Chemin des crêtes du Jura : quatrième étape, de Staffelegg à Hauenstein
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Tout seul, je ne sais pas si j’aurais eu le courage de sortir ce week-end, vu les prévisions météo pas très enthousiasmants. Mais ma coéquipière du jour, venue depuis la Belgique pour passer un week-end en Suisse, a fortement insisté pour que nous fassions une randonnée « même s’il y a des nuages ». Elle a eu raison car, même s’il y a eu des nuages, ils étaient entremêlés de ciel bleu, nous offrant un ciel magnifique tout au long de la journée.
Dans le bus entre Aarau et le col routier de Staffelegg (620 m), nous craignons pourtant le pire, car au fur et à mesure que le bus grimpe, nous entrons progressivement dans le brouillard. Mais en arrivant au col, nous en sortons miraculeusement et il ne nous embêtera plus de toute l’étape. Deux randonneurs descendent du bus avec nous, en pleine discussion animée. Nous les reverrons à plusieurs reprises au cours de la journée, toujours aussi volubiles.
Après une petite descente, nous montons doucement par une petite route d’alpage, puis par un sentier à la lisière de la forêt, jusqu’à Herzberghof (690 m). C’est la première d’une série de montées et de descentes, jamais très longues, qui nous feront accumuler 900 mètres de dénivelée avant d’arriver à Hauenstein. Nous descendons maintenant par une piste recouverte de feuilles mortes, dans un tunnel d’arbres qui semblent nous écraser depuis en haut, prêts à tomber sur le chemin à tout moment. Cette piste nous amène à une route, que nous suivons à gauche jusqu’au col de Benkerjoch (674 m).
Une nouvelle montée nous fait atteindre une selle (750 m environ) au-dessus de la ferme de Schwefelschür, blotti au fond d’un vallon profond, encore à l’ombre. Ses bâtiments sont-ils parfois touchés par les rayons du soleil à cette saison ? Peut-être pas, car la Wasserflue juste au-dessus semble les bloquer complètement. Au-delà de la ferme, le vallon ondule vers des collines coiffées d’arbres dont certains ont déjà perdu leurs feuilles, alors que d’autres portent encore leurs plus beaux habits d’automne.
Un peu plus loin, le Chemin des crêtes bifurque à gauche (pt. 720 m), puis à droite pour monter à la Wasserflue. Nous loupons complètement la deuxième de ces bifurcations, continuant tout droit vers un monticule herbeux surmonté d’un arbre. Nous arrivons devant une magnifique vue vers l’est… mais le sentier ne va pas plus loin, il faut redescendre. Revenus au point 720 m, nous décidons de continuer vers le col de Salhöhe par le sentier de la vallée, plus courte de 50 minutes : nous n’avons pas beaucoup de marge pour prendre le bus de 16 :43 à Hauenstein et si nous le loupons, il faudra attendre 2 heures avant l’arrivée du suivant. Nous suivons une piste en bordure de forêt, avec une jolie vallée sur notre droite. Le vert des prés éclairés par la belle lumière d’automne est surprenant pour la saison.
La partie suivante de la randonnée, entre Salhöhe (787 m) et la Geissflue (963 m) est la moins intéressante. Pendant 45 minutes nous avançons en forêt, sans qu’il y ait grand-chose à voir. Un petit crochet permet d’atteindre le point culminant du canton d’Argovie (908 m), mais là aussi, la vue est masquée par les arbres. Depuis la Geissflue par contre, elle est superbe, s’étendant loin vers le nord-ouest. J’avais prévu de manger ici, mais le banc sommital est déjà occupé : nous descendons donc par un sentier raide et glissant qui aboutit sur une petite route, où nous trouvons un banc en bordure de forêt pour déguster notre soupe à l’oignon accompagnée de charcuterie et de fromage, suivie de chocolat belge.
A nouveau en forêt, le sentier contourne le Leutschenberg par le sud avant d’arriver à une selle entre deux vallées (850 m environ), avec une jolie vue dans les deux directions. Vers l’ouest, le ciel s’est bien assombri et peu après, une pluie glaciale se met à tomber. L’averse ne dure pas très longtemps, juste le temps d’enfiler une ou deux couches de plus et de couvrir nos sacs. Nous continuons en forêt, faisons une pause pour enlever nos vestes imperméables devenues trop chaudes dès la fin de l’averse, puis poursuivons notre chemin jusqu’à la grande clairière de Burgweid (810 m), dont le milieu est traversé par une longue haie : on se demande bien ce qu’elle fait là. Le soleil est revenu, bas dans le ciel maintenant, éclairant l’herbe d’une lumière éclatante. Nous descendons jusqu’à Chrüzboden (802 m) par des prés boueux et très glissants, où de nombreux champignons poussent au milieu de l’herbe.
Après Chrüzboden, nous devons dépenser un peu plus d’énergie que jusqu’à présent, car la montée à travers le Froburgweid est bien raide. A notre droite, la falaise du Flueberg s’élève à la verticale, très impressionnante, au-dessus du village de Wisen. A gauche, le crépuscule commence à recouvrir le Plateau, alors que les collines sont encore baignées des derniers rayons du soleil. Après un court tronçon goudronné, c’est par un sentier forestier que nous descendons jusqu’au village de Hauenstein (674 m), où l’étape se termine.
L’arrêt où nous devons prendre le bus s’appelle Hauenstein Löwen. Je me suis fait une image mentale d’un Gasthaus typiquement suisse-allemand, avec peut-être un verre de vin chaud en attendant que le bus arrive. Mais soit le Gasthaus Löwen n’existe plus, soit il n’est pas visible depuis l’arrêt : nous attendons donc au bord de la route. Les deux randonneurs qui sont descendus du même bus que nous au début de l’étape sont là aussi, leur conversation toujours aussi animée. Pendant la descente en bus jusqu’à Olten, la nuit tombe à la fin d’une journée qui a été magnifique.
