Trek de 4 jours entre Churfirsten et Säntis


Publiziert von clash , 20. April 2015 um 03:14.

Region: Welt » Schweiz » St.Gallen
Tour Datum: 4 Juli 2013
Wandern Schwierigkeit: T5+ - anspruchsvolles Alpinwandern
Klettern Schwierigkeit: III (UIAA-Skala)
Wegpunkte:
Geo-Tags: Alpstein   CH-AI   CH-SG   Churfirsten   CH-AR 
Zeitbedarf: 4 Tage
Aufstieg: 5516 m
Abstieg: 3510 m
Strecke:Amden (Lehni) - Frümsen
Zufahrt zum Ausgangspunkt:Car postal Ziegelbrücke - Amden (80.850)
Zufahrt zum Ankunftspunkt:Bus RTB Bendern - Gams - Sennwald (80.411)
Unterkunftmöglichkeiten:Betlis, Alp Tschingla, Wildhaus, Rotsteinpass, Alter Säntis, Meglisalp, Hundsteinhütte, Bollenwees, Staubern
Kartennummer:1134, 1135, 1115 (Swisstopo 1:25'000)

Trek réalisé en autonomie (tente & vivres). Ceux qui veulent randonner léger trouveront toutefois facilement des hébergements sur le parcours. Cet itinéraire relie trois points forts: la Seerenbachfälle, plus haute cascade composée de Suisse, le Säntis, l'un des plus beau belvédère du pays, et le sentier du versant nord du Hundstein, l'un des plus techniques de la région.

Etape 1: Amden (Lehni) - Säls par la cascade de Seerenbach

  • Distance: 10.5km
  • Altitude: 666m - 499m - 1540m
  • Dénivelé montant: 1367m
  • Dénivelé descendant: 479m
  • Durée (estimation swissmap 25): 5h10

On commence par une étape assez courte, qui prend en compte l'heure tardive de l'arrivée à Amden si l'on part de Suisse romande. Le point de départ est fixé à l'arrêt Amden Lehni, sur la ligne de Car postal Ziegelbrücke-Amden (80.650). Le bus s'arrête à proximité du virage du point 666m. Quitter la route à droite et descendre un chemin qui se transforme en sentier et mène sur le couronnement d'un petit barrage. Sous le barrage, on devine une petite cascade qui se jette dans le lac de Walenstadt. 

Au point 675m, on rejoint et suit le sentier balisé qui descend sur Betlis, l'une des localités de la rive droite du lac qui n'est accessible par aucune route carrossable. On traverse plusieurs fermes qui élèvent d'étonnantes poules à longues plumes et des paons, puis un petit stand de vente de produits locaux en self-service, avant de prendre à main gauche un sentier en cul-de-sac qui monte vers la cascade de Seerenbach. Même en montant aussi haut que possible, les vues sur la cascade ne sont jamais idéales, et celle-ci s'avère un peu moins impressionnante que prévu. On redescend sur le sentier principal, en prenant à gauche un raccourci signalé sur la carte (560m).

Le sentier transite alors par le point le plus bas de notre parcours de 4 jours (499m), traverse un autre adorable stand en self-service qui vend de délicieuses cerises, puis se transforme en chemin et s'élève en pente douce dans la forêt. A 720m, une bifurcation à gauche permet d'attaquer enfin le dénivelé de la journée. On rejoint à 1373m le hameau de Laubegg (monte-charge), joli balcon sur le lac. Un peu plus loin (Stäfeli, 1458m), joli coin pour une pause, avec banc et vue plongeante. Le sentier est désormais en balcon et alterne petites montées et descentes, en procurant par endroit de jolies vues en contrebas.

Difficile, en revanche, de trouver un coin de bivouac sur ces pentes sans véritable replat. A 1521m, nous escaladons à gauche les premiers mètres du sentier bleu-blanc-bleu (balisé mais non marqué, à travers un pré)  qui monte plein nord pour traverser la chaine des Churfirsten. Au premier coude, nous prenons à droite pour rejoindre une petite épaule (alt. 1540m, lieu dit "Sattel" sur la carte 1:25 000). C'est l'un des seuls coins des environs raisonnablement bivouacable. La vue sur le lac est magnifique, ainsi qu'au nord sur les Lindstöllen, une paroi de 500m de haut. 


