Bâle - Freiburg : traversée de la Forêt Noire par les lacs et les sommets
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24. April 2025 um 11:12.
Un joli circuit zigzagant qui permet de découvrir les hauts sommets et les lacs du sud de la Forêt Noire; le dense maillage de véloroutes et pistes cyclables permet d'être presque toujours protégé du trafic, au prix d'un kilométrage importante de pistes en terre - mais elles sont toujours d'excellente qualité et un gravel-bike est tout à fait suffisant.
Itinéraire résumé : de la gare de Bâle, traverser la ville vers le NW jusqu'au bord de la Wiese dont on remonte le cours par une vélo route balisée souvent goudronnée. Monter ensuite a Todtnauberg où l'on rejoint l'itinéraire du Schwarzwaldweg, bien balisé, qui mène au pied du Feldberg par une dominante de pistes parfois raides. Descendre au village de Feldberg puis traverser en direction du lac de Schluchsee par des pistes, contourner le lac dans le sens antihoraire (piste puis piste cyclable), poursuivre par un mix de piste et de petites routes jusqu'à Neustadt avant de repiquer sur Titisee par une piste cyclable. Suivre le balisage vélo jusqu'au village d'Hinterzarten puis monter au col de Rinkensattel, descendre son versant opposé par une route interdite aux moteurs puis rejoindre Kirchzarten puis Freiburg par une portion de route de 6 km puis une longue piste cyclable.
Les skis sont rangés, une epicondylite tenace m'empêche de grimper, 3 jours de beau temps frais, l'envie pathologique de découvrir sans cesse des coins inconnus...je trace à la hâte ce circuit vélo à travers un massif que nous n'avions plus fréquenté depuis une mémorable traversée à skis de fond il y a presque 20 ans...
Dans le détail :
J1 : Bâle - Todtnau (55k, +630m, 4h)
Départ de Berne par le train de 9h38 --> Bâle 10h34 (à refaire, préférer les IC au 04 qui ont un vrai fourgon vélo !). Ville écolo-gauchiste par excellence, Bâle se traverse aisément à vélo sur sur des pistes cyclables, on atteint la piste cyclable balisée des bords de la Wiese au bout de 5km, ne reste plus qu'à la suivre jusqu'à Todtnau. C'est toujours safe mais les 15 premiers kms jusqu'à Schopfheim sont sans intérêt à travers les faubourgs industriels de Lörrach. Schopfheim est un magnifique village historique largement piétonnier, idéal pour une pause. Le Radweg est ensuite de plus en plus champêtre et sympa, souvent en bonne terre battue, même si la grosse route n'est jamais loin. Zell et Schönau ont par contre peu d'intérêt.
Itinéraire résumé : de la gare de Bâle, traverser la ville vers le NW jusqu'au bord de la Wiese dont on remonte le cours par une vélo route balisée souvent goudronnée. Monter ensuite a Todtnauberg où l'on rejoint l'itinéraire du Schwarzwaldweg, bien balisé, qui mène au pied du Feldberg par une dominante de pistes parfois raides. Descendre au village de Feldberg puis traverser en direction du lac de Schluchsee par des pistes, contourner le lac dans le sens antihoraire (piste puis piste cyclable), poursuivre par un mix de piste et de petites routes jusqu'à Neustadt avant de repiquer sur Titisee par une piste cyclable. Suivre le balisage vélo jusqu'au village d'Hinterzarten puis monter au col de Rinkensattel, descendre son versant opposé par une route interdite aux moteurs puis rejoindre Kirchzarten puis Freiburg par une portion de route de 6 km puis une longue piste cyclable.
Les skis sont rangés, une epicondylite tenace m'empêche de grimper, 3 jours de beau temps frais, l'envie pathologique de découvrir sans cesse des coins inconnus...je trace à la hâte ce circuit vélo à travers un massif que nous n'avions plus fréquenté depuis une mémorable traversée à skis de fond il y a presque 20 ans...
