Tour du Mürtschenstock


Publiziert von stephen , 8. Juli 2013 um 21:54.

Region: Welt » Schweiz » Glarus
Tour Datum: 7 Juli 2013
Wandern Schwierigkeit: T2 - Bergwandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: Schilt-Mürtschengruppe   CH-GL 
Zeitbedarf: 6:15
Aufstieg: 1150 m
Abstieg: 1700 m
Strecke:Habergschwänd – Hüttenberge – Meerenboden – Robmen - Mürtschenfurggeli – Talalpsee - Filzbach
Zufahrt zum Ausgangspunkt:cff logo Habergschwänd, télésiège depuis cff logo Filzbach, Post. Bus depuis cff logo Ziegelbrücke jusqu'à Filzbach
Zufahrt zum Ankunftspunkt:cff logo Filzbach, Post. Bus pour cff logo Ziegelbrücke

English version here

Au départ, j'avais prévu une petite balade le long du Walensee, mais il fait tellement beau ce week-end que j'ai envie d'aller plus haut, d'entrer enfin un peu dans le royaume de la vraie montagne pour la première fois de la saison. Je connais encore très peu le Glarnerland mais j'ai envie d'en faire la découverte ; après consultation de guides et cartes, je me décide pour le tour du Mürtschenstock, itinéraire qui ne monte pas excessivement haut mais qui a l'air de conduite la randonneur dans des endroits assez sauvages.

Je me rends par divers trains et bus jusqu'à Filzbach, puis par un télésiège long et très lent jusqu'à Habergschwänd, 600 mètres plus haut à une altitude de 1278 mètres. Il y a peu de monde ; mis à part une petite dizaine de personnes descendues du même bus que moi, le télésiège semble fonctionner essentiellement pour la beauté du geste.  La randonnée proprement dite débute par 150 mètres de descente (ce qui est toujours frustrant) jusqu'à Talalp. Ici, la musique d'un ensemble de cors des Alpes quelque part plus haut sur l'alpage se mélange au son de centaines de cloches à vaches. C'est très beau : la même chose existe pour touristes à Interlaken et à Grindelwald, mais ici il n'y a pas de touristes et c'est encore plus beau !  Devant, le Mürtschenstock dont je fais le tour est impressionnant avec ses falaises coiffées de nuages ; il sera encore plus impressionnant vu de l'autre côté.

Une route d'alpage caillouteuse et très raide (40 degrés selon le panneau) me fait perdre encore de l'altitude, descendant jusqu'à 980 mètres sous l'auberge de Hüttenberge. Il y a une jolie vue vers les Churfirsten, malheureusement un peu dans la brume. A partir de Hüttenberge, la grosse montée de la journée commence. Tout d'abord en forêt, la piste s'élève au-dessus d'un torrent bruyant, puis continue en grands lacets jusqu'à Alt Stafel. Au point 1062 (lieu marqué Ammeli sur la carte), un sentier doit normalement partir à droite et couper les lacets, mais sur le terrain il est invisible, sans doute perdu dans les herbes hautes de la lisière de forêt. Le balisage sur tout le tour est quelconque mais dans cette partie, il est franchement mauvais : vieilles marques difficiles à voir sur des rochers, peu ou pas du tout de panneaux.

Au-dessus d'Alt Stafel, le sentier devient plus facile à repérer et entre en forêt, montant assez raide le long d'un joli torrent, dont les eaux descendent en une série de petites cascades vers la vallée. C'est seulement à 1500 mètres, en arrivant à l'alpage de Meerenboden, que je sors du couvert de la forêt et que je vois le Mürtschenstock dans toute sa splendeur rocheuse. Le Mürtschenstock n'est pas un sommet de randonnée, c'est le moins que l'on puisse dire. Malgré son altitude modeste de 2390 mètres, c'est une véritable forteresse avec des falaises de tous les côtés. Au pied des hautes falaises de sa face est, Meerenboden est un bel alpage parsemé de grosses pierres aux formes intéressantes, comme ces deux "jumelles" qui se dressent à droite du sentier, au milieu du grand replat de l'alpage. L'endroit résonne de la musique de dizaines de cloches à vaches alors que sur la terrasse du chalet, un chien de style patou veille sur son domaine.

A l'extrémité sud de Meerenboden, un nouveau petit raidillon monte au col de Robmen (1750 mètres) où, pour la première fois la vue s'ouvre vers le sud, vers la chaîne du Hochmättli encore bien enneigée par endroits. Le col est couvert d'un tapis d'herbe et de fleurs alpines de toutes les sortes, c'est un bel endroit pour manger ma salade aux coquillettes, à la tomate et au jambon. La pause ne sera pourtant pas très longue, premièrement parce qu'il n'y a pas d'ombre et que le soleil tape fort, et deuxièmement parce que le télésiège de Haberschwänd arrête de fonctionner à 16 heures 30 et qu'il est déjà une heure et quart.

