D'Engelberg au bout du monde… et au-delà
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English version here
Après deux journées passées à me débattre avec des meubles en kit "faciles à monter", j'ai besoin d'un peu d'air frais. On annonce une journée chaude et ensoleillée, avant l'arrivée d'une perturbation orageuse en cours de soirée.
Comme toujours, le train qui va à Engelberg est bondé. Mélange de randonneurs, dont beaucoup descendent à Niederrickenbach, et de touristes se rendant au Titlis. Par contre, en ce dimanche matin, la rue principale d'Engelberg est calme et déserte. Le soleil est déjà chaud alors que je gravis les marches raides qui montent le long du mur d'enceinte du monastère, puis continue le long d'une piste qui s'en va vers le sud, passant sous les câbles du téléphérique de Brunni. Je franchis un torrent dont les rives ont été beaucoup surélevées avec de gros rochers, afin de protéger les chalets voisins contre des crues comme celle d'il y a une dizaine d'années, qui a complètement sinistré le village.
Tournant à gauche, la piste traverse une zone boisée, puis pénètre dans une vallée latérale, quittant la forêt au niveau d'une petite chapelle aux murs blancs. Au hameau de Hinter Horbis, un panneau m'informe que je ne suis qu'à quinze minutes de marche de "End der Welt"… le bout du monde, ni plus, ni moins. Même si cela représente un détour, il faut que j'aille voir ça.
Après la dernière maison de Hinter Horbis, il n'y a plus aucun signe d'habitation. Il n'est pas difficile d'imaginer comment End der Welt a acquis son nom bien descriptif : la vallée est un cul-de-sac, entouré sur trois côtés par de hautes barres rocheuses qui ne semblent offrir aucune possibilité de sortie. Le sentier remonte vers la base des falaises à travers des pâturages déserts parsemés d'immenses blocs, puis rejoint un petit torrent. Je me demande si l'endroit exact du bout du monde sera marqué par un panneau indicateur, mais il n'y a rien : simplement à un moment, à la base d'une cascade, le sentier ne va pas plus loin. Je me demande bien d'où peut venir cette cascade… si je suis au bout du monde, viendrait-elle alors de l'au-delà ?
End der Welt est un bel endroit, à l'ambiance tranquille et solitaire. Il n'y a aucun bruit, hormis le ruissellement du ruisseau et quelques sons de cloches qui remontent depuis un pâturage plus bas dans la vallée. Au-dessus des barres rocheuses, de petits nuages blancs décorent un ciel bleu profond.
Je redescends par le même chemin – il n'y en a qu'un – jusqu'à Hinter Horbis. Ce petit détour par le bout du monde a ajouté 40 minutes de marche et une centaine de mètres de dénivelée à ma journée, mais cela a largement valu le coup. Maintenant il faut attaquer la principale montée de la journée, de Hinter Horbis à Ober Zieblen. Un sentier part vers le sud, monte d'abord en forêt, puis trace de grands lacets pour remonter un large ravin mi-herbeuse, mi-caillouteuse. Au-dessus de cette partie raide, le sentier traverse des alpages pentus. Trois jeunes vaches ont décidé de squatter le sentier, seul endroit horizontal de leur petit monde. Elles refusent de bouger, me forçant à les contourner par au-dessus, puis, une fois que je suis devant elles, m'escortent de manière expéditive à la sortie de leur territoire, marchant vite derrière moi, s'arrêtant chaque fois que je me retourne, puis continuant de me suivre dès que je leur turne le dos. Devant, à travers une trouée dans la forêt, les tours et pinacles des Gross et Chli Spannort deviennent visibles.
