre le sentier principal de l’autre côté. Le détour ajoute une heure au temps de marche global, mais cette variante vaut le petit effort supplémentaire. La montée est très facile, assez soutenue sans être désagréablement raide, tout d’abord sur un large sentier gravillonné, puis par des alpages. Une bosse rocheuse apparaît devant ; je crois un instant que c’est le sommet, mais le sentier le laisse de côté et continue de monter vers le vrai point culminant. Le sommet est herbeux et arrondi, juste au-dessus d’un chalet d’alpage où flotte le drapeau canadien. 

La vue depuis ce sommet, qui possède l’altitude révolutionnaire de 1789 mètres, s’étend loin dans toutes les directions, même si aujourd’hui, les sommets lointains sont quelque peu obscurcis par la brume. Ce qui attire surtout l’attention est l’eau bleue turquoise du Walensee, qui ne devient visible que peu avant d’atteindre le point culminant. Je m’allonge dans l’herbe et fais une mini-sieste très agréable, pendant que d’autres randonneurs (dont plusieurs familles avec de jeunes enfants) vont et viennent.

La descente du côté sud-ouest du Gulmen est beaucoup plus raide que la montée depuis Vorder Höhi. Le sentier, qui descend tout droit vers le Walensee et le village d’Amden loin dessous, est étroit et plutôt malcommode ; la terre sèche est glissante et il y a quelques pierres et racines cachées, prêtes à tordre la cheville d’un randonneur qui chercherait à aller un peu trop vite. C’est la seule partie de cette randonnée qui justifie la cotation T2, car une bonne paire de chaussures et un pied sûr sont indispensables ici. La compensation pour ce sentier plutôt casse-pieds est la vue magnifique, ainsi qu’une flore alpine abondante et variée. J’arrive intacte à l’alpage de Hüttlisboden, où je retrouve le sentier principal qui a contourné la montagne, et où toute une série de panneaux menace d’amendes tous ceux qui auraient l’idée de se baigner ou de baigner leur chien dans l’abreuvoir destiné aux vaches.

Le sentier fait à présent un grand détour de deux kilomètres vers le nord, traversant en balcon au-dessus d'une vallée verte qui descend vers Amden. De l'autre côté de la vallée, des pentes raides ornées de paravalanches descendent depuis le sommet rocheux du Mattstock. Au restaurant d'alpage de Furggelen, c'est le son de cors des Alpes et de jodel qui m'accueille… malheureusement, cela vient d'une radio et non pas de musiciens en chair et en os. Le sentier se transforme en piste forestière qui vire à nouveau vers le sud pour passer sous le Mattstock. Devant moi, au-delà d'un premier plan fait de conifères et de prairies, les Alpes glaronnaises au-delà du Walensee constituent un arrière-plan dramatique.

Après Hinder Höhi, un court tronçon de route goudronnée me rappelle que cette étape s'est déroulée presque entièrement en dehors des revêtements durs. C'est assez atypique du Chemin panorama alpin, et l'étape du jour en a été d'autant plus sympathique.  J'arrive à Niderschlag, 1292 mètres, où il y a un autre restaurant d'altitude et un petit télésiège qui descend à Amden, ma destination finale. Je pense le prendre, mais la descente à pied n'a pas l'air bien longue, 40 minutes selon le panneau d'indication. Je continue donc à pied et c'est un bon choix : le paysage reste de toute beauté, le sentier passe tout d'abord en lisière de forêt, puis descend par des prairies fraîchement fauchées où le parfum d'herbe coupée est un régal pour les narines. Le sentier traverse plusieurs petites routes d'alpage, mais réussit à éviter d'emprunter toute route goudronnée jusqu'à l'arrivée au centre d'Amden. J'y arrive à quatre heures et demie, le bus part cinq minutes plus tard. Cette cinquième étape a été la meilleure jusqu'à présent.

Maintenant je me trouve face à un dilemme. Après cinq jours de marche dans des paysages que je ne connaissais pas, les prochaines étapes me paraissent peu intéressantes. Depuis Amden, le Chemin panorama alpin s'en va vers le nord-est, avec tout d'abord une longue étape de plaine, à proximité de l'autoroute et de la voire ferrée. Cela ne m'inspire vraiment, mais vraiment pas. L'itinéraire traverse ensuite le Chrüzlistock jusqu'à Einsiedeln, randonnée que je connais déjà, puis fait un grand détour au nord pour contourner les lacs de Zug et des Quatre Cantons, que du territoire connu.  Suivre fidèlement l'itinéraire, ou chercher des variantes quitte à l'abandonner complètement pendant quelques étapes, telle est la question… va falloir consulter mes cartes !

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Tourengänger: stephen
Communities: Randonneur


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