Dans le détail :
J1 : Bâle - Todtnau (55k, +630m, 4h)
Départ de Berne par le train de 9h38 --> Bâle 10h34 (à refaire, préférer les IC au 04 qui ont un vrai fourgon vélo !). Ville écolo-gauchiste par excellence, Bâle se traverse aisément à vélo sur sur des pistes cyclables, on atteint la piste cyclable balisée des bords de la Wiese au bout de 5km, ne reste plus qu'à la suivre jusqu'à Todtnau. C'est toujours safe mais les 15 premiers kms jusqu'à Schopfheim sont sans intérêt à travers les faubourgs industriels de Lörrach. Schopfheim est un magnifique village historique largement piétonnier, idéal pour une pause. Le Radweg est ensuite de plus en plus champêtre et sympa, souvent en bonne terre battue, même si la grosse route n'est jamais loin. Zell et Schönau ont par contre peu d'intérêt.
Todtnau a son petit charme, c'était même l'un des berceaux du ski il y a un siècle - mais à moins de 700m d'altitude il est clair que la neige n'existe plus que sur les vieilles cartes postales...on y trouve une belle église, un super café pâtisserie, et le très douillet Hotel Black Forest (65 € pp la nuit).
On a complété cette courte étape par une bcolique boucle de randonnée à pied jusqu'au pont suspendu (1h45, 6km, +350m) en passant au pied de la célèbre cascade. Mauvaise surprise : non seulement la traversée du pont est payante, mais ils exigent 12 € par personne ! On a évidemment renoncé, la commercialisation de la montagne contre laquelle nous luttons chez Mountain Wilderness n'est hélas pas qu'une vue de l'esprit. Sur le site du pont, on apprend au passage que la société a l'intention d'en construire plein d'autres en Forêt Noire...no comment. Pour l'anecdote ils demandent même 3 € (!) pour emprunter les 100m de sentier aménagé entre le parking du pont suspendu et la cascade - mais en l'absence de tourniquet je doute fort que même le plus obéissant des touristes ait jamais versé un sou.
J2 : Todtnau - Feldberg - Schluchsee - Titisee (71k, + 1580m, 6h)
On peut éviter une portion de grosse route en restant dans le vallon en contrebas à gauche, ne reste alors que 2km un peu pénibles avant de s'échapper vers Todtnauberg où l'on récupère l'itinéraire balisé du Schwarzwald-Radweg. Étape pas si facile avec une large portion de pistes parfois raides - mais toujours de bonne qualité - dans de belles forêts solitaires. On trouve aussi sections de pistes cyclables goudronnées mais elles sont alors souvent proches des routes (qui sont elles toutes larges et bagnoleuses). On passe une sorte de col à 1380m avant de descendre sur la station de Feldberg, assez hideuse mais permettant de se ravitailler (et même de cocher le point culminant de la Forêt Noire en remontant 100m de pistes de ski). Les rubans de neige à canon descendaient d'ailleurs presque en bas au milieu d'un océan de vert...
On a complété cette courte étape par une bcolique boucle de randonnée à pied jusqu'au pont suspendu (1h45, 6km, +350m) en passant au pied de la célèbre cascade. Mauvaise surprise : non seulement la traversée du pont est payante, mais ils exigent 12 € par personne ! On a évidemment renoncé, la commercialisation de la montagne contre laquelle nous luttons chez Mountain Wilderness n'est hélas pas qu'une vue de l'esprit. Sur le site du pont, on apprend au passage que la société a l'intention d'en construire plein d'autres en Forêt Noire...no comment. Pour l'anecdote ils demandent même 3 € (!) pour emprunter les 100m de sentier aménagé entre le parking du pont suspendu et la cascade - mais en l'absence de tourniquet je doute fort que même le plus obéissant des touristes ait jamais versé un sou.
J2 : Todtnau - Feldberg - Schluchsee - Titisee (71k, + 1580m, 6h)
On peut éviter une portion de grosse route en restant dans le vallon en contrebas à gauche, ne reste alors que 2km un peu pénibles avant de s'échapper vers Todtnauberg où l'on récupère l'itinéraire balisé du Schwarzwald-Radweg. Étape pas si facile avec une large portion de pistes parfois raides - mais toujours de bonne qualité - dans de belles forêts solitaires. On trouve aussi sections de pistes cyclables goudronnées mais elles sont alors souvent proches des routes (qui sont elles toutes larges et bagnoleuses). On passe une sorte de col à 1380m avant de descendre sur la station de Feldberg, assez hideuse mais permettant de se ravitailler (et même de cocher le point culminant de la Forêt Noire en remontant 100m de pistes de ski). Les rubans de neige à canon descendaient d'ailleurs presque en bas au milieu d'un océan de vert...