L'itinéraire se poursuit en sentier balcon classique. Les balcons sont trompeurs, paraissant toujours plus ou moins horizontaux sur la carte alors qu'en réalité, il s'agit généralement d'une série sans fin de montées et de descentes. C'est le cas ici, avec une tendance générale à la montée. Le sentier est le plus souvent en forêt, qu'il quitte parfois pour traverser des pentes d'herbe raides face à l'énorme bloc du Titlis, de l'autre côté de la vallée. Le sentier est toujours bon, avec quelques passages un peu aériens lorsqu'il oblique vers l'est pour passer des ravins et vallons latéraux.
A Dagenstal, le sentier descend d'une petite centaine de mètres pour traverser une vallée latérale de taille plus importante. Juste en dessous du chalet d'alpage, il faut franchir le torrent sur une passerelle faite d'une unique planche de bois plutôt branlante. Aucun problème aujourd'hui : le niveau de l'eau est bas et si je n'avais pas voulu emprunter la passerelle, j'aurais pu traverser à gué sans me mouiller les chaussures. Après quelques jours de pluie, j'imagine que cet endroit pourrait être redoutable pour ceux (comme moi) qui n'ont pas le meilleur sens de l'équilibre au monde.
Après le pont, un troupeau de vaches occupe à nouveau le sentier. La plupart des vaches s'écarte mais l'une d'elles, apparemment perturbée par la présence d'un randonneur sur un chemin de randonnée, ne semble pas savoir quoi faire et part devant moi sur le sentier. Elle s'arrête tous les dix pas et se retourne, espérant sans doute que je n'étais qu'un mauvais rêve et que j'aurai disparu. Je m'écarte pour que la vache puisse passer, mais elle a trop peur et ne bouge pas. Paniquée, elle finit par tenter l'évasion en remontant le talus raide et terreux à gauche du chemin. Mais la terre est bien trop instable et la vache ne réussit qu'à déclencher un mini-glissement de terrain, revenant en roulé-boulé sur le sentier. Je parviens à me pousser juste à temps : se faire écraser par une vache et une demi-tonne de terre serait une manière un peu bête d'entrer dans les statistiques d'accidents en montagne du CAS !
A partir d'ici, le sentier quitte définitivement la forêt et monte de façon plus marquée, grimpant en lacets vers Fürenalp. L'environnement devient plus minéral, avec de nombreux mini-torrents qui ruissellent le long de dalles jaunâtres au bord du chemin, me permettant de mouiller ma casquette et ainsi de rafraîchir ma tête.
Situé à 1844 mètres, Fürenalp marque le point culminant de la randonnée. Il y a un restaurant ici, ainsi que la gare d'arrivée d'un petit téléphérique qui monte depuis Herrenrütiboden dans la vallée. La terrasse du restaurant est animée, en contraste totale avec ce qui a jusqu'à présent été une randonnée plutôt solitaire. Sur la petite crête qui surplombe le restaurant se trouve un tout petit lac – probablement artificiel – qu'un panneau indicateur décrit comme Spiegelseeli ou "petit lac miroir". Le nom me paraît approprié, car le lac se trouve juste en face des Spannörter et des névés qui les flanque, mais la surface de l'eau est quelque peu perturbée par le filet d'eau qui alimente le lac, cassant l'effet miroir.
Alors que j'entame la descente, la météo se met à changer assez rapidement. De gros nuages noirs apparaissent au-dessus des montagnes, le sommet du Titlis a déjà disparu et ceux des Spannörter sont en train de faire de même. Je sens que je ne vais pas tarder à sortir ma veste imperméable, mais la pluie ne vient pas et le mauvais temps reste bloqué par la longue crête qui ferme la vallée vers le sud. Je descends à travers les alpages vers le hameau d'Äbnet, à partir d'où la vue s'ouvre vers l'est, vers la longue vallée qui descend depuis le Surenenpass. Mon itinéraire rejoint celui qui vient du col au niveau de la grosse cascade de Stäuber, descend le long des chutes, puis retrouve le fond de la vallée au niveau du restaurant d'alpage de Stäfeli.
