Brienzergrat : trail automnal du Brünigpass à Interlaken
A force de lire les récits enthousiastes sur hikr.org, il fallait bien un jour aller arpenter moi-même cette longue crête dominant les eaux turquoises du Lac de Brienz sur fond d'Oberland enneigé. C'est quand même bête de connaitre le Yosemite, la cordillère de Huayhuash, le Zanskar ou le Haut Dauphiné et de snober une aussi belle chevauchée à coté de chez soi ! Bref après 3 jours à trépigner au bureau en admirant les couleurs automnales derrière ma fenêtre, je craque pour brûler une journée de vacances avant que le changement de temps prévu.
La plupart des candidats entament l'arête par une confortable montée au Brienzer Rothorn en train avant de finir la journée par un trajet en funi du Harder Interlaken - c'est du reste ainsi que le circuit est décrit dans un article récent de la revue du CAS, 9h de crapahut quand même...mais il est évidemment tentant, quand comme moi on aime (à la folie !) les longues bavantes en mode rando-trail, de parcourir l'intégrale de la crête du col du Brünig à Interlaken : dans ce cas on passe à 38k / +3100m / - 3550m, 16h selon Suissemobile...ce qui requiert soit de trottiner de temps à autre, soit de se munir d'une très bonne frontale...
La partie Brünigpass (le 1er train arrive à 7h51) - Rothorn est balisée et raisonnablement roulante, on prend pied sur le Brienzergrat proprement dit au Wilerhorn, il est ensuite d'usage de shunter le Hoch Gumme par le sentier balisé en contrebas sauf à aimer le T6 en terrain à chamois. Le restaurant du Rothorn représente la seule possibilité de refaire ses stocks d'eau jusqu'au Harder 9h plus loin ! On reste ensuite sur de bons sentiers balisés jusqu'au Chruterpass, ensuite plus de balisage mais la notoriété de la traversée fait qu'il y a toujours une sente le long de l'arête, rendant l'orientation évidente.
Ca monte et ça descend ensuite à l'infini ou presque, les sommets s'enchainent jusqu'à plus soif, Briefehorn, Tannhorn, Allgäuhorn, Schnierenhoreli, Gummehorn...on retrouve un balisage officiel au Blasenhubel avant de remonter à l'Augstmatthorn d'ou le panneau rando indique (avec un peu d'optimisme) le Harderkulm à 2h30. Pour les amateurs de trail, difficile même de trottiner sur cette portion, la sente est bien marquée tout du long mais étroite dans des pentes souvent escarpées avec montées et descente bien raides ou on met parfois les mains. C'est du T3/T4 jamais vraiment anxiogène, à l'exception de la montée au Tannhorn par son arête NE : T5 avec la zone la plus exposée (traversée dans le flanc de la dent initiale) protégée par un cable tout neuf (avant c'était T6), mais l'arête horizontale qui suit, sans cable, reste bien effilée et assez impressionnnante sur 20m malgré une sente bien marquée, la suite se calme progressivement jusqu'au sommet.
Ensuite plus de souci (autre que des jambes progressivement explosées si on est parti du Brünig) en restant un minimum attentif, mais la courabilité n'est pas terrible, surtout dans la partie finale en forêt jusqu'au Harderkulm (énormément de racines). La descente finale sur Interlaken est par contre bien plus roulante. Bref c'est plus de la rando rapide que du trail. le dernier train d'Interlaken est à 23h05...
Météo : grand beau doux et lumineux
Conditions : 100% du parcours est sec malgré les fréquentes incursions en versant N. Presque personne sur la portion Brünig - Rothorn, bcp de touristes au Rothorn, ensuite on rencontre de temps à autre des randonneurs tout le long de l'arête (mais enfin qui bosse dans ce pays ?!), à nouveau du monde au resto du Harder. Bref on est loin de la foule du Half Dome, mais loin aussi de la jovialité spontanée des randonneurs américains : là en 10 heures, à l'exception d'une charmante romande exilée à Uri, difficile d'arracher le moindre mot à ceux qu'on croise, dont la plupart donne surtout l'impression de regretter la présence des autres...
Sur le plan pratique, j'ai démarré avec 1l d'Isostar (+ 1 poche vide d'1l et de la poudre) jusqu'au Rothorn avant de repartir avec 2l - ce que permettait la température agréable (15° maxi). S'il fait chaud l'absence d'eau devient vraiment le point critique de la traversée ! Tout passe très bien en trailrunners (Salomon XA Pro 3D) quoiqu'en disent les puristes...