On a quitté le Radweg balisé un peu plus bas à droite pour traverser en direction de grand lac du Schluchsee par de bonnes pistes en terre (pas de balisage, bonne carte nécessaire). Le tour du Schluchsee vaut la peine, son versant W est parcouru par une magnifique piste-billard interdite aux moteurs, avec 2 auberges sympa. Le retour versant opposé est plus quelconque le long d'une large route passante ou les gros cons à motos étaient déjà de sortie pour tester le hurlement de leurs moteurs...mais on reste toujours en sécurité sur un ruban asphalté. S'ensuit une belle section forestière un peu plus rugueuse mais étonnamment sauvage, seule portion du séjour on s'est fait un peu secouer par moments.
Il était alors possible de suivre directement le balisage pour le lac de Titisee, on a toutefois tenu à faire un détour par Neustadt pour découvrir ce gros bourg : c'était clairement de trop, il faut rouler quelques kms sur une route plus fréquentée, le patelin est sans grand intérêt, et le retour à Titisee se fait certes sur une bonne piste cyclable mais le long d'une long d'une grosse route passante. Bref une variante à shunter sans regret la prochaine fois.
Titisee et son fameux lac est évidemment méga touristique (c'est l'un des hauts lieux de tout le massif) mais reste bien agréable, tout la rive est piétonnière et remplie de restos, cafés, glaciers et boutiques...Même si la Suisse a cherché à usurper ce titre, la Forêt Noire est bien la véritable terre d'origine du fameux coucou (la pendule de bois, pas l'oiseau !), dont on trouvera les 1000 et une déclinaisons dans les commerces locaux, évidemment toutes plus "artisanales" (sic) les unes que les autres. Par contre attention, hors-saison c'est du tourisme 3ème âge, donc tout est mort et fermé dès 20h (sauf le kebab de service bien sûr) !
Nous avons dormi à l'excellent Hotel Coucou devant la gare avec petit spa, salle de gym, mini mur de grimpe et buffet de petit-déjeuner XXL.
J3 : Titisee - Rinkensattel - Freiburg (43k, +600m, 3h)
Nous avons dormi à l'excellent Hotel Coucou devant la gare avec petit spa, salle de gym, mini mur de grimpe et buffet de petit-déjeuner XXL.
J3 : Titisee - Rinkensattel - Freiburg (43k, +600m, 3h)
Magnifique dernière étape par le plus beau col cycliste de la Forêt Noire : le Rinkensattel (1200m) est fermé par une barrière, accessible en AR par son versant Est (parking randonneurs) et interdit aux moteurs sur son versant W, du coup quasiment aucun trafic entre Hinterzarten et Oberried !
Du col, on n'a évidemment pas résisté à un petit aller-retour au refuge ouvert de Baldenweg (1340m), 1km entre 12 et 19%... vraiment limite pour moi, Agnès en a profité pour s'échapper en mettant son assistance à fond. Bon le reste du temps elle a fait au moins 75% du circuit en mode "musculaire" - et la batterie était encore chargée à 50% au bout de 3 jours (170km / +2800m) ! C'est l'occasion d'un petit coup de pub pour le modèle SwissRider de Thömus dont les performances sont vraiment impressionnantes (15kg avec porte-bagage, béquille, et batterie de 350 MW). On taiera le prix qui s'approche de celui d'une petite voiture...
La magnifique route (goudronnée à 90% de surcroit) du versant W du Rinkensattel est digne des Cévennes...On la quitte à regret au hameau d'Oberried, il y a ensuite quelques kms sur la grosse route du Schauinsland mais ils sont relativement tranquilles - il est vrai que la région y a carrément interdit les motos (!) le WE suite aux plaintes des riverains et des opérateurs touristiques, mesure pionnière dont j'espère qu'elle fera des émules.
On retrouve un peu plus bas une piste cyclable que l'on suit jusqu'au centre de Freiburg avec un passage dans le joli village de Kirchzarten, là encore église baroque et somptueux café-boulangerie-patisserie invitent à y faire une halte. Si la France reste à mon sens la championne du monde des belles boulangeries, l'Allemagne du sud arrive bonne seconde ! Etonnant de voir à quel point toute cette région du Baden-Würtemberg respire l'opulence, parfois même encore plus que la Suisse...