A ce point, de retour dans la vallée d'Engelberg, il serait tentant de penser que la fin de la randonnée est toute proche. Mais cette vallée est longue, très longue même, et il faut encore plus de deux heures de marche pour rejoindre Engelberg depuis Stäfeli. Le sentier est facile et joli, ce qui compense un peu des jambes qui commencent à accuser le coup. Je franchis la rivière sous le restaurant d'Alpenrösli et poursuis mon chemin vers le nord, à côté de ses eaux turbulentes. Le sentier me conduit par des zones boisés et des prairies, traverse des passerelles par-dessus des affluents du torrent principal. A un endroit, en forêt, un homme est en train de jouer du cor de chasse, torse nu, en bordure de sentier. C'est tout aussi insolite comme scène que le militaire que j'ai vu en train de jouer du cor des Alpes sur le Fürstein l'année dernière, ou la jeune fille assis sur un cheval dans l'Alpnachersee, en train d'envoyer des SMS au lieu de regarder le paysage.
Le sentier descend par l'alpage de Goldboden, franchit le torrent une fois de plus puis descend entre vaches et bosquets jusqu'à Herrenrütiboden, où le téléphérique arrive depuis Fürenalp. Je me dis que j'aurais pu m'économiser trois heures de marche en l'utilisant, mais j'aurais raté de jolis paysages. arrives. Une piste forestière me fait longer un terrain de golf, puis continue vers Engelberg par une succession de petites routes tranquilles et sentiers au bord de la rivière.
Depuis deux heures, je sais que je vais probablement arriver quelques minutes trop tard pour le train de 17:01. J'aimerais être rentré pour voir le football à 18 heures, mais une bière à la terrasse d'un café d'Engelberg serait une alternative acceptable. Mais les panneaux indicateurs ont soit surestimé la distance, soit sous-estimé la longueur de mes jambes, et c'est avec cinq bonnes minutes d'avance que j'arrive à la gare. Non seulement j'ai le temps de m'acheter une cannette de Quöllfrisch au kiosque de la gare, mais en plus je serai rentré avant le coup d'envoi du match.
Après deux journées passées à me débattre avec des meubles en kit "faciles à monter", j'ai besoin d'un peu d'air frais. On annonce une journée chaude et ensoleillée, avant l'arrivée d'une perturbation orageuse en cours de soirée.
Comme toujours, le train qui va à Engelberg est bondé. Mélange de randonneurs, dont beaucoup descendent à Niederrickenbach, et de touristes se rendant au Titlis. Par contre, en ce dimanche matin, la rue principale d'Engelberg est calme et déserte. Le soleil est déjà chaud alors que je gravis les marches raides qui montent le long du mur d'enceinte du monastère, puis continue le long d'une piste qui s'en va vers le sud, passant sous les câbles du téléphérique de Brunni. Je franchis un torrent dont les rives ont été beaucoup surélevées avec de gros rochers, afin de protéger les chalets voisins contre des crues comme celle d'il y a une dizaine d'années, qui a complètement sinistré le village.
Tournant à gauche, la piste traverse une zone boisée, puis pénètre dans une vallée latérale, quittant la forêt au niveau d'une petite chapelle aux murs blancs. Au hameau de Hinter Horbis, un panneau m'informe que je ne suis qu'à quinze minutes de marche de "End der Welt"… le bout du monde, ni plus, ni moins. Même si cela représente un détour, il faut que j'aille voir ça.
Après la dernière maison de Hinter Horbis, il n'y a plus aucun signe d'habitation. Il n'est pas difficile d'imaginer comment End der Welt a acquis son nom bien descriptif : la vallée est un cul-de-sac, entouré sur trois côtés par de hautes barres rocheuses qui ne semblent offrir aucune possibilité de sortie. Le sentier remonte vers la base des falaises à travers des pâturages déserts parsemés d'immenses blocs, puis rejoint un petit torrent. Je me demande si l'endroit exact du bout du monde sera marqué par un panneau indicateur, mais il n'y a rien : simplement à un moment, à la base d'une cascade, le sentier ne va pas plus loin. Je me demande bien d'où peut venir cette cascade… si je suis au bout du monde, viendrait-elle alors de l'au-delà ?