Etape 2Säls - Wildhuser Schafboden par le Chäserrugg et baignade dans les étangs de Schwendi

  • Distance: 19.7 km
  • Altitude: 1540m - 2262m - 1027m - 1900m
  • Dénivelé montant: 2104m
  • Dénivelé descendant: 840m
  • Durée (estimation swissmap 25): 8h50

L'étape commence par une descente sur le chemin qui mène à l'alpage de Säls (1413m). On peut couper le grand lacet qui repart au sud-est à 1515m environ, mais le raccourci est pénible, contrairement à ce que laisse penser la carte (terrain gras et beaucoup de végétation). On poursuit sur une petite route direction Schwaldis, que l'on dépasse. Peu avant le point 1387 m, on prend sur la gauche un sentier raide à travers un pré (sauf erreur, il est balisé, bien que la carte indique le contraire). A 1479m, on rejoint le sentier qui monte depuis l'auberge de Rugg, et la montée se poursuit en direction d'Alp Tschingla.

Passé les deux petites épaules à 1710m environ, on pénètre brièvement sur un étonnant petit plateau très minéral, comme perdu hors de l'étage des alpages. Idéal pour une petite pause. La végétation revient dès Obersäss, où l'on commence une jolie descente en pente douce vers l'Alp Tschingla (auberge). Peu après, alt. 1543m, ne pas manquer la bifurcation à gauche qui monte vers Chammsässli. C'est un raccourci notable, qui évite pas mal de dénivelé. Le sentier, très étroit par endroits et assez peu tracé, traverse de raides pentes herbeuses, puis un petit ravin à l'altitude 1700m. Et là, incroyable: début juillet, plein sud, à cette modeste altitude, un névé en neige très dure nous barre le chemin. Traversée vraiment délicate sans crampons, à déconseiller en début de journée. Ce n'est que la première des trois zones franchement enneigées que nous allons rencontrer pendant ce trek...

Le beau point de vue depuis l'épaule 1742m de Chammsässli permet de se remettre de ses émotions. On poursuit sur le sentier du versant sud du Chäserrugg. Très bel itinéraire qui se faufile dans le Valsloch, en procurant de belles vues sur les impressionnantes parois de la chaine des Churfirsten, à gauche comme à droite. A Chäserrugg, on trouve un providentiel téléphérique qui permet, en quelques secondes, de s'épargner 920m de descente dans les guibolles! (descente: 11 fr. avec demi-tarif ou AG). On peut même poursuivre en funiculaire jusqu'en fond de vallée. Mais mieux vaut s'arrêter à Iltios et prendre la direction de l'est vers les Schwendiseen, deux étangs naturels, dont l'un est aménagé pour la baignade (ponton au milieu des roseaux). Délicieuse baignade, certes, mais! Taquins, les responsables de la zone naturelle des alentours ont décidé d'avertir les baigneurs, photos à l'appui, que le plan d'eau est à partager avec une variété de sangsues... On y a quand-même été, mais pas trop longtemps!

