Mittaggüpfi, traversée d’Eigenthal à Alpnach


Publiziert von stephen , 11. September 2023 um 19:53.

Region: Welt » Schweiz » Luzern
Tour Datum: 8 August 2023
Wandern Schwierigkeit: T3 - anspruchsvolles Bergwandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: Pilatusgebiet   CH-LU   CH-OW   CH-NW 
Zeitbedarf: 7:15
Aufstieg: 1175 m
Abstieg: 1695 m
Strecke:Eigenthal – Mittaggüpfi – Tripolihütte – Lüitholdsmatt – Alpnach Dorf
Zufahrt zum Ausgangspunkt:cff logo Eigenthal, Talboden
Zufahrt zum Ankunftspunkt:cff logo Alpnach Dorf

English version

La première fois que je suis venu sur le Mittaggüpfi, j’ai fait la montée et la descente par des sentiers sur son versant nord. Cette fois-ci, nous avons choisi une traversée nord-sud, en commençant à Eigenthal et en terminant à Alpnach. Après quatre jours de mauvais temps qui nous a contraints à couper court une randonnée de 15 jours en Valais, le soleil et la chaleur estivaux sont de retour, même s’il reste beaucoup d'humidité résiduelle aussi bien dans l’atmosphère qu’au sol.

Depuis le terminus de la ligne de bus à Eigenthal (974 m), la première heure de marche est une promenade facile sur un sentier qui longe en grande partie la route de la vallée sur une distance de trois kilomètres, gagnant moins de 200 mètres d'altitude pendant ce temps. Cela permet un échauffement facile et agréable avant la montée raide qui suit.

Juste avant le point où la route commence sa montée en direction de Trochenmatt, là où la vallée se rétrécit, un sentier balisé rouge et blanc bifurque à gauche, traverse le torrent sur un pont à 1100 mètres et commence immédiatement à grimper, raide dès le départ, dans une forêt dense. Le chemin est étroit et rendu glissant par l’humidité. Il a beaucoup plu cet été en Suisse centrale, et cela se voit : tout est très vert et le sentier est souvent envahi par la végétation. Nous montons vers la base d’une barre rocheuse, avec le vide qui se creuse de plus en plus sur notre droite. Un court passage équipé d’un câble ne me paraît pas plus exposé que le reste, mais l’absence