End der Welt est un bel endroit, à l'ambiance tranquille et solitaire. Il n'y a aucun bruit, hormis le ruissellement du ruisseau et quelques sons de cloches qui remontent depuis un pâturage plus bas dans la vallée. Au-dessus des barres rocheuses, de petits nuages blancs décorent un ciel bleu profond.
Je redescends par le même chemin – il n'y en a qu'un – jusqu'à Hinter Horbis. Ce petit détour par le bout du monde a ajouté 40 minutes de marche et une centaine de mètres de dénivelée à ma journée, mais cela a largement valu le coup. Maintenant il faut attaquer la principale montée de la journée, de Hinter Horbis à Ober Zieblen. Un sentier part vers le sud, monte d'abord en forêt, puis trace de grands lacets pour remonter un large ravin mi-herbeuse, mi-caillouteuse. Au-dessus de cette partie raide, le sentier traverse des alpages pentus. Trois jeunes vaches ont décidé de squatter le sentier, seul endroit horizontal de leur petit monde. Elles refusent de bouger, me forçant à les contourner par au-dessus, puis, une fois que je suis devant elles, m'escortent de manière expéditive à la sortie de leur territoire, marchant vite derrière moi, s'arrêtant chaque fois que je me retourne, puis continuant de me suivre dès que je leur turne le dos. Devant, à travers une trouée dans la forêt, les tours et pinacles des Gross et Chli Spannort deviennent visibles.
L'itinéraire se poursuit en sentier balcon classique. Les balcons sont trompeurs, paraissant toujours plus ou moins horizontaux sur la carte alors qu'en réalité, il s'agit généralement d'une série sans fin de montées et de descentes. C'est le cas ici, avec une tendance générale à la montée. Le sentier est le plus souvent en forêt, qu'il quitte parfois pour traverser des pentes d'herbe raides face à l'énorme bloc du Titlis, de l'autre côté de la vallée. Le sentier est toujours bon, avec quelques passages un peu aériens lorsqu'il oblique vers l'est pour passer des ravins et vallons latéraux.
A Dagenstal, le sentier descend d'une petite centaine de mètres pour traverser une vallée latérale de taille plus importante. Juste en dessous du chalet d'alpage, il faut franchir le torrent sur une passerelle faite d'une unique planche de bois plutôt branlante. Aucun problème aujourd'hui : le niveau de l'eau est bas et si je n'avais pas voulu emprunter la passerelle, j'aurais pu traverser à gué sans me mouiller les chaussures. Après quelques jours de pluie, j'imagine que cet endroit pourrait être redoutable pour ceux (comme moi) qui n'ont pas le meilleur sens de l'équilibre au monde.
Après le pont, un troupeau de vaches occupe à nouveau le sentier. La plupart des vaches s'écarte mais l'une d'elles, apparemment perturbée par la présence d'un randonneur sur un chemin de randonnée, ne semble pas savoir quoi faire et part devant moi sur le sentier. Elle s'arrête tous les dix pas et se retourne, espérant sans doute que je n'étais qu'un mauvais rêve et que j'aurai disparu. Je m'écarte pour que la vache puisse passer, mais elle a trop peur et ne bouge pas. Paniquée, elle finit par tenter l'évasion en remontant le talus raide et terreux à gauche du chemin. Mais la terre est bien trop instable et la vache ne réussit qu'à déclencher un mini-glissement de terrain, revenant en roulé-boulé sur le sentier. Je parviens à me pousser juste à temps : se faire écraser par une vache et une demi-tonne de terre serait une manière un peu bête d'entrer dans les statistiques d'accidents en montagne du CAS !