Etape suivante
Etape précédente
Dans le bus entre Aarau et le col routier de Staffelegg (620 m), nous craignons pourtant le pire, car au fur et à mesure que le bus grimpe, nous entrons progressivement dans le brouillard. Mais en arrivant au col, nous en sortons miraculeusement et il ne nous embêtera plus de toute l’étape. Deux randonneurs descendent du bus avec nous, en pleine discussion animée. Nous les reverrons à plusieurs reprises au cours de la journée, toujours aussi volubiles.
Après une petite descente, nous montons doucement par une petite route d’alpage, puis par un sentier à la lisière de la forêt, jusqu’à Herzberghof (690 m). C’est la première d’une série de montées et de descentes, jamais très longues, qui nous feront accumuler 900 mètres de dénivelée avant d’arriver à Hauenstein. Nous descendons maintenant par une piste recouverte de feuilles mortes, dans un tunnel d’arbres qui semblent nous écraser depuis en haut, prêts à tomber sur le chemin à tout moment. Cette piste nous amène à une route, que nous suivons à gauche jusqu’au col de Benkerjoch (674 m).
Une nouvelle montée nous fait atteindre une selle (750 m environ) au-dessus de la ferme de Schwefelschür, blotti au fond d’un vallon profond, encore à l’ombre. Ses bâtiments sont-ils parfois touchés par les rayons du soleil à cette saison ? Peut-être pas, car la Wasserflue juste au-dessus semble les bloquer complètement. Au-delà de la ferme, le vallon ondule vers des collines coiffées d’arbres dont certains ont déjà perdu leurs feuilles, alors que d’autres portent encore leurs plus beaux habits d’automne.
Un peu plus loin, le Chemin des crêtes bifurque à gauche (pt. 720 m), puis à droite pour monter à la Wasserflue. Nous loupons complètement la deuxième de ces bifurcations, continuant tout droit vers un monticule herbeux surmonté d’un arbre. Nous arrivons devant une magnifique vue vers l’est… mais le sentier ne va pas plus loin, il faut redescendre. Revenus au point 720 m, nous décidons de continuer vers le col de Salhöhe par le sentier de la vallée, plus courte de 50 minutes : nous n’avons pas beaucoup de marge pour prendre le bus de 16 :43 à Hauenstein et si nous le loupons, il faudra attendre 2 heures avant l’arrivée du suivant. Nous suivons une piste en bordure de forêt, avec une jolie vallée sur notre droite. Le vert des prés éclairés par la belle lumière d’automne est surprenant pour la saison.
La partie suivante de la randonnée, entre Salhöhe (787 m) et la Geissflue (963 m) est la moins intéressante. Pendant 45 minutes nous avançons en forêt, sans qu’il y ait grand-chose à voir. Un petit crochet permet d’atteindre le point culminant du canton d’Argovie (908 m), mais là aussi, la vue est masquée par les arbres. Depuis la Geissflue par contre, elle est superbe, s’étendant loin vers le nord-ouest. J’avais prévu de manger ici, mais le banc sommital est déjà occupé : nous descendons donc par un sentier raide et glissant qui aboutit sur une petite route, où nous trouvons un banc en bordure de forêt pour déguster notre soupe à l’oignon accompagnée de charcuterie et de fromage, suivie de chocolat belge.
A nouveau en forêt, le sentier contourne le Leutschenberg par le sud avant d’arriver à une selle entre deux vallées (850 m environ), avec une jolie vue dans les deux directions. Vers l’ouest, le ciel s’est bien assombri et peu après, une pluie glaciale se met à tomber. L’averse ne dure pas très longtemps, juste le temps d’enfiler une ou deux couches de plus et de couvrir nos sacs. Nous continuons en forêt, faisons une pause pour enlever nos vestes imperméables devenues trop chaudes dès la fin de l’averse, puis poursuivons notre chemin jusqu’à la grande clairière de Burgweid (810 m), dont le milieu est traversé par une longue haie : on se demande bien ce qu’elle fait là. Le soleil est revenu, bas dans le ciel maintenant, éclairant l’herbe d’une lumière éclatante. Nous descendons jusqu’à Chrüzboden (802 m) par des prés boueux et très glissants, où de nombreux champignons poussent au milieu de l’herbe.
Après Chrüzboden, nous devons dépenser un peu plus d’énergie que jusqu’à présent, car la montée à travers le Froburgweid est bien raide. A notre droite, la falaise du Flueberg s’élève à la verticale, très impressionnante, au-dessus du village de Wisen. A gauche, le crépuscule commence à recouvrir le Plateau, alors que les collines sont encore baignées des derniers rayons du soleil. Après un court tronçon goudronné, c’est par un sentier forestier que nous descendons jusqu’au village de Hauenstein (674 m), où l’étape se termine.
L’arrêt où nous devons prendre le bus s’appelle Hauenstein Löwen. Je me suis fait une image mentale d’un Gasthaus typiquement suisse-allemand, avec peut-être un verre de vin chaud en attendant que le bus arrive. Mais soit le Gasthaus Löwen n’existe plus, soit il n’est pas visible depuis l’arrêt : nous attendons donc au bord de la route. Les deux randonneurs qui sont descendus du même bus que nous au début de l’étape sont là aussi, leur conversation toujours aussi animée. Pendant la descente en bus jusqu’à Olten, la nuit tombe à la fin d’une journée qui a été magnifique.
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Tourengänger:
stephen

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