Autour du Chemin panorama alpin : Dixième étape, d'Innerthal à Euthal


Publiziert von stephen , 27. Oktober 2015 um 19:46.

Region: Welt » Schweiz » Schwyz
Tour Datum:24 Oktober 2015
Wandern Schwierigkeit: T2 - Bergwandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: CH-SZ   Oberseegruppe   Etzel-Aubrig-Kette 
Zeitbedarf: 4:30
Aufstieg: 740 m
Abstieg: 760 m
Strecke:Innerthal – Rosenhöchi - Euthal
Zufahrt zum Ausgangspunkt:cff logo Innerthal, Staumauer
Zufahrt zum Ankunftspunkt:cff logo Euthal, Druesberg

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Les dieux de la météo ont été cléments en cette fin du mois d'octobre. Après une brève incursion hivernale qui a vu les températures diurnes baisser en dessous de 10 degrés et la limite pluie-neige descendre jusqu'à mille mètres, le temps est redevenu doux et ensoleillé en montagne. Alors que je pensais devoir mettre ma traversée Constance-Léman de côté jusqu'au printemps, la prochaine étape, qui monte à 1507 mètres, est redevenue faisable. Une fois cette étape finie, les suivantes resteront à des altitudes plus basses.
 
Pourtant, ce samedi matin, je dois me forcer à sortir du lit… il y a sans doute beaucoup de choses à Sion, mais la motive n'en fait pas partie aujourd'hui ! Deux trains et un car postale me ramènent au barrage du Wägitalersee, où un petit vent bien frisquet me rappelle qu'on sera bientôt en novembre et que j'ai oublié mes gants à la maison. Trois autres randonneurs descendent du bus, mais ils disparaissent rapidement et je ne verrai quasiment plus personne de la journée.
 
Pendant une demi-heure, je suis la toute petite route qui longe la rive ouest du lac, au milieu de scènes typiques de la vie campagnarde. Une femme qui promène un gros chien me salue. Un vieux tracteur me double lentement, sa remorque chargée de rondins de bois déjà sciés à la bonne longueur pour quelque cheminée de salon. Un chat noir dévale une pente herbeuse, à la poursuite d'un rongeur ou d'un insecte. Un second tracteur passe ; celui-ci remorque un bateau qui vient sans doute d'être sorti du lac pour gagner ses quartiers d'hiver. En face, sur la rive est du lac, l'église d'Innerthal sonne dix heures.
 
Après cette entrée en matière plate, au niveau des deux ou trois maisons du lieu-dit  Stock, je m'engage dans un sentier caillouteux et tapissé de feuilles mortes, qui se met tout de suite à monter en pente plutôt raide. C'est la partie la plus physique de cette randonnée, et je la trouve vraiment pénible, à court de forme physique. Alors que j'avais froid en descendant du bus, maintenant c'est tout le contraire : la pente raide et le soleil conspirent pour me mettre en nage au bout de quelques minutes. Je consigne ma polaire au fond du sac, où elle restera jusqu'à la fin de la randonnée.  Au bout de 250 mètres de cette montée raide, la pente s'atténue au niveau de la petite butte de Stockbügel, à une altitude de 1153 mètres.
 
La suite est beaucoup moins raide, du faux-plat montant plus que de la vraie montée. Le sol est marécageux, et le sentier a été aménagé avec de vieilles traverses de chemin de fer sur une assez longue distance. Mais celles-ci sont glissantes : humides, boueuses et même légèrement gelées par endroits, la nuit a dû être froide.  Au bout d'un moment, je me rends compte que je ne prends aucun plaisir à cette randonnée : je marche la tête baissée, regardant mes pieds plutôt que le paysage, et je trouve la solitude pesante.
 
C'est le dessin qui me fera sortir de ma torpeur. A un moment, en me retournant, je me rends compte qu'un panorama superbe s'est ouvert derrière moi. Derrière un premier plan fait d'alpages et de conifères, se dresse tous les sommets du Wägital, depuis le Bockmattli jusqu'au Mutteristock tout enneigé, en passant par le Schiberg et le Brünnelistock. Je me pose sur un rocher qui semble avoir été posé là exprès et, pendant vingt minutes, essaie de capturer cette belle vue avec la palette limitée de couleurs que j'ai pris dans mon sac à dos. Le soleil chaud me grille gentiment sur le côté droit du cou et ma mauvaise humeur s'en va complètement.
 
