Lac des Vaux et Col des Mines

Ce 20 août 2011 marquait la fin des vacances pour mon frère et comme il n'est pas motorisé il était prévu que j'aille le chercher à son chalet pour le ramener à son domicile.

Une magnifique journée était prévue et j'avais aussi envie de faire une belle randonnée d'autant plus que je n'en avais pas encore eu l'occasion. J'ai donc choisi un endroit que je ne connaissais pas et qui ne m'éloignerait pas trop du trajet.

Ce fut donc au Lac des Vaux depuis la Tzoumaz (Mayens de Riddes) que je décidai d'aller. 800 mètres de dénivelé sans entraînement, il me fallait donc pouvoir prendre mon temps et marcher lentement. Je partis donc très tôt de mon domicile.

Ce que je n'avais pas su, c'est que c'était le jour du Grand Raid Verbier-Grimentz à VTT.

Arrivé à la Tzoumaz, j'ai dû attendre plus d'une heure, que les concurrents du premier au dernier aient passé avant que je puisse continuer ma route et parquer ma voiture sur le chemin de la Croix de Coeur près d'un emplacement pour pique nique dans un virage.

La randonnée commence à cet endroit sur un chemin carrossable d'abord en légère descente, qui longe un bisse en partie en bois, et traverse un pont (Les Pontets). De là il s'élève en pente douce. Dans un virage juste avant le Chalet de Chassoure, on trouve un sentier qui permet d'éviter le lacet du grand chemin que l'on retrouve plus haut et qu'on suit jusqu'aux Plans. Il s'agit d'un charmant replat derrière un petit monticule paré d'une croix.

Sur la droite un chemin monte directement au Col des Mines et sur la gauche un sentier plus escarpé s'élève dans les prés pour passer en-dessus d'une petite barre rocheuse. C'est donc par la gauche que j'ai passé. Un peu plus haut on passe à côté d'un merveilleux petit lac. On trouve aussi un autre sentier permettant de rejoindre le Col des Mines. On s'élève encore le long d'une côte herbeuse puis un embranchement permet d'atteindre les Lacs des Vaux soit en rejoignant le chemin venant du Col des Mines, soit directement le plus Grand des lacs par un petit défilé entre les rochers. C'est par ce dernier que je suis monté. Le sentier longeant le lac par le nord le fait sur les pentes assez raides d'une colline. Maintenant on a en face de soi les aménagements pour les sports d'hiver avec toutes les destructions du paysage que cela implique. Mais si l'on se place à l'ouest du lac et que l'on regarde l'Arête de Chassoure on a la vue sur une nature encore intacte. J'ai beaucoup observé cette crête et l'un de mes projets pour l'avenir sera d'aller la voir d'un peu plus près même si je sais que ce que vais trouver de l'autre côté sera loin de me réjouir! Pourquoi les aménagements pour le ski, les constructions pour les télésièges, téléskis et autres ne pourraient-ils pas être plus discrets et plus respectueux de la nature. Quel contraste entre le Vallon de Chassoure si préservé et les pentes dominant le Lac des Vaux si massacrées!

Après une pause et la prise de quelques photos, je suis redescendu par le grand chemin qui m'a conduit au Col des Mines. Plusieurs personnes se trouvaient au bord du plus petit des lacs et même certaines profitaient de se rafraîchir en nageant.

Si ce chemin est large et paraît sans danger, je ne suis pas sûr que ce soit réellement le cas en tout moment. Quelques gros blocs sur le sol à un passage où le chemin avait été taillé montraient qu'une chute de pierres récente avait eu lieu.

Au Col des Mines on trouve un grand chemin presque carrossable du côté de Verbier et sur l'autre côté un sentier qui m'a permis de redescendre d'abord par des zones un peu rocailleuses puis par des zones boisées. En face de moi il y avait au col une colline (2402) que j'aurai bien eu envie de gravir, mais hélas je n'en avais plus le temps à cause du retard pris le matin.

Cette randonnée est magnifique et en faisant le tour dans ce sens on profite de l'ombre le matin comme le soir tout en ayant le versant opposé bien éclairé. On n'a pas souvent le soleil dans les yeux, ce qui permet encore mieux de jouir de la nature. Le charme du Vallon de Chassoure et la beauté des lacs font vite oublier le massacre sur les pentes au nord du Mont Gelé et des Attelas.