Nous rejoignons la vallée par le sentier qui part à l'est de Vorderschwändi (pt.1117 m) et contourne Wildhaus par l'est, en passant par les points 1107 et 1037m. Par Büchel et Müsli, rejoindre un bâtiment au bout d'une petite route (Lochmühle sur la carte). Là, inutile de faire le long détour par l'est en suivant le sentier balisé: on peut monter à travers pré plein nord, par un ancien tracé qui existe toujours sur le terrain mais a, curieusement, disparu de la carte au 1:25 000 depuis 2008 (merci les proprios du coin?). On rejoint le départ du télécabine Wildhaus-Gamplüt. Derrière la gare de départ, un sentier s'élève plein nord dans la foret, le long d'un ruisseau à sec. Il se transforme rapidement en gros chemin pierreux qui monte droit dans la pente. Une montée peu intéressante, mais qui ne dure pas: au dessus du point 1241m, le sentier s'extirpe du fond du vallon en gravissant quelques gradins rocheux pris dans la végétation, puis débouche sur le calme plateau de Teselalp. On continue plein nord sur un sentier bleu-blanc-bleu qui traverse une petite barre rocheuse (sans difficulté) pour déboucher dans l'austère vallon de Wildhuser. Il s'agit d'un pâturage en pente, peu propice au bivouac. Le replat à droite du sentier vers 1700m est vaguement plat, mais le terrain gras et chaotique. Les étranges vociférations du berger de Wildhuser Schafboden (pas envers nous, mais quand-même) achèvent de nous convaincre de chercher plus loin. Nous bivouaquons finalement plus haut dans la combe, dans le replat à 1900m. Elle est enneigée et propice aux éboulis. Nous nous calfeutrons sur un minuscule carré sans neige qui semble hors de la course des principaux éboulis. Nuit froide au son des chutes de pierres. Pas vraiment d'idée pour un meilleur emplacement de bivouac.


Etape 3: Wildhuser Schafboden - Meglisalp par le Säntis

  • Distance: 10.4 km
  • Altitude: 1900m - 2502m - 1517m - 1775m
  • Dénivelé montant: 1209m
  • Dénivelé descendant: 1328m
  • Durée (estimation swissmap 25): 5h50

Au petit matin, on achève la montée de la combe de Wildhuser, qui se déroule en grande partie dans la neige. Au point 2068m, au dessus d'une barre rocheuse, il faut rejointe le Jöchli sur la droite. Le sol est entièrement couvert de neige. La montée est délicate: on traverse une pente assez raide de neige dure jusqu'au col. Glissade déconseillée. Les crampons nous auraient rassurés. Lente montée oblique en creusant un trou pour chaque pas. Au col, on suite la crête direction nord (balisé en 2013), puis le sentier longe le flanc raide de Nädliger. Nouveau passage délicat, car enneigé. Nous décidons de monter sur la crête (déneigée) pour éviter une nouvelle traversée sur névé en pente. Montée délicate est très raide, ou il faut constamment s'aider des mains sur un terrain fuyant. Peu conseillé... Fort heureusement, au nord du point 2303m, la crête est facilement suivable. Peu après le point 2321m, on retrouve le sentier, maintenant dénué de neige. Au col 2334m, on rejoint l'itinéraire plus classique et plus fréquenté de l'Altmasattel. Descente très raide dans les rochers (chaines, nombreuses mains courantes) jusqu'à la cabane du Rotsteinpass et sa sympathique terrasse.

Du Rotsteinpass au Säntis, le sentier suit la crête du Lisengrat. C'est probablement le plus beau sentier de notre itinéraire. Il surplombe une combe au fond de laquelle se sont écroulés de gros blocs de glace puis se faufile entre les étonnantes formations rocheuses qui forment la crête... Vertigineux mais très (trop) fortement aménagé (main courante des deux côtés du sentier par endroit), il est aussi extrêmement fréquenté, notamment par des marcheurs qui font l'aller-retour vers la cabane du Rotsteinpass depuis le sommet du Säntis. Pour nous, pas de chance au sommet: une minuscule zone nuageuse s'y invite à notre arrivée et ne le quittera plus. Nous profitons peu de cet incroyable (parait-il) belvédère sur la Suisse orientale.