Horaire : train de 6h04 à Berne --> Brünigpass 7h51. Départ 8h, 3h jusqu'au Rothorn, puis 3h30 jusqu'à l'Augstmatthorn puis 2h30 jusqu'à Interlaken West CFF = 9h net sur Brünig - Interlaken, + 40mn de pauses entre Rothorn et Augstmatthorn. Arrivée à Interlaken 17h30, train de 18h05 --> Berne 18h55.
La plupart des candidats entament l'arête par une confortable montée au Brienzer Rothorn en train avant de finir la journée par un trajet en funi du Harder Interlaken - c'est du reste ainsi que le circuit est décrit dans un article récent de la revue du CAS, 9h de crapahut quand même...mais il est évidemment tentant, quand comme moi on aime (à la folie !) les longues bavantes en mode rando-trail, de parcourir l'intégrale de la crête du col du Brünig à Interlaken : dans ce cas on passe à 38k / +3100m / - 3550m, 16h selon Suissemobile...ce qui requiert soit de trottiner de temps à autre, soit de se munir d'une très bonne frontale...
La partie Brünigpass (le 1er train arrive à 7h51) - Rothorn est balisée et raisonnablement roulante, on prend pied sur le Brienzergrat proprement dit au Wilerhorn, il est ensuite d'usage de shunter le Hoch Gumme par le sentier balisé en contrebas sauf à aimer le T6 en terrain à chamois. Le restaurant du Rothorn représente la seule possibilité de refaire ses stocks d'eau jusqu'au Harder 9h plus loin ! On reste ensuite sur de bons sentiers balisés jusqu'au Chruterpass, ensuite plus de balisage mais la notoriété de la traversée fait qu'il y a toujours une sente le long de l'arête, rendant l'orientation évidente.
Ca monte et ça descend ensuite à l'infini ou presque, les sommets s'enchainent jusqu'à plus soif, Briefehorn, Tannhorn, Allgäuhorn, Schnierenhoreli, Gummehorn...on retrouve un balisage officiel au Blasenhubel avant de remonter à l'Augstmatthorn d'ou le panneau rando indique (avec un peu d'optimisme) le Harderkulm à 2h30. Pour les amateurs de trail, difficile même de trottiner sur cette portion, la sente est bien marquée tout du long mais étroite dans des pentes souvent escarpées avec montées et descente bien raides ou on met parfois les mains. C'est du T3/T4 jamais vraiment anxiogène, à l'exception de la montée au Tannhorn par son arête NE : T5 avec la zone la plus exposée (traversée dans le flanc de la dent initiale) protégée par un cable tout neuf (avant c'était T6), mais l'arête horizontale qui suit, sans cable, reste bien effilée et assez impressionnnante sur 20m malgré une sente bien marquée, la suite se calme progressivement jusqu'au sommet.
Ensuite plus de souci (autre que des jambes progressivement explosées si on est parti du Brünig) en restant un minimum attentif, mais la courabilité n'est pas terrible, surtout dans la partie finale en forêt jusqu'au Harderkulm (énormément de racines). La descente finale sur Interlaken est par contre bien plus roulante. Bref c'est plus de la rando rapide que du trail. le dernier train d'Interlaken est à 23h05...
Météo : grand beau doux et lumineux
Conditions : 100% du parcours est sec malgré les fréquentes incursions en versant N. Presque personne sur la portion Brünig - Rothorn, bcp de touristes au Rothorn, ensuite on rencontre de temps à autre des randonneurs tout le long de l'arête (mais enfin qui bosse dans ce pays ?!), à nouveau du monde au resto du Harder. Bref on est loin de la foule du Half Dome, mais loin aussi de la jovialité spontanée des randonneurs américains : là en 10 heures, à l'exception d'une charmante romande exilée à Uri, difficile d'arracher le moindre mot à ceux qu'on croise, dont la plupart donne surtout l'impression de regretter la présence des autres...
Sur le plan pratique, j'ai démarré avec 1l d'Isostar (+ 1 poche vide d'1l et de la poudre) jusqu'au Rothorn avant de repartir avec 2l - ce que permettait la température agréable (15° maxi). S'il fait chaud l'absence d'eau devient vraiment le point critique de la traversée ! Tout passe très bien en trailrunners (Salomon XA Pro 3D) quoiqu'en disent les puristes...
Horaire : train de 6h04 à Berne --> Brünigpass 7h51. Départ 8h, 3h jusqu'au Rothorn, puis 3h30 jusqu'à l'Augstmatthorn puis 2h30 jusqu'à Interlaken West CFF = 9h net sur Brünig - Interlaken, + 40mn de pauses entre Rothorn et Augstmatthorn. Arrivée à Interlaken 17h30, train de 18h05 --> Berne 18h55.
Hike partners:
Bertrand
Communities: Mountain running
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