ViaJacobi : Etape 9a, de Willisau à Huttwil


Publiziert von stephen , 9. Februar 2025 um 15:45.

Region: Welt » Schweiz » Luzern
Tour Datum:25 Januar 2025
Wandern Schwierigkeit: T1 - Wandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: CH-LU   CH-BE   Napf 
Aufstieg: 480 m
Abstieg: 390 m
Strecke:Willisau – Ufhusen - Huttwil
Zufahrt zum Ausgangspunkt:cff logo Willisau
Zufahrt zum Ankunftspunkt:cff logo Huttwil

English version

À la fin de l'étape précédente de la ViaJacobi, je suis arrivé à Willisau par une zone industrielle sans charme, sans voir la ville proprement dite. L’étape d’aujourd’hui permet de rectifier cela, car depuis la gare, l’itinéraire traverse d’abord le centre historique de la ville.

Peut-être parce qu’il n’y a aucune ville de taille conséquente à proximité immédiate, Willisau a conservé ses commerces traditionnels. Autour de la place principale (qui est en réalité un long rectangle avec une porte fortifiée à chaque extrémité), on trouve des boucheries, des boulangeries, des tea-rooms, des magasins de vêtements, de sport, de vin, ainsi que des boutiques vendant des spécialités locales et plusieurs restaurants. Nous ne voyons pas de supermarché, mais j’imagine que les deux enseignes que l’on trouve dans toutes les villes suisses ne sont pas bien loin. Des décorations colorées sont suspendues à des câbles tendus au-dessus de la place : trop tard pour Noël, trop tôt pour le Carnaval, peut-être sont-elles là en permanence ? Les voitures garées au milieu de la place gâchent un peu le charme, mais sans accès motorisé, les commerces auraient sans doute du mal à survivre. Willisau laisse aujourd’hui une impression bien meilleure que la semaine dernière, lorsque je suis arrivé depuis Werthenstein.

La sortie de Willisau est raide : près de cent mètres de dénivelé entre le centre-ville et le sommet de la colline qui se trouve au-dessus, au nord. Le sentier longe des enclos où des daims nous observent distraitement derrière leurs hautes clôtures, grimpe jusqu’à une grande croix (Gütsch, 618 m), puis poursuit sa montée jusqu’à atteindre la lisière de la forêt, juste au-dessus de la courbe de niveau des 640 mètres. Nous prenons la direction de l’ouest, que nous suivrons plus ou moins constamment pendant les trois heures et demie à venir. Dans la forêt, les arbres qui bordent le chemin paraissent immenses, la hauteur de leurs troncs accentuée par le fait qu’ils sont dépourvus de branches et de feuilles sauf tout à la cime. Les rayons du soleil font des jeux d’ombre et de lumière entre les arbres, éclairant le sol et les troncs de vert et de brun là où ils tombent.

L’itinéraire quitte la forêt et descend le long de sa lisière, passant devant plusieurs fermes : Schwarzwald, Vor-Olisrüti, Olisrüti, Hinter-Olisrüti. À cette dernière, un chien, encore tout jeune et fou, sort de la grange et se met à courir autour de nous, sautant sur nos jambes, remuant la queue, cherchant des camarades de jeu. Au-dessus de la ferme, un chemin pierreux monte doucement entre les champs vers le point culminant du jour (729 m). Derrière nous, un vaste panorama s’ouvre : au sud, le massif du Pilatus, et, plus loin à l’ouest, les montagnes de l’Oberland bernois. Plus près, les collines arrondies du Napf ondulent derrière une rangée d’arbres. Malgré le soleil, un voile de nuages d’altitude rend la lumière un peu blafarde et atténue les couleurs : ce n’est pas idéal pour la photo.

Au bord du chemin, à l’entrée d’un bosquet, une étrange construction en bois nous intrigue : une sorte d’établi haut avec, sur l’étagère inférieure, un récipient métallique rouillé contenant quelques pierres. Étant donné que nous nous trouvons sur le chemin de pèlerinage Compostelle, je me demande si cette installation curieuse aurait signification spirituelle. Le sentier devient plus étroit et descend en contournant un vallon, avec à gauche une pente herbeuse escarpée et à droite la forêt qui plonge vers la vallée. Un panneau nous informe que ces terres sont entretenues de manière à favoriser la biodiversité, et que c’est seulement le cas pour 12 % des terres agricoles du pays, ce qui nous semble terriblement insuffisant.