Le fond de la combe qui descend plein est sur Meglisalp étant encore largement enneigé, nous quittons le raide sentier de descente à 2400m pour nous payer une série de glissades jusqu'à 1900m environ, où nous retrouvons le sentier par une traversée à niveau. Au coude 1632m, faire quelques pas au-delà du sentier pour découvrir une vue plongeante sur le Seealpsee (falaise de 340m). On rejoint le joli hameau de Meglisap en quelques lacets. Il est rempli de vacanciers qui dorment à l'auberge et louent les petits chalets des environs. On y trouve une belle chapelle et une fromagerie, notamment. Pour bivouaquer, il faut s'éloigner un peu. Nous partons au nord-est direction Kreuzböhl, puis prenons un sentier non balisé qui monte vers la cuvette de Bötzel en cheminant dans les escarpements rocheux de Trüest (jolie montée et sentier assez bien marqué). Cette cuvette, et particulièrement un replat herbeux proche de la ruine visible sur la carte, offre un excellent emplacement de bivouac.


Etape 4: Meglisalp - Frümsen par le Hundstein

  • Distance: 6.9 km
  • Altitude: 666m - 499m - 1540m
  • Dénivelé montant: 836m
  • Dénivelé descendant: 863m
  • Durée (estimation swissmap 25): 4h

Le gros morceau du trek est pour aujourd'hui, avec le sentier du versant nord du Hundstein, décrit ici et là comme particulièrement vertigineux. Nous montons au petit matin déjeuner au col de Widderalp. De ce col s'embranche le sentier peu marqué et légèrement balisé en bleu-blanc-bleu du Hundstein. La montée se divise en trois parties: dans la première, on remonte par une pente très raide orientée nord-ouest (plusieurs pas de 2, itinéraire pas facile à trouver par endroits, délicat à la descente. Repéré deux broches pour passer une corde). On arrive à une épaule (2000m environ) avec vue sur l'ouest. Dans la deuxième partie, le sentier s'enfile dans une faille à l'ouest du sommet du Hundstein, bien visible sur la carte. La présence de neige dans cette faille occasionne quelques pas un peu acrobatiques. Un gros bloc tombé en plein milieu du cheminement oblige à un pas de 3 pour le franchir (c'est le seul de l'itinéraire; inutile de s'effrayer en voyant la cotation maximale que j'ai indiquée pour ce trek). En solo avec un gros sac de rando, le passage n'est pas évident. Dans la troisième partie, le sentier sort de cette faille en effectuant un 180° sur la gauche. S'ensuit un passage impressionnant sur une corniche où il faut progresser presque accroupi. On débouche enfin sur les gazons terminaux du versant nord-ouest du Hundstein. Cette montée est classée T5 par le Club Alpin. A mon sens, elle est toutefois nettement plus impressionnante que certains T6 récents comme ceux du Tessin (type Via Alta della Verzasca par exemple) ou certains itinéraires sommitaux comme le Grand Muveran.

La descente sur le Fählensee est jolie et moins difficile. Pas mal de voies d'escalade sur les parois à gauche du sentier. Nous sommes en Appenzell, et le cadre est fidèle à l'image d'Epinal: on entend des cors des alpes résonner au dessus du lac... Un ensemble est en plein concert sur la terrasse de l'auberge de Bollenwees; le son se répercute dans toute la vallée.

Dans notre recherche du moindre dénivelé négatif possible, nous optons pour une descente par le petit télécabine du Stauberenkanzel, qui plonge sur la vallée avec un dénivelé impressionnant de 1246m (descente: 15 fr.). On le rejoint en montant au Saxerlücke, puis en suivant le beau sentier, d'abord sur la crête, puis en balcon le long de la chaine de Furgglenfirst. Il contourne joliment une zone rocheuse peu avant l'arrivée au sommet du télécabine. De Frümsen, un bus conduit à Gams, puis un autre à la gare de Buchs.

Dans son ensemble, l'itinéraire est varié et étonnant. Il permet notamment un joli coup d'oeil sur les très belles parois des Churfirsten, qu'on connait peu ici en Suisse romande... On alterne les portions peu fréquentées (Amden-Chäserrugg, Wildhaus-Rotsteinpass) avec d'autres plus courues mais splendides (l'arête du Lisengrat), et on se surprend à découvrir des sentiers engagés sur un terrain inattendu (Hundstein). Attention, enfin, aux tiques qui pullulent sur la rive droite du lac de Walenstadt.


Tourengänger: clash


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