La balade débute en train jusqu'aux Marécottes, puis en télécabine jusqu'à La Creusaz (2015: 11 fr. l'aller simple). De là, on entame à froid la montée sur le Luisin: 1010m de dénivelé, en peu de kilomètres. La montée est progressive: pente moyenne d'abord, puis raide quand on atteint les paravalanches vers 2000m d'altitude. Le reste de l'ascension se fait sur une crête. Plus on monte, plus c'est aérien. Vers 2200m, on atteint un petit replat avant d'attaquer le mur final, très raide, avec des passages où l'aide des mains est nécessaire (II). Plusieurs mains courantes facilitent la montée (on est sur du rouge-blanc-rouge, pas du bleu).
En vue du sommet, un bouquetin débouche sur un rocher à 10 mètres au dessus de moi, quasiment à la verticale. Impressionnant! Malheureusement, il a fui plus vite que j'ai dégainé mon appareil photo... Au sommet (2786m), la vue va du massif du Mont-Blanc aux Dents du Midi, en passant par la vallée du Rhône. Au pied des Dents du Midi, le lac de barrage de Salanfe et son eau turquoise clair est magnifique.
La descente sur le col d'Emaney ne pose aucun problème (le tour dans le même sens que moi est vraiment plus facile); elle s'enchaine sur la descente dans le vallon d'Emaney d'où le Triège prend sa source. Pas mal de petits torrents dans le coin.
Après plus de 800m de descente, on réattaque avec la montée du col de Barberine, assez traître: le col semble tout proche, alors qu'il est, en réalité, 500m plus haut. Départ sur une bonne pente, puis traversée rafraichissante d'un torrent, au-dessus d'une petite barre rocheuse, pour arriver sur une large cuvette enneigée ("Combe du Col") d'où le sommet semble à quelques pas. Pourtant, à nouveau, on se rend compte en avançant qu'il reste un gros pierrier à gravir, dont la pente est bien plus raide qu'il ne semble au premier abord. Un groupe de 6 bouquetins installé sur un petit névé à droite en montant me regarde nonchalamment monter. Sur ce côté Nord-Est du col, le paysage est assez austère.
L'arrivée au col de Barberine offre une vue à couper le souffle sur le lac de barrage d'Emosson, plus bleu que celui de Salenfe, surplombé de la Pointe de la Finive et de son petit glacier, avec encore le massif du Mont-Blanc en toile de fond. On peut, en ajoutant 222m raides à la rando, monter à gauche en suivant la crête jusqu'au sommet de Fontanabran, qui surplombe un petit lac qu'on ne voit pas du col.
La descente sur le lac d'Emosson est splendide; le paysage est moins austère de ce côté-ci (paturage avec roches éparpillées). Le dernier bout en balcon sur le lac d'Emosson est grandiose. Depuis le barrage, on a le choix entre le bus TMR jusqu'à la gare de Finaut, ou l'enchainement du minifinuc, du petit train et enfin du funiculaire du Châtelard. La 2ème option est plus chère et plus longue.
Une vingtaine de personnes croisées en route, sans compter l'affluence au barrage, où c'est très touristique. Un bon 99% des visiteurs sont montés en voiture. Le parking est plein, alors que le bus qui redescend vers Finhaut est presque vide, un dimanche après-midi... Triste. Evidemment, le supplément "Alpin ticket" sur le ticket de bus n'aide pas... (note: en 2015, ce supplément a heureusement disparu).
Température idéale. Une superbe rando, vraiment! Comme variante, on peut aussi partir de Van d'en Haut (bus depuis les Marécottes au lieu du télécabine), monter au lac de Salanfe, puis au col d'Emaney. C'est un peu moins dur, mais on rate l'ascension du Luisin et son intéressant sentier escarpé.
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