A partir d'ici, le sentier quitte définitivement la forêt et monte de façon plus marquée, grimpant en lacets vers Fürenalp. L'environnement devient plus minéral, avec de nombreux mini-torrents qui ruissellent le long de dalles jaunâtres au bord du chemin, me permettant de mouiller ma casquette et ainsi de rafraîchir ma tête.
Situé à 1844 mètres, Fürenalp marque le point culminant de la randonnée. Il y a un restaurant ici, ainsi que la gare d'arrivée d'un petit téléphérique qui monte depuis Herrenrütiboden dans la vallée. La terrasse du restaurant est animée, en contraste totale avec ce qui a jusqu'à présent été une randonnée plutôt solitaire. Sur la petite crête qui surplombe le restaurant se trouve un tout petit lac – probablement artificiel – qu'un panneau indicateur décrit comme Spiegelseeli ou "petit lac miroir". Le nom me paraît approprié, car le lac se trouve juste en face des Spannörter et des névés qui les flanque, mais la surface de l'eau est quelque peu perturbée par le filet d'eau qui alimente le lac, cassant l'effet miroir.
Alors que j'entame la descente, la météo se met à changer assez rapidement. De gros nuages noirs apparaissent au-dessus des montagnes, le sommet du Titlis a déjà disparu et ceux des Spannörter sont en train de faire de même. Je sens que je ne vais pas tarder à sortir ma veste imperméable, mais la pluie ne vient pas et le mauvais temps reste bloqué par la longue crête qui ferme la vallée vers le sud. Je descends à travers les alpages vers le hameau d'Äbnet, à partir d'où la vue s'ouvre vers l'est, vers la longue vallée qui descend depuis le Surenenpass. Mon itinéraire rejoint celui qui vient du col au niveau de la grosse cascade de Stäuber, descend le long des chutes, puis retrouve le fond de la vallée au niveau du restaurant d'alpage de Stäfeli.
A ce point, de retour dans la vallée d'Engelberg, il serait tentant de penser que la fin de la randonnée est toute proche. Mais cette vallée est longue, très longue même, et il faut encore plus de deux heures de marche pour rejoindre Engelberg depuis Stäfeli. Le sentier est facile et joli, ce qui compense un peu des jambes qui commencent à accuser le coup. Je franchis la rivière sous le restaurant d'Alpenrösli et poursuis mon chemin vers le nord, à côté de ses eaux turbulentes. Le sentier me conduit par des zones boisés et des prairies, traverse des passerelles par-dessus des affluents du torrent principal. A un endroit, en forêt, un homme est en train de jouer du cor de chasse, torse nu, en bordure de sentier. C'est tout aussi insolite comme scène que le militaire que j'ai vu en train de jouer du cor des Alpes sur le Fürstein l'année dernière, ou la jeune fille assis sur un cheval dans l'Alpnachersee, en train d'envoyer des SMS au lieu de regarder le paysage.
Le sentier descend par l'alpage de Goldboden, franchit le torrent une fois de plus puis descend entre vaches et bosquets jusqu'à Herrenrütiboden, où le téléphérique arrive depuis Fürenalp. Je me dis que j'aurais pu m'économiser trois heures de marche en l'utilisant, mais j'aurais raté de jolis paysages. arrives. Une piste forestière me fait longer un terrain de golf, puis continue vers Engelberg par une succession de petites routes tranquilles et sentiers au bord de la rivière.
Depuis deux heures, je sais que je vais probablement arriver quelques minutes trop tard pour le train de 17:01. J'aimerais être rentré pour voir le football à 18 heures, mais une bière à la terrasse d'un café d'Engelberg serait une alternative acceptable. Mais les panneaux indicateurs ont soit surestimé la distance, soit sous-estimé la longueur de mes jambes, et c'est avec cinq bonnes minutes d'avance que j'arrive à la gare. Non seulement j'ai le temps de m'acheter une cannette de Quöllfrisch au kiosque de la gare, mais en plus je serai rentré avant le coup d'envoi du match.
Tourengänger:
stephen

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