Lötschental : Bisse de Chleealp - Mines de Scheenbiel #bisse #mine
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C'est en tombant sur ce document de la revue Minaria Helvetica, que j'appris avec stupeur que la mine de plomb de Goppenstein n'était pas unique dans le bas Lötschental. En effet, la veine de Goppenstein se prolonge dans les hauteurs et des travaux miniers auraient été réalisés dans la région de Scheenbiel. Et ceci en des temps inconnus ("unbekannter Zeit").
En visionnant cette vue terrestre de 1927 et cette image aérienne de 1969, il semblerait en effet que des ruines gisent encore dans cette région reculée. Une raison suffisamment intéressante pour faire l'objet d'une randonnée !
Je laisse mon véhicule au parking souterrain de Ferden (CHF 5.00 la journée) et commence cette randonnée par une descente puisqu'il faut traverser le pont jeté sur la Lonza, cinquante mètres plus bas. Je m'engage ensuite sur un vieux sentier à la limite de l'abandon qui me permet de rejoindre Bifig en passant par les alpages délaissés de Riti et Michälschweng. Je conseille d'ailleurs d'utiliser la voie la plus directe entre l'alpage inférieur et supérieur de Michälschweng car le sentier est envahi par la végétation. Il faut franchir un petit muret de soutènement, ce qui demande un léger effort physique.
De Bifig, il faut suivre l'agréable sentier balisé qui mène à Gattunalp (Gattustafel) où des bûcherons interdisaient le passage ce jour-là. Heureusement, il existe une déviation passant par Gattubrunnä qui permet de rejoindre le chemin pour Chleealp. Chemin qui n'est plus balisé depuis Gattubrunnä et qui a parfois tendance à se perdre, çà et là... il partage son parcours avec celui de l'ancien bisse de Chleealp et l'on ne sait pas toujours si on marche sur le sentier ou sur le bisse. J'arrive néanmoins sans problème à Chleealp où le bisse prenait son eau dans le Schrejende Bach.
Un peu au-dessus de la la prise d'eau (2290m) se trouve une vire qui permet facilement de franchir une falaise au-delà laquelle une sente se dirige vers le P.2280, point par lequel je voulais passer pour atteindre le bâtiment inférieur de la mine de Scheenbiel. Malheureusement, la sente bute contre une seconde falaise difficilement surmontable, car encombrée de gazons raides et mouillés (il avait plu durant la nuit, évidemment).
Je réaliserai bien plus tard que je suis probablement monté trop tôt, attiré par une sente de gibier et que la sente "officielle" continue horizontalement sur plus de deux-centes mètres. A vérifier pour une autre fois.
Je fais donc demi-tour et tente ma chance par l'itinéraire menant de la source du Schrejende Bach au bâtiment supérieur de la mine de Scheenbiel. De la source, le sentier se détache de celui de la Biestchhornhütte, longe le bas du pierrier et monte en zigzagant astucieusement en évitant les barres rocheuses. Et c'est vers 2450m que l'on tombe sur la première cavité artificielle visiblement creusée à la pioche.
La seconde cavité, plus profonde est équipée d'aménagements extérieurs : murets en pierres et quelques poutres en bois dont l'âge est indubitablement avancé. Les tunnels sont creusés verticalement et pourraient être délicats à explorer sans équipements. Je m'en abstiens donc.
J'arrive ensuite aux ruines du bâtiment supérieur... quelques murs encore miraculeusement debout. La veine de plomb est bien visible de l'extérieur et il est facile de la suivre. Un cairn se trouve sur la crête que je rejoins. La vue s'étend sur le bas Lötschental jusqu'au Rhône. Une famille de bouquetins s'enfuit à ma vue.
Plus bas se trouve une cavité horizontale de 5 à 6 mètres de profondeur qu'il est possible de visiter. La roche est étonnamment de couleur orange. Je ressors et atteins les ruines, plus modestes, du bâtiment central (2414m env.). Et encore une cavité, partiellement murée.
Il faut ensuite quitter la veine dont la pente se raidit fortement et continuer la descente par les gazons, à droite. On retrouve la veine, vers 2311m, que l'on traverse pour gagner la dernière ruine, celle du bâtiment inférieur : trois pans de murs et quelques poutres en bois brûlées par le soleil. Une poutre isolée est disposée sur deux rochers afin de servir de banc, preuve que des personnes visitent encore ces lieux.
Voilà, l'objectif est atteint. Il ne me reste plus qu'à revenir sur mes pas, en effectuant une petite variante cette fois : je descends sur Kippel par la route depuis Bifig, et gagne Ferden par le bucolique sentier de la vallée.
Une bien belle journée ce fût !