Nous remontons sur l’autre versant de la vallée où le chemin débouche sur un plateau, passant non loin d’un grand arbre isolé près d’une croix, un peu plus loin sur la droite. Un peu plus loin, à mi-parcours de l’étape, juste avant que le chemin ne descende vers la ferme d’Im Bernet, nous nous arrêtons à une table en bois avec deux bancs devant une belle vue, juste ce qu’il faut pour la pause déjeuner : jambon séché, fromage plutôt coulant et un délicieux pain acheté tout frais à la gare ce matin.

Jusqu’ici, la randonnée a été très agréable, avec une absence presque totale de bitume sous nos pieds depuis la sortie de Willisau. La seconde partie de l’étape est peut-être moins intéressante, la faute principalement à un excès de passages goudronnés. Une longue portion de goudron vient immédiatement après le pique-nique : le chemin descend vers Im Bernet (381 m) et rejoint une petite route qui débouche un peu plus loin sur une route plus large, avec pas mal de voitures qui passent. Nous la suivons pendant un peu plus d’un kilomètre jusqu’à Oberwil (660 m), où l’itinéraire bifurque à gauche sur un chemin pierreux qui, après quelques centaines de mètres, se transforme de manière inattendue en chemin creux qui plonge très abruptement vers la vallée de la Luthern. Nous traversons le cours d’eau au hameau de Schachenhof, où les maisons de chaque côté semblent rivaliser pour la décoration la plus kitsch, avec des nains de jardin et des objets recyclés en tout genre.

Après quelques centaines de mètres sur la route principale qui relie Hüswil et Luthern, nous tournons à droite sur une petite route qui passe au milieu d’une grande cimenterie, avec des tas de gravier de différentes tailles et couleurs alignés sur la droite. Juste après la dernière pile, un chemin caillouteux quitte la vallée par une ascension raide, puis poursuit sa montée en terrain découvert jusqu’au village sans grand caractère d’Ufhusen (707 m). Au centre du village, après l’église, un panneau jaune nous indique de prendre à gauche, sur une petite route qui nous fait tout de suite perdre les 70 mètres de dénivelé positif que nous venons de faire, redescendant abruptement dans une autre vallée. Ceux qui voudraient éviter le détour un peu inutile par Ufhusen peuvent simplement continuer tout droit jusqu’à Lochmühle depuis la cimenterie, puis tourner à droite et remonter la vallée pour rejoindre le même point.

Il faut maintenant remonter de quelque 40 mètres, le long d’une zone boisée. À gauche, au-dessus du pâturage qui borde le chemin, se trouve la ferme de Feldhof, mais le sentier devenu boueux reste plus bas, sinuant à la lisière de la forêt et traversant de petits ruisseaux de temps en temps. Derrière nous, le Pilatus disparaît peu à peu sous l’horizon : la ViaJacobi est en train de dire adieu à la Suisse centrale. Peu après Neuhof, nous quittons le canton de Lucerne pour entrer sur le sol bernois… un sol bien boueux, d’ailleurs, avec une descente glissante à travers des champs où la terre gelée s’est transformée en gadoue sous l’effet du soleil.

La dernière partie de l’étape suit une large piste forestière qui descend doucement vers la petite ville de Huttwil. Il reste quelques plaques de glace sur le chemin, rendant la progression hasardeuse, mais nous réussissons à rester debout. De grands travaux de terrassement sont en cours ici, creusant le lit et modifiant le parcours d’un ruisseau (curieusement absent de la carte), peut-être pour protéger la zone industrielle et résidentielle voisine contre d’éventuelles inondations.

Huttwil s’étire le long d’une route nationale passagère, ce qui l’empêche d’avoir le charme de Willisau. Il faut parcourir un kilomètre et demi entre les premières maisons et la gare, située à l’ouest de la ville. Lors d’une autre randonnée il y a quelques années, j’ai eu une impression de belles maisons anciennes. Mais si Willisau était animée ce matin, Huttwil est endormie et semble avoir vu de meilleurs jours : nous passons devant six ou sept hôtels, restaurants et bars, tous manifestement fermés depuis un certain temps. De nombreux magasins ont aussi un air abandonné : seul l’hôtel devant la gare semble encore tenir bon. Une fin un peu triste pour une balade qui a néanmoins été très jolie, et quel plaisir de marcher enfin sous le soleil après des semaines de brouillard !

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Tourengänger: stephen
Communities: Randonneur


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