Bierhübeli et Unter Tatelishorn en 24 heures

Quand on sort le vendredi soir et que la nuit se prolonge bien au-delà de minuit, il ne reste forcément plus beaucoup de temps de sommeil. Donc après seulement quatre heures et demi de repos, départ pour Kandersteg. Arrivé sur place, je découvre un peu de folklore avec la désalpe; eh oui, c'est la fin de l'été. Avec toutes ces vaches qui barrent le passage, j'ai failli louper la cabine de onze heures, mais finalement tout s'est bien passé.

La montée au Tatelishorn est un long détour par le Valais et commence par "l'autoroute" de la Gemmi. Mais la route carrossable à peine quittée, voilà que je me retrouve seul dans un magnifique bois de pins et de mélèzes: le Sagiwald. Puis la montée se poursuit sous l'impressionnante face nord-ouest de l'Altels. Les derniers deux cents mètres de dénivelée sont tuants: face sud-ouest, raide, sans aucun air et un soleil qui tape comme en plein été.

Arrivé au sommet, seul, je profite de la vue et je constate déjà les premiers nuages qui viennent du Valais. Il est temps de redescendre, surtout que je ne reprendrais pas la benne.

La descente par Gurnigel et le Gasteretal est absolument superbe, surtout en fin de journée lorsque les eaux de fonte gonflent tous les cours d'eau. On comprend alors mieux la force des éléments.

Cette rando est vraiment superbe, parce qu'elle traverse le purement minéral et des forêts aux mille fleurs. Si l'on ne compte pas "l'autoroute" de la Gemmi, je n'ai croisé que 6 personnes et, à ma grande surprise, personne au point culminant de ce sommet pourtant très couru, été comme hiver.