ViaJacobi: étape 3a, de St. Peterzell à Gebertingen


Publiziert von stephen , 25. April 2024 um 20:18.

Region: Welt » Schweiz » St.Gallen
Tour Datum:14 April 2024
Wandern Schwierigkeit: T1 - Wandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: CH-SG 
Zeitbedarf: 5:30
Aufstieg: 900 m
Abstieg: 896 m
Strecke:St. Peterzell – Wattwil – Walde - Gebertingen
Zufahrt zum Ausgangspunkt:[St. Peterzell, Dorf]
Zufahrt zum Ankunftspunkt:[Gebertingen, Abzw. Schulstrasse]

English version

Il faut quatre trains et un bus pour aller de Lucerne à St. Peterzell, le tout en un peu plus de deux heures. Les correspondances sont serrées, mais comme nous sommes en Suisse, tout se déroule à perfection et je descends du bus pile à l’heure au début de la randonnée, à dix heures et quart sous un soleil dominical déjà chaud.

Il s’agit d’une très belle étape, surtout dans sa première partie entre St. Peterzell and Wattwil qui est vraiment magnifique. Cela demande aussi un certain effort physique, avec très peu de plat et beaucoup de montées et de descentes, pour un dénivelé total qui approche les mille mètres, même si l’itinéraire ne franchit jamais la barre des 1,000 mètres d’altitude.

Depuis l’arrêt de bus au centre du village de St. Peterzell (701 m), je passe au-dessus de la rivière Necker (à ne pas confondre avec sa cousine allemande la Neckar, tout comme on aurait tort de confondre St. Peterzell avec Heidelberg) et monte par un sentier raide jusqu’à une vielle maison dont la façade en bois est très décorée. Un joli chemin creux entre des talus herbeux se dirige vers un arbre solitaire, avec de jolies vues en arrière vers la vallée d’où je suis venu. La pente s’atténue ensuite et le Säntis fait son apparence à l’horizon sur ma gauche, avant de disparaître derrière un bosquet. Je me demande si je l’ai vu pour la dernière fois, mais le Säntis réapparaît plus loin et reste un élément constant de l’arrière-plan tout au long des deux premières heures de l’étape. 

Bien que le soleil soit chaud, il fait moins lourd que le week-end précédent, grâce à un vent léger qui apporte juste ce qu’il faut de fraîcheur. Quelques cirrus tissent leur toile translucide dans le ciel bleu, signes précurseurs d’un changement de temps imminent : entre aujourd’hui et le milieu de la semaine qui vient, nous perdront 20 degrés et il neigera à basse altitude. Difficile d’y croire par cette journée de printemps parfaite. Je passe devant les fermes de Hofstetten (820 m) et de Büchel (828 m), avec une jolie vue le long d’une vallée dans laquelle on a fait les premiers foins du printemps. Au-dessus du chemin à gauche, un paysan est en train de ratisser l’herbe coupée, la rassemblant en rangées ordonnées en vue de son ramassage et de son stockage pour l’hiver prochain.

Cette partie de l’étape offre de beaux panoramas et est particulièrement variée. Le chemin passe parfois le long du versant herbeux des collines, parfois par des zones boisées, descendant parfois au fond de petits vallons où l’eau de petits ruisseaux commence son long voyage vers la mer. On marche tantôt sur des pistes forestières, tantôt sur des sentiers étroits, tantôt à travers des prairies herbeuses, la monotonie ne s’installe jamais. A Niederwil, deux chiens aboient alors que je passe devant la cour de ferme : l’un d’eux, plutôt agressif, sort même sur la petite route et saute à mes pieds, essayant de provoquer une réaction qui lui donnerait un prétexte pour mordre mes mollets. Je reste calme, évite de le regarder dans les yeux et passe mon chemin.

Je descends un peu pour traverser une vaste prairie recouverte d’un tapis de pissenlits jaunes, passe au-dessus d’un ruisseau caché dans un bosquet d’arbres et continue vers Heiterswil (880 m), où des vaches broutent l’herbe succulents sous des arbres fruitiers en pleine floraison blanche. Une montée raide m’amène à un banc situé à la lisière d’un bois : il est un peu tôt pour faire la pause midi, mais la vue est tellement belle que je ne peux pas résister à la tentation de m’arrêter ici. Le panorama qui s’étale devant moi est celui d’une Suisse printanière telle qu’on l’imaginerait. Au premier plan, la prairie fleurie descend vers les bâtiments d’une ferme, à côté de laquelle des vaches ruminent tranquillement. Plus loin, un paysage composé de collines vertes, de bosquets et de haies forêts s’étend vers une toile de fond au milieu de laquelle le Säntis, encore couvert de neige, trône majestueusement. Quelques nuages inoffensifs apportent une touche d’intérêt supplémentaire au ciel bleu. Seul le bruit lointain d’une moto perturbe la perfection du tableau. Une dame remonte la pente, essoufflée, et me demande si elle peut partager mon banc. Nous discutons pendant dix minutes pendant que je mange mon sandwich, puis elle reprend sa montée. 

L’idée de faire la première sieste de l’année ici est tentante, mais il me reste du chemin à faire. Je quitte donc mon banc et continue en montée raide, à travers bois, jusqu’à ce que le sentier devienne moins raide et débouche sur une des rares routes goudronnées de la matinée. En montée plus douce, je continue vers le restaurant Churfirsten (987 m), dont le nom n’est pas tout à fait juste, car la chaîne de montagnes éponyme n’apparaît que quelques centaines de mètres plus loin. C’est le point culminant de cette randonnée : d’ici à Wattwil, c’est de la descente ininterrompue.