Du col, on n'a évidemment pas résisté à un petit aller-retour au refuge ouvert de Baldenweg (1340m), 1km entre 12 et 19%... vraiment limite pour moi, Agnès en a profité pour s'échapper en mettant son assistance à fond. Bon le reste du temps elle a fait au moins 75% du circuit en mode "musculaire" - et la batterie était encore chargée à 50% au bout de 3 jours (170km / +2800m) ! C'est l'occasion d'un petit coup de pub pour le modèle SwissRider de Thömus dont les performances sont vraiment impressionnantes (15kg avec porte-bagage, béquille, et batterie de 350 MW). On taiera le prix qui s'approche de celui d'une petite voiture...
La magnifique route (goudronnée à 90% de surcroit) du versant W du Rinkensattel est digne des Cévennes...On la quitte à regret au hameau d'Oberried, il y a ensuite quelques kms sur la grosse route du Schauinsland mais ils sont relativement tranquilles - il est vrai que la région y a carrément interdit les motos (!) le WE suite aux plaintes des riverains et des opérateurs touristiques, mesure pionnière dont j'espère qu'elle fera des émules.
On retrouve un peu plus bas une piste cyclable que l'on suit jusqu'au centre de Freiburg avec un passage dans le joli village de Kirchzarten, là encore église baroque et somptueux café-boulangerie-patisserie invitent à y faire une halte. Si la France reste à mon sens la championne du monde des belles boulangeries, l'Allemagne du sud arrive bonne seconde ! Etonnant de voir à quel point toute cette région du Baden-Würtemberg respire l'opulence, parfois même encore plus que la Suisse...
On a slalomé les 12 derniers kms de Kirchzarten à Freiburg sur la piste cyclable des bords du torrent de Dreisam au milieu d'un océan de gens à vélo, de tous les âges et de tous les styles, avec une proportion inhabituelle de jeunes femmes sportives (et mignonnes - même si on ose plus guère parler ainsi aujourd'hui...). La ville de Freiburg mérite une longue visite, un vaste zone historique (totalement piétonnière bien sûr) autour de la fameuse cathédrale invite à y déambuler sans fin. Avouons que la foule insensée de ce 1er beau WE de printemps nous a rapidement incité à prendre l'air par une petite randonnée sur la colline voisine du Schlossberg (+230m, 5km) :du sommet, une petite tour de 200 marches donne accès à un panorama spectaculaire sur le ville, le sud du massif, et bien sûr les Vosges juste en face.
Ville étudiante réputée, Freiburg est parait-il la ville la plus ensoleillée d'Allemagne, c'est aussi la plus écolo-gauchiste (on doit y croiser 10 vélos pour une voiture), mais tout cela n'impressionne visiblement pas la préhistorique DB (chemins de fer allemands) : pas de rampe d'accès aux quais, juste de minables ascenseurs à peine capable de tenir un vélo (qui a dit "comme en France" ?), des trains chroniquement en retard, ceux qui vont jusqu'à la gare centrale de Bâle exigent une réservation vélo que nous n'avons évidemment jamais réussi à effectuer sur leur app (guichet = 45mn de queue),etc...on a fini par prendre le train régional le plus lent possible (17h40 --> 18h45) jusqu'à la gare de banlieue de Badische Bahnhof, il faut ensuite rajouter 15mn de vélo pour rejoindre la gare centrale de Bâle. Pas fâché de retrouver la Suisse de ce point de vue là !
Ville étudiante réputée, Freiburg est parait-il la ville la plus ensoleillée d'Allemagne, c'est aussi la plus écolo-gauchiste (on doit y croiser 10 vélos pour une voiture), mais tout cela n'impressionne visiblement pas la préhistorique DB (chemins de fer allemands) : pas de rampe d'accès aux quais, juste de minables ascenseurs à peine capable de tenir un vélo (qui a dit "comme en France" ?), des trains chroniquement en retard, ceux qui vont jusqu'à la gare centrale de Bâle exigent une réservation vélo que nous n'avons évidemment jamais réussi à effectuer sur leur app (guichet = 45mn de queue),etc...on a fini par prendre le train régional le plus lent possible (17h40 --> 18h45) jusqu'à la gare de banlieue de Badische Bahnhof, il faut ensuite rajouter 15mn de vélo pour rejoindre la gare centrale de Bâle. Pas fâché de retrouver la Suisse de ce point de vue là !
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