Bisse de Chleealp sur suone.ch
Mine de Scheenbiel sur RIS
Histoire des mines de Goppenstein
Note : mon GPS s'est arrêté au début de la descente à cause d'un problème de batterie. Veuillez m'excuser pour cet incident indépendant de ma volonté.
En visionnant cette vue terrestre de 1927 et cette image aérienne de 1969, il semblerait en effet que des ruines gisent encore dans cette région reculée. Une raison suffisamment intéressante pour faire l'objet d'une randonnée !
Je laisse mon véhicule au parking souterrain de Ferden (CHF 5.00 la journée) et commence cette randonnée par une descente puisqu'il faut traverser le pont jeté sur la Lonza, cinquante mètres plus bas. Je m'engage ensuite sur un vieux sentier à la limite de l'abandon qui me permet de rejoindre Bifig en passant par les alpages délaissés de Riti et Michälschweng. Je conseille d'ailleurs d'utiliser la voie la plus directe entre l'alpage inférieur et supérieur de Michälschweng car le sentier est envahi par la végétation. Il faut franchir un petit muret de soutènement, ce qui demande un léger effort physique.
De Bifig, il faut suivre l'agréable sentier balisé qui mène à Gattunalp (Gattustafel) où des bûcherons interdisaient le passage ce jour-là. Heureusement, il existe une déviation passant par Gattubrunnä qui permet de rejoindre le chemin pour Chleealp. Chemin qui n'est plus balisé depuis Gattubrunnä et qui a parfois tendance à se perdre, çà et là... il partage son parcours avec celui de l'ancien bisse de Chleealp et l'on ne sait pas toujours si on marche sur le sentier ou sur le bisse. J'arrive néanmoins sans problème à Chleealp où le bisse prenait son eau dans le Schrejende Bach.
Un peu au-dessus de la la prise d'eau (2290m) se trouve une vire qui permet facilement de franchir une falaise au-delà laquelle une sente se dirige vers le P.2280, point par lequel je voulais passer pour atteindre le bâtiment inférieur de la mine de Scheenbiel. Malheureusement, la sente bute contre une seconde falaise difficilement surmontable, car encombrée de gazons raides et mouillés (il avait plu durant la nuit, évidemment).
Je réaliserai bien plus tard que je suis probablement monté trop tôt, attiré par une sente de gibier et que la sente "officielle" continue horizontalement sur plus de deux-centes mètres. A vérifier pour une autre fois.
Je fais donc demi-tour et tente ma chance par l'itinéraire menant de la source du Schrejende Bach au bâtiment supérieur de la mine de Scheenbiel. De la source, le sentier se détache de celui de la Biestchhornhütte, longe le bas du pierrier et monte en zigzagant astucieusement en évitant les barres rocheuses. Et c'est vers 2450m que l'on tombe sur la première cavité artificielle visiblement creusée à la pioche.
La seconde cavité, plus profonde est équipée d'aménagements extérieurs : murets en pierres et quelques poutres en bois dont l'âge est indubitablement avancé. Les tunnels sont creusés verticalement et pourraient être délicats à explorer sans équipements. Je m'en abstiens donc.
J'arrive ensuite aux ruines du bâtiment supérieur... quelques murs encore miraculeusement debout. La veine de plomb est bien visible de l'extérieur et il est facile de la suivre. Un cairn se trouve sur la crête que je rejoins. La vue s'étend sur le bas Lötschental jusqu'au Rhône. Une famille de bouquetins s'enfuit à ma vue.
Plus bas se trouve une cavité horizontale de 5 à 6 mètres de profondeur qu'il est possible de visiter. La roche est étonnamment de couleur orange. Je ressors et atteins les ruines, plus modestes, du bâtiment central (2414m env.). Et encore une cavité, partiellement murée.
Il faut ensuite quitter la veine dont la pente se raidit fortement et continuer la descente par les gazons, à droite. On retrouve la veine, vers 2311m, que l'on traverse pour gagner la dernière ruine, celle du bâtiment inférieur : trois pans de murs et quelques poutres en bois brûlées par le soleil. Une poutre isolée est disposée sur deux rochers afin de servir de banc, preuve que des personnes visitent encore ces lieux.
Voilà, l'objectif est atteint. Il ne me reste plus qu'à revenir sur mes pas, en effectuant une petite variante cette fois : je descends sur Kippel par la route depuis Bifig, et gagne Ferden par le bucolique sentier de la vallée.
Une bien belle journée ce fût !
Bisse de Chleealp sur suone.ch
Mine de Scheenbiel sur RIS
Histoire des mines de Goppenstein
Note : mon GPS s'est arrêté au début de la descente à cause d'un problème de batterie. Veuillez m'excuser pour cet incident indépendant de ma volonté.
Tourengänger:
ChristianR

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