Je continue, toujours en montée douce, jusqu'au chalet d'alpage de Tannstofel,  à 1329 mètres, déjà tout fermé pour l'hiver. Le balisage sur le terrain diffère ici de celui de la carte au 1:50,000. La carte semble indiquer qu'il faut passer devant le chalet et continuer de remonter le fond de la vallée. Mais il n'y a pas de trace de sentier dans cette direction, et le balisage me fait gagner une crête herbeuse qui s'élève à gauche de la maison, par une pente raide labourée par le bétail. De nouvelles vues s'ouvrent à présent : loin à l'ouest, les Mythen ressortent par-dessus une mer de sapins, alors que plus près, le Fluebrig est un assemblage aigu et imposant de rochers et de neige. Je poursuis mon chemin vers l'ouest, le long de la large crête. Un jeune couple de randonneurs est allongé dans l'herbe un peu à l'écart du sentier, profitant du beau temps pour faire une petite sieste après manger. Cela me fait penser qu'il sera bientôt midi et demi et que moi aussi, je commence à avoir faim.
 
Un peu plus loin, je trouve l'endroit idéal pour me poser. Un peu en contrebas de la crête, sur le versant sud ensoleillé, une belle pente d'herbe descend vers un vallon où plusieurs ruisseaux convergent joliment. L'herbe est sèche et bien réchauffée par le soleil, et la vue vers le Mutteristock tout blanchi de neige fraîche est superbe. Je bois une tasse de soupe de courge, dessine le paysage, mange mes sandwiches, finis la soupe, mange une pomme, m'accorde vingt minutes de sieste… et voilà le premier coup de soleil de l'été, le 24 octobre !
 
Me remettant en route, je continue le long de la crête, qui devient plus étroit et se remet à monter. Devant moi, ce qui semble être une immense forteresse de rocher est à moitié cachée par la forêt… puis elle devient mieux visible et diminue en taille ; il s'agit du Chli Mutzenstein, que le sentier contourne par le nord, en se collant à la base des falaises verticales de cette tour rocheuse.
 
Je commence à présent la montée au Rosenhöchi, point culminant de la randonnée avec ses 1507 mètres. Parler d'un sommet serait exagéré, Rosenhöchi n'est qu'une élévation peu marquée parmi d'autres, le long d'une crête redevenue large et boisée. Redevenue boueuse aussi, un vrai bourbier par endroits. Une fois de plus, des planches et des rondins de bois ont été posés aux endroits les plus marécageux, mais ils sont tellement glissants qu'ils ne rendent guère service. Devant moi, un très gros oiseau me fait peur en décollant brusquement dans un fracas d'ailes, de feuilles et de brindilles. Deux autres oiseaux de la même espèce suivent, mais je ne m'y connais pas suffisamment bien pour les identifier.
 
J'atteins le point le plus élevé du Rosenhöchi, où le balisage hivernal a déjà été mis en place : des panneaux roses indiquent les itinéraires à raquettes, et le reste de ma randonnée suivra l'un des ces itinéraires. Le début de la descente est à nouveau bien boueux, et ce n'est qu'avec beaucoup de chance que je réussis à ne pas m'étaler de toute ma longueur. A Vorder Wisstannenweid, il y a une cabane du Ski-club Einsiedeln où, un panneau m'informe, on peut se ravitailler tout l'hiver, le samedi et le dimanche. J'en prends note, car cela ferait un bien joli tour à raquettes.
 
La fin de la descente vers Euthal dans la vallée du Sihl emprunte des pistes et des routes d'alpage et ne présente que relativement peu d'intérêt. A un moment. E la sortie de la forêt, le Sihlsee apparaît soudain devant, joliment encadré par les arbres, dont un qui résiste à l'hiver et est resté tout jaune. Le Sihlsee est quand même moins dramatique que le Wägitalersee, entouré de collines plutôt que de montagnes. En effet, pendant les prochaines étapes, je vais plutôt m'éloigner des sommets pour le terrain plus doux du Zugerland et de la région du Napf.
 
Normalement, pour rejoindre le tracé officiel du Chemin panorama alpin, je devrais marcher jusqu'à Einsiedeln aujourd'hui. Mais pour aller d'Euthal à Einsiedeln, il faut soir faire un grand détour par le Grosstal, soit marcher sur une route passagère et sans trottoir pendant quatre kilomètres. Tout cela ne me paraît pas vraiment nécessaire… alors je triche et finis l'étape en bus. Mais chut ! Ne le dites pas aux puristes  ;-)

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Tourengänger: stephen
Communities: Randonneur


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