En balcon du Kiental au Kandertal
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Après mes mésaventures d'il y a quelques jours, je recherchais une randonnée facile, sans trop de dénivelé mais assez longue pour me permettre de voir si ma jambe était de nouveau pleinement opérationnelle. Cet itinéraire en balcon, balisé "Panoramaweg Nordrampe BLS" sur place, correspondait à mes besoins.
C'est avec deux amies que je monte en bus à Kiental, puis en télésiège jusqu'à Ramslauenen. Ce n'est pas le télésiège le plus rapide du monde, on a largement le temps de regarder le paysage du haut Kiental pendant la montée.
Depuis Ramslaunen le sentier grimpe assez rapidement à 1540 mètres, altitude qu'il gardera plus ou moins pendant une bonne partie de la randonnée. Nous quittons bientôt le sauvage Kiental pour arriver au-dessus du Kandertal, plus large et moins escarpé. D'alpages en forêts, avec quelques petites montées et descentes et quelques passages goudronnés, nous poursuivons notre chemin tranquille vers le sud.
J'aimerais un jour pouvoir poster un rapport sans avoir à taper les mots "il se met à pleuvoir", mais ce ne sera pas pour cette fois ! Au niveau de la bifurcation pour Frutigen… eh bien, il se met à pleuvoir assez fort pour nous obliger à sortir nos vestes imperméables du sac. A l'approche de Bundergraben, le sentier passe dans un terrain plus escarpé avec un court passage sécurisé par un garde-corps et un câble fixe.
A Bundergraben, il y a quelques chalets et un banc à l'abri de la pluie ; nous nous y arrêtons pour pique-niquer. L'averse s'arrête et le soleil se montre à nouveau, séchant rapidement nos vestes mouillés. Nous repartons, toujours sur une alternance de sentiers assez glissants et de petites routes d'alpage, globalement en descente mais avec quelques montées intermédiaires.
Cet itinéraire a un caractère complètement différent de celui da la rampe sud du Lötschberg. Il est très souvent en forêt et n'offre donc pas le panorama constant de la rampe sud. En revanche, chaque trouée dans les arbres s'ouvre sur une vue un peu différente, c'est très agréable. En raison de la forêt on voit très peu la voie ferrée ; il y a juste un androit au-dessus de Mitholz où on voit bien les trois "étages" que la ligne suit en grimpant vers Kandersteg.
Une descente raide mêne au pont sur le Rotbach, suivie inévitablement d'une montée tout aussi raide pour quitter le vallon. Kandersteg semble tout proche à vol d'oiseau, mais il y a plusieurs petites vallées latérales et le sentier les emprunte toutes, longeant parfois des constructions destinées à protéger le chemin de fer contre les chutes de pierres. Nous arrivons enfin sur la route à l'entrée de Kandersteg, d'où il reste encore une certaine distance à parcourir jusqu'à la gare, à plat le long du torrent. Sur la fin je sens un peu ma jambe, mais globalement elle a bien tenu le coup, tant mieux !

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