C'est un remake rallongé sur 2 jours de ce qu'on avait fait il y a 2 ans : le but était de faire découvrir le Cervin à nos amis auvergnats de passage. Ainsi qu'à Cécile qui à 16 ans connaissait certes - entre autres - le Népal, le Caucase et l'Ethiopie mais n'avait encore jamais mis les pieds à Zermatt ! Les 4 ados et pré-ados ont avalé sans problème les 2600m de D+ sur le WE en papotant sans fin des - grosses ! - différences entre les écoles de Berne et du Puy en Velay. Bon le clan auvergnat finissait toujours par mettre le turbo et à nous laisser loin derrière : Karine faisait partie des meilleures traileuses du monde il y a 10 ans (victoires à l'UTMB, la Réunion & co) et de toute évidence ses enfants ont hérité de ses qualités. Les notres aussi d'ailleurs : aussi lents, peureux mais avides de découverte qu'Agnès et moi…
La traversée des Hohbalmen est toujours aussi étonnamment solitaire même en plein été, nous n'y avons quasiment croisé personne à l'exception de quelques VTTistes. Pas un chat non plus sur la longue montée à la Hörnlihütte depuis le fond de la vallée (lac artificiel du Pt 2179m), par contre on retrouve une foule bigarrée sitôt rejoint le chemin venant du téléphérique du Schwarzsee. Détail amusant en redescendant vers la benne : sur les 40 ou 50 personnes montant à la cabane du Hörnli pour faire le Cervin le lendemain (on les distingue vite des touristes…), nous avons aperçu exactement une femme. Bref la prétendue féminisation de la montagne tant vantée par les instances supérieures des Clubs Alpins a encore un peu de chemin devant elle !
Il a bien sûr fallu que je raconte une nouvelle fois les détails de mon bivouac improvisé à la descente du Cervin il y a 25 ans - entre la foudre (par moment des étincelles sous les doigts...), la neige fraiche et les glissades multiples, moi et mon compagnon de cordée avions vraiment brûlé pas mal de jokers en un seul WE...
Météo :samedi 19, brouillard compact < 2300m, se désagrégeant lentement l'après-midi de même que les nuages sur les hauts sommets. Dimanche 20, brouillard le matin < 2500m, se dissipant rapidement, quelques nappes de brume sur les sommets. Beaucoup plus froid (givre à l'aube devant la cabane de Schönbiel,3° à 13h à la Hörnlihütte)
: tout le parcours est sec, un peu de neige récente > 3600m mais en faible quantité.
Refuges :Schönbielhütte --> accueil très suisse-allemand, souriant et courtois mais sans la moindre chaleur humaine et sans le moindre intérêt personnel pour les clients - on regrette déjà le Refuge des Bans ! Repas du soir quelconque et en petite quantité, mais on peut en redemander. Pas d'eau potable, évidemment, comme dans toutes les cabanes du CAS…incroyable comme les Alpes suisses sont polluées ! Bon à force de boire de l'eau contaminée toute la famille est immunisée depuis longtemps…Les bons cotés : excellent buffet de petit-déjeuner, cabane à l'ancienne avec grands dortoirs et toilette extérieure. Seulement 30 personnes pour 80 places en ce samedi soir.
Hörnlihütte --> : on s'y est juste arrêtés pour pique-niquer assis dans les cailloux, car c'est évidemment formellement interdit sur la terrasse…
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