Après avoir longuement débattu du trek à venir au Pakistan, retour au mode hic & nunc : Martin me propose spontanément d'aller voir dès le lendemain si la neige de printemps est au RV dans le Diemtigtal. Privilège de retraités insouciants...J'avais gardé un mauvais souvenir de la raide pente sommitale il y a 10 ou 15 ans, mal décaillée et donc assez anxiogène à la montée qu'on avait fini en crampons avec Agnès. Je préviens donc mon camarade que je suis devenu assez peureux (et pire si affinités), et que je n'hésiterai donc pas à capituler si la neige n'est pas assez molle à mon goût. Bon en partant tard et en trainant un max à notre allure de seniors pas de soucis de ce coté là, rarement remonté du > 35° aussi sereinement, on aurait presque pu monter sans couteaux !
A ce tarif là évidemment la descente n'était pas inoubliable mais passée la pente raide et chaotique du haut, en mélasse trafolée, les conditions allaient en s'améliorant avec un fond toujours assez ferme recouverte par une couche de transfo de moins en moins épaisse et donc de plus en facile. A refaire une descente vers 13h aurait été optimale. C'était aussi l'avis de Nori, la petite chienne alpiniste de Martin qui ne le quitte jamais : si elle a encapé aisément les 4h de montée (avec le double de D+ vu le nombre de détours...), elle a exigé de faire la descente dans le sac jugeant qu'elle enfonçait exagérément avec ses petites pattes.
Conditions du jour : neige dès le départ mais enneigement un peu déficient sous les 1700m (2 courts déchaussages en forêt plein sud entre 1550 et 1650m). Neige en cours de transformation sur les 300m raides du haut (33° de moyenne - 38° max), 30cm de la dernière chute de neige bien mous sur fond ferme - donc très rassurant en montée mais pas top à descendre avec un relief marqué par plein de vieilles traces descendues aussi tard que nous. Mis les couteaux par précaution mais les plus adroits seraient passés sans.
Sous les 2300m neige de printemps un peu molle vu l'heure tardive, mais de plus en plus agréable, voire franchement moquette sous les 2000m. Le fond du vallon sous les 1600m regèle vite, donc carrelage damé sur la dernière partie restant facile grâce aux pentes larges à 15°. Risque 1 annoncé, quelques avalanches de glissement + gueules de baleines dans les pentes sud les plus raides - mais comme il n'y a pas bien épais ce n'était jamais trop inquiétant.
3 autres personnes sur le sommet ce jour là (nous les derniers bien sûr !). Tout est tracé au voisinage, versant N du Winterhorn compris. Le Galmschibe commence à se déplumer mais de visu passe encore ric et rac sans portage.
Météo : grand beau lumineux frais (-1° au départ) puis très doux (+2° à 2000m), vent pinçant de SW au sommet, nul ailleurs.
Accès : pas de TC pour Fildrich hélas, donc train de 7h39 à Berne --> Oey 8h24, Martin m'a gentiment voituré au delà. 6 CHF le parking, seulement en pièces de monnaie !
Restauration : plus aucune auberge en aval de Grimmialp (Tiermatti et Horboden fermés depuis longtemps), mais un petit bistrôt sympa vient d'ouvrir devant la gare de Oey, parfait pour attendre mon train (17h33 --> Berne 18h22).
Horaire : départ 9:20, 4h net de montée + 1h15 de descente + 1h30 de pauses, retour 16h.
Participants : Martin & moi...et Nori !
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