De nouveaux panoramas s’ouvrent maintenant. Le Säntis, qui m’accompagnait depuis une étape et demie, est enfin laissé derrière, alors que devant apparaissent les montagnes moins hautes de l’Oberland zurichois, au pied desquelles se déroule la seconde partie de l’étape. Mais il faut d’abord descendre dans la vallée de la Thur, avant de remonter en face. Je vois très bien par où je devrai passer tout à l’heure : cette montée promet d’être longue, raide et chaude sous le soleil de l’après-midi. A ma gauche, les Churfirsten apparaissent enfin, une ligne de pentes neigeuses inclinées qui remontent vers des sommets pointus avant de plonger à pic sur le Walensee invisible. 

La descente sur Wattwil est raide mais jolie, traversant des prés et passant devant des fermes isolées à Eschenberg et à Schwantlen. La ville de Wattwil apparaît en dessous : vue d’ici, on a l’impression qu’elle consiste entièrement en usines et en tours d’habitation, c’est inattendu au milieu de toute cette verdure campagnarde. Le chemin parvient à éviter le goudron jusqu’à tout en bas ; l’arrivée dans le fond de la vallée se termine par un escalier métallique qui permet de franchir le dernier ressaut rocheux vertical. Je longe la rive de la Thur jusqu’à la gare de Wattwil (613 m), qui marque la fin de la première partie de cette étape. De St. Peterzell à ici il faut compter deux heures et demie, cela ferait une belle balade d’une demi-journée. 
Sans être désagréable, la deuxième partie de l’étape du chemin national No. 4 n’atteint pas la même perfection que la première. Les paysages sont plaisants, mais dépourvus de l’arrière-plan montagneux spectaculaire de la matinée. Et surtout, pendant les trois prochaines heures, on marche presque tout le temps sur du goudron, mis à part quelques endroits où des sentiers font des raccourcis pour couper les virages de la route. 

La montée pour sortir de Wattwil est toute aussi raide que je pensais, surtout au début. Entre la gare et le point le plus élevé de l’après-midi il faut monter presque 400 mètres et c’est sans répit. Une piste caillouteuse grimpe vers l’entrée d’une gorge étroite sous de hautes falaises, avec à droite les bâtiments blancs et noirs d’un vieux monastère. En haut de la montée initiale très raide, cette piste rejoint une route que l’on quitte rapidement à gauche pour monter à travers un pré vers Iburg (700 m), où un drapeau suisse flotte depuis la tour carrée d’un vieux château fort. Le sentier redescend ensuite pour revenir sur la route : pour ceux qui voudraient s’épargner la montée raide au château, il suffit de rester sur celle-ci.  

Vient ensuite un long tronçon goudronné. En montée moins raide désormais, je passe par les hameaux agricoles d’Untere Laad (903 m) et de Vordere Laad (939 m). Un peu plus loin, à un endroit non indiqué sur la carte, la route frôle la courbe de niveau des 980 mètres, le point le plus élevé depuis l’hôtel Churfirsten plus tôt dans la journée. En descente maintenant, l’itinéraire passe devant quelques infrastructures militaires pour atteindre un carrefour de plusieurs routes à Bodenwis (851 m). Le kilomètre qui suit, jusqu’à Oberricken, suit une route qui, malheureusement pour les randonneurs, est très appréciée des motocyclistes et des m’as-tu-vu en voiture décapotable. Il n’y a pas de trottoir, il faut marcher sur la route. Je manque d’assister à une collision frontale entre deux Porsche, quand l’une d’elles déboite en plein virage pour doubler un groupe de cyclistes, au moment même où une autre surgit en face. Cela aurait généré quelques factures de réparation bien salées !  

Après le parking d’Oberricken (906 m), l’itinéraire quitte enfin la route et suit une piste sur sa gauche jusqu’au village de of Walde (839 m), un kilomètre plus loin. Cela redevient plus agréable, même si la bruit des motos ne disparaît pas complètement. A l’église de Walde, je dois faire un choix. La ViaJacobi continue tout droit en direction de St. Gallenkappel, mais je peux voir sur la carte que la suite du parcours sera encore majoritairement goudronnée. Je marche depuis presque cinq heures et l’idée de 90 minutes de surfaces dures encore ne me tente pas trop. Une alternative plus courte et moins goudronnée consiste à descendre vers Gebertingen, sur la même ligne de bus que St. Gallenkappel. Le choix est vite fait, je prends cette option.

Cette dernière partie de l’étape est à nouveau très jolie. Le chemin descend dans le vallon en dessous de Walde, puis continue plus ou moins horizontalement le long du versant opposé. Il y a de belles vues vers le village blotti sous les premiers contreforts de l’Oberland zurichois. Loin devant, alors que j’entame la dernière descente de la journée, le lac de Zurich apparaît brièvement : la prochaine étape me mènera à son rivage et à Rapperswil, où je rejoindrai l’autre branche de la ViaJacobi que j’ai déjà parcouru depuis Konstanz.

Il faut un bus et trois trains pour aller de Gebertingen à Lucerne, le tout en un peu plus de deux heures. La première correspondance est serrée, et même si nous sommes en Suisse, tout ne se déroule pas toujours à perfection. Parti à l’heure de Gebertingen, le bus se trouve coincé dans un embouteillage à l’entrée de Rapperswil et les six minutes prévues pour la correspondance ne suffisent pas : les portes du train se ferment sous mon nez… et les deux heures deviennent presque trois.

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Tourengänger: stephen
Communities: Randonneur


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