Chemin des cols alpins : Étape 35, de La Fouly à Champex


Publiziert von stephen , 21. September 2024 um 11:28.

Region: Welt » Schweiz » Wallis » Unterwallis
Tour Datum: 7 August 2024
Wandern Schwierigkeit: T1 - Wandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: CH-VS 
Zeitbedarf: 4:45
Aufstieg: 615 m
Abstieg: 750 m
Strecke:La Fouly – Praz de Fort – Issert – Champex-Lac
Zufahrt zum Ausgangspunkt:cff logo La Fouly VS
Zufahrt zum Ankunftspunkt:cff logo Champex, Lac

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Après notre journée de repos, cette étape courte et facile nous permet de reprendre le rythme de la marche sans trop nous fatiguer. Ce n’est pas une journée typique : parmi les 43 étapes du chemin suisse No. 6, c’est la seule qui se déroule entièrement dans la vallée, sans col ni sommet. C’est aussi la première des deux étapes que l’itinéraire partage avec celui du tour du Mont Blanc, et nous verrons beaucoup plus de monde sur les chemins que les jours précédents. Le village de La Fouly (1595 m) grouille de randonneurs, dont un grand nombre attendent le bus qui descend à Orsières : avec la réputation d’être l’étape la moins intéressante du TMB, beaucoup la considèrent comme un jour de repos et en font une partie ou la totalité avec les transports en commun. Avant de nous mettre en route, nous achetons le pique-nique du jour au supermarché du village. La femme qui s’occupe du rayon charcuterie et fromage est toute petite, et doit monter sur une caisse pour couper la tranche de fromage d’alpage que nous avons demandée.

En plus d’être entièrement dans la vallée, le profil de l’étape est inhabituel, avec une longue descente tout en douceur suivie d’une montée courte mais raide juste avant la fin. Nous mettons fromage et fruits dans nos sacs et partons, traversant le village jusqu’à son extrémité nord, où un sentier bifurque sur la gauche, descendant pour traverser la Dranse de Ferret près d’un camping. Pendant deux heures, nous suivons la rive gauche du torrent vers l’aval, parfois au bord de l’eau, mais le plus souvent un peu au-dessus, à la lisière de la forêt. La route cantonale, qui remonte la vallée parallèlement au sentier de l’autre côté du torrent, est suffisamment éloignée pour que le bruit de la circulation ne nous dérange pas, son itinéraire marqué juste par les hameaux et les maisons isolées qui apparaissent de temps à autre. Le sentier est facile, avec du gravier et parfois du sable sous nos pieds.

Au bout d’une heure, c’est une apparition étrange que nous voyons au bord du chemin, au milieu de nulle part. Une de ces toilettes portables qu’on voit sur des chantiers ou à des festivals y trône majestueusement, sans doute pour offrir un peu d’intimité aux hordes de randonneurs du TMB sur un sentier où il doit être impossible de faire une petite pause technique sans que d’autres marcheurs surgissent au tournant du chemin. La cabine est d’un rose vif : la commune aurait peut-être au moins pu commander la version verte pour qu’elle s’intègre un peu mieux dans le paysage !

L’étape a été relativement calme jusqu’à présent, mais nous commençons maintenant à voir beaucoup plus de monde. Nous semblons être de loin les plus âgés sur le sentier aujourd’hui : ceux que nous croisons ou qui nous dépassent pourraient être mes enfants, voire mes petits-enfants pour certains ! Il y a beaucoup de grands groupes, beaucoup d’anglophones et d’Asiatiques aussi. Le chemin devient plus étroit alors que le versant de la montagne au-dessus se fait plus raide et plus rocheuse : une courte section est même sécurisée (plutôt inutilement) par un câble. Nous descendons par des lacets raides, puis le sentier redevient horizontal pour atteindre une grande clairière et un carrefour de chemins (1309 m), où des groupes de randonneurs sont en train de pique-niquer. Tournant à droite, nous continuons le long de ce qui doit être la crête d’une ancienne moraine, sur laquelle de grands arbres ont poussé au fil des décennies. Initialement horizontale, la crête descend ensuite jusqu’aux premières maisons de Praz-de-Fort, avec de belles vues sur la vallée escarpée qui monte en direction du glacier et de la cabane de Saleinaz, loin au-dessus.

Praz-de-Fort (1151 m) est le premier des trois villages que l’itinéraire traverse maintenant en l’espace de 45 minutes. Avec leurs maisons typiques de la région, leurs potagers et leurs jardins fleuris, ces villages marquent un contraste agréable avec les paysages de montagne et de forêt auxquels nous nous sommes habitués ces derniers jours. Nous commençons à avoir faim, mais ici, dans le fond de la vallée avec ses hameaux et ses prairies clôturées, les endroits propices sont rares, et les quelques bonnes places sont déjà occupées par des groupes. Le ciel s’est assombri à notre insu pendant que nous marchions en forêt et le grondement de tonnerre s’approche. Nous poursuivons par le hameau des Arlaches, puis en direction du village d’Issert, où le chemin descend vers la route principale de la vallée. Quelques gouttes de pluie nous accueillent à l’entrée du village puis, d’un seul coup, il se met à pleuvoir pour de vrai. Par chance, nous arrivons à ce moment-là devant l’arrêt de bus du village, qui dispose d’un grand abri qui nous permet de manger notre pique-nique bien au sec. Un groupe bruyant de sept ou huit jeunes randonneurs flamands arrive, ils s’arrêtent eux aussi ici pour se mettre à l’abri. Nous avons eu beaucoup de chance avec la météo jusqu’à présent, et cela continue aujourd’hui : le temps de manger, l’orage s’est éloigné, la pluie a cessé et le soleil est de retour.

À une altitude de 1055 mètres, Issert est le point le plus bas de cette étape, et peut-être même de tout le chemin No. 6 jusqu’à présent : nous descendrons bien plus bas en arrivant au Léman, mais je ne me souviens d’aucun autre endroit entre St. Moritz et ici où nous avons frôlé la courbe de niveau des 1000 mètres.
D’Issert à Champex, c’est une montée régulière de quelque 400 mètres, raide mais pas trop, à travers un versant boisé où on peut voir des traces d’anciennes activités d’extraction d’ardoise. Après un peu moins de cinq heures de marche, nous arrivons à Champex et à son lac (1467 m) entouré de montagnes sur trois côtés. Il y règne une ambiance de vacances en famille, avec des gens qui nagent, font du paddle ou se promènent tout simplement avec leurs chiens ou poussettes. Notre hôtel se trouve à l’autre bout du village, et nous nous marchons lentement le long de la promenade lacustre, profitant de la vue, avant de nous arrêter au petit supermarché du village pour acheter les provisions pour les deux prochains jours.

Sans être carrément luxueux, notre hôtel à Champex est l’endroit le plus confortable où nous avons dormi au cours des 17 étapes de cet été. La chambre est grande, le lit est d’excellente qualité, et il y a un grand balcon ensoleillé pour sécher tous les vêtements que nous avons lavés. Nous nous reposons jusqu’à l’heure du souper dans le restaurant de l’hôtel, regardant passer un flot continu de randonneurs : il doit y avoir une auberge de jeunesse ou un camping plus loin sur la route. Bien que cette étape n’ait pas été aussi spectaculaire que certaines autres, la journée a été agréable et nous a permis de nous remettre dans le bain sans trop d’effort, avant l’étape beaucoup plus exigeante qui nous attend demain.

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Tourengänger: stephen
Communities: Randonneur


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