La suite du sentier longe le flanc sud du Mürtschenstock, un flanc raide d'éboulis sous un mur de rocher haut de quelque 250 mètres. A un endroit, le sentier a été emporté ; ici, sur une dizaine de pas, il faut traverser un flanc raide et lisse. Par temps humide l'endroit serait délicat et il vaudrait mieux emprunter le sentier qui longe le fond de la vallée de Mürtschen, juste au-dessus du torrent. Deux vaches ont décidé de marcher elles aussi sur le sentier, à leur rythme qui – étant un rythme de vache d'alpage tranquille – n'est pas des plus rapides. Ce sentier balcon mène à l'alpage d'Ober Mürtschen, où je croise des personnes qui étaient dans le bus avec moi et qui font apparemment le tour dans l'autre sens. Ici aussi, la carte et le terrain ne racontent pas la même histoire : le sentier qui, sur la carte, part de juste au sud du point 1743 et qui permet d'éviter la descente sur Ober Mürtschen n'existe pas, bien qu'il ne soit pas très difficile de couper tout droit dans la pente.

La dernière montée de la journée n'est pas bien longue – 110 mètres d'Ober Mürtschen au col de Mürtschenfurggel – mais en plein soleil et après mille mètres de montée déjà, je la trouve épuisante. Mais me voici enfin sous le col, où quelques arbres isolés m'offrent un peu d'ombre, le temps de boire copieusement et de me reposer un peu. Juste avant le col il y a une jolie petite gouille, sur la surface de laquelle se reflètent les montagnes alentour.

La descente initiale du côté nord du col (1840 m) est raide, dans un chaos de blocs et de rochers tombés des falaises au-dessus. Un peu devant, d'immenses pierriers descendent de la base des falaises, qui se perdent là-haut dans des nuages plus présents de ce côté-ci du col. Je passe un ou deux petits névés sans problème… il y a quelques semaines, il devait y avoir quelques jolies glissades à faire ici.  Je descends dans le Chuetal qui, malgré son nom, est le seul endroit de tout le tour où il n'y a pas de vaches… mais bon, il n'y avait pas non plus de mer à Meerenboden.

A partir de l'alpage de Hummel, ce sentier casse-pieds fait place à une piste plus large et plus commode, qui passe au-dessus du très joli Spaneggsee aux eaux bleu turquoise, hélas sans s'y approcher ; pour aller voir le bord du lac il faut descendre hors sentier. Après une légère remontée, le sentier descend, raide et glissant, en multiples zigzags, perdant 300 mètres d'altitude en très peu de temps. Et me revoici dans la jolie vallée de Talalp, que je remonte du sud vers le nord, longeant le Talalpsee où des familles sont en train de remballer leurs affaires après un après-midi au bord du lac.

Après la buvette de Talalp, je dois faire un choix. Il y a 550 mètres de descente jusqu'à l'arrêt de bus de Filzbach, que j'aimerais autant ne pas faire à pied. Une heure de marche, selon le panneau. Selon ce même panneau, il reste 35 minutes jusqu'à Habergschwänd, et le télésiège arrête de fonctionner dans 25 minutes. Tenter le coup et faire 150 mètres de montée et de descente supplémentaires si j'arrive trop tard, ou subir les 550 mètres et être sûr d'avoir le bus de 17h 08 ? J'opte pour la solution "facile" et pars à  pied vers la vallée. Après quelques centaines de mètres sur la route d'alpage il y a deux itinéraires et deux options, d'ailleurs bien expliquées sur les panneaux : long et confortable, ou alors court et raide. Ne voulant toujours pas rater le bus (je resterais bien une heure à Filzbach à boire des bières en attendant le suivant mais je ne sais pas s'il y aura un bistrot ouvert), j'opte pour le "court et raide". Je ne le conseillerais pas, en tout cas pas à la descente : un sentier large, sans problème mais raide, glissant et sans une seconde de répit, mes orteils et mes genoux s'en souviennent encore. Mais il présente l'avantage de me faire arriver vite en bas, à peine 35 minutes depuis Talalp jusqu'au village. J'ai une petite demi-heure d'avance et il y a non pas un pais deux bistrots ouverts…  mais je me contenterai d'une Stange – très gentiment servie avec une serviette rafraîchissante -  avant de reprendre le bus vers Ziegelbrücke et la train du retour. 

Tourengänger: stephen
Communities: Randonneur


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