Raschaglius

Avant que le domaine ne vienne se transformer pour la période hivernale, je voulais faire encore un tour sur les hauteurs de Flims, entre Alp Naraus et Bargis, mais en utilisant au maximum des sentiers nouveaux pour moi. Depuis Alp Naraus (1840m), le seul sentier que je n'avais jamais emprunté est celui qui avance, après 200m de montée, en ligne de niveau quasiment plate jusqu'à Plaun Segnas Sut.

Là, j'attaque la crête en direction de Fil de Cassons, que je connais bien. Tellement bien que je ne me rends pas compte que je comptais prendre une autre direction à un moment, mais je ne m'en aperçois que plus tard. Je continue donc jusqu'à ce mini-plateau, zone d'intersection de crêtes, au début du Fil de Cassons (2678m). J'ai d'ailleurs un peu trop poussé et je dois rapidement m'arrêter pour remettre du carburant dans le moteur.

Les zebrures de neige sont encore bien présentes, et le vent d'altitude assez froid, donc la pause de midi n'est pas la plus reposante. Je m'attendais à ce que la cuvette des alpages du Raschaglius soit encore bien recouverte de neige, mais seul le versant nord dans l'ombre du Flimserstein est bien glacé. Heureusement, je reste toujours au soleil, même dans la courte descente jusqu'au Fuorcla Raschaglius (2551m).

Je prends à droite en direction de Bargis. Les bâtons, dont je ne suis pas fan, aident cela dit beaucoup sur des chemins rendus très boueux par la neige fondue. Je progresse rapidement mais il y a énormément de distance, puisqu'il faut faire une grande boucle, sans énormément de dénivellé. Au torrent Aua da Mulins, je refais une pause en amont d'une série de cascades, me rappelant les Gletschermühle de l'Alp Mora à quelques kilomètres de là.

Le sol est maintenant beaucoup plus sec, mais je navigue de plus en plus entre ombre et lumière, au niveau de La Rusna (1862m). Je vois, tout au fond, la partie plane qui précède Bargis, mais c'est quand même bien loin. Quand j'atteins enfin Bargis (1549m), je retrouve quelques rayons de soleil, ainsi que du réseau pour consulter les horaires de bus. Comme je devrais attendre une vingtaine de minutes, et que je ne veux pas payer les CHF 6 juste pour le bout jusqu'au parking, je décide de faire ces premiers kilomètres à pied, et d'attendre le bus plus bas. J'ai un peu forcé l'allure, donc je n'en ai pas vraiment profité, mais j'arrive quand même à attrapper le bus avec 5 minutes de battement.