Chemin des crêtes du Jura : première étape, de Dielsdorf à Baden


Publiziert von stephen , 25. Oktober 2022 um 20:13.

Region: Welt » Schweiz » Zürich
Tour Datum:23 Oktober 2022
Wandern Schwierigkeit: T2 - Bergwandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: CH-ZH   CH-AG 
Aufstieg: 520 m
Abstieg: 595 m
Strecke:Dielsdorf – Regensberg – Hochwacht – Burghorn – Baden
Zufahrt zum Ausgangspunkt:cff logo Dielsdorf
Zufahrt zum Ankunftspunkt:cff logo Baden

 English version

Celles et ceux qui lisent mes comptes rendus savent que j’aime bien avoir un projet de grande traversée en cours. Pour cette fin d’automne et pour le printemps prochain (et peut-être même l’hiver, en faisant appel aux raquettes si nécessaire) j’ai décidé de me consacrer à l’itinéraire national No. 5, autrement dit le Chemin des crêtes du Jura. J’ai déjà fait un certain nombre d’étapes par-ci par-là : je me permettrai donc de faire quelques écarts par rapport à l’itinéraire officiel, pour éviter de repasser trop souvent par des endroits connus.

Je commence à la gare de Dielsdorf (429 m), accessible en quelques minutes de S-Bahn depuis le centre de Zürich. Le village se trouve englouti dans le brouillard qui recouvre le Plateau, mais les prévisions indiquent que la limite supérieure devrait se situer vers 600 mètres et qu’au-dessus il fera beau. L’étape commence mal : face à la gare, en voulant photographier le panneau de balisage indiquant le début du chemin, je me rends compte que la batterie de mon appareil photo est à plat : il faudra donc se contenter de photos de qualité smartphone.

Les environs de la gare ne sont guère folichons et l’itinéraire débute en suivant des rues résidentielles sans caractère. Le vacarme des avions qui décollent de l’aéroport de Zürich tout proche est constant, gênant même. Dans le centre du village, il y a quand même quelques belles maisons à pans de bois. Je quitte Dielsdorf par un chemin pavé qui monte en pente raide, d’abord entre des jardins, puis le long d’un verger à droit, suivi de quelques vignes à gauche, dont les feuilles sont tantôt jaunes, tantôt rouges selon la variété de raisin. Les fruits eux-mêmes sont partis depuis longtemps et les feuilles sont prêtes à tomber à la première vague de froid.

Je monte en forêt jusqu’au village de Regensberg (610 m), surmonté de la haute tour ronde de son château. La place du village est bordée d’adorables vieilles maisons, mais tout est tellement propre et tellement bien rangé que ça en détruit presque le charme. Les nombreuses grosses voitures garées devant les maisons laissent supposer que Regensberg est plutôt habité par ceux qui apprécient la vie villageoise après une longue journée au bureau que par ceux qui ont travaillé dans les champs.

Il faut descendre un peu pour quitter Regensberg, puis le sentier remonte d’abord en forêt, ensuite le long d’une vaste prairie avec de belles vues en arrière vers la tour du château. Je suis au-dessus du brouillard maintenant mais malheureusement, le soleil promis n’est pas au rendez-vous : le ciel au-dessus est nuageux et je ne vois quasiment pas de ciel bleu de la journée. Je continue en montée désormais moins raide par une piste forestière, au milieu de nombreuses autres personnes : nous sommes ici plus dans le domaine de la promenade dominicale que celui de la randonnée en montagne. Le paysage n’est pas encore très jurassien non plus : le Lägeren, que je traverse aujourd’hui, constitue l’extrémité occidentale du massif et aussi sa partie la plus basse, c’est très différent de l’image du massif que l’on a quand on connaît surtout le Jura neuchâtelois ou vaudois. Au fur et à mesure que j’avance vers l’ouest le long du Chemin des crêtes, l’altitude des sommets s’élèvera progressivement. 

J’arrive au Hochwacht (853 m), où il y a un restaurant ainsi que diverses installations techniques servant au contrôle aérien à l’approche de l’aéroport de Zürich. Le bruit des avions persiste – et persistera presque jusqu’à la fin de l’étape - même si les volatiles eux-mêmes restent masqués par le brouillard en bas et par les nuages en haut. Il y a beaucoup de monde pour admirer le beau panorama depuis le Hochwacht : vers le sud notamment, où de nombreux sommets sortent de l’océan ouaté du brouillard. Je connais mal cette région et ne saurais identifier les montagnes, mais je suppose que le sommet coiffé d’un mât au deuxième plan doit être l’Uetliberg.

Au-delà du Hochwacht, le caractère de la randonnée change presque instantanément. La large croupe herbeuse de la montagne cède sa place à une crête étroite et la large piste est remplacée par un petit sentier qui a même droit au balisage rouge-blanc, chose rarissime dans le Jura. Le rocher commence à affleurer, avec des dalles redressées qui s’élèvent au-dessus du sentier sur ma droite, avant de plonger à la verticale sur le versant nord de la crête. Le sentier est tapissé de feuilles mortes, sous lesquelles les pierres n’ont pas eu le temps de sécher après la pluie de la veille. J’avais oublié à quel point le rocher jurassien devient glissant dès qu’il est un peu humide ! Quelques passages sont légèrement exposés à gauche, même si le vide est tout relatif et les pentes pas du tout verticales. Le sentier continue ainsi jusqu’au Burghorn (859 m), point culminant de la randonnée, où les meilleures vues sont vers le nord et la vallée du Rhin lointaine.

Je descends du Burghorn par un sentier raide et très glissant, après quoi la crête redevient plus large jusqu’au Lägernsattel. Ici, un panneau avertit les randonneurs que la suite du parcours est étroite et exposée. Le Chemin des crêtes, peu téméraire, quitte la crête pour descendre dans le flanc nord de la montagne… et je fais de même, le rocher est trop glissant pour que je m’aventure sur le sentier de crête. Étroit et raide au début, le sentier rejoint une piste forestière qui s’élargit progressivement au fur et à mesure que d’autres pistes la rejoignent, tels les affluents d’un fleuve.

L’arrivée sur Baden est une histoire d’escaliers : un premier qui remonte au restaurant Schartenfels, juste au moment où je pensais que je n’avais plus qu’à descendre, puis un autre plus étroit qui plonge, bien raide, jusqu’aux bords de la Limmat. Un vieux pont couvert franchit la rivière et débouche dans la vieille ville, avec ses maisons qui portent toutes un nom, peint sur la façade. L’étape finit curieusement par une montée en ascenseur, balisée comme un vrai sentier de randonnée, qui se termine sur une place animée en face de la gare. 

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Tourengänger: stephen
Communities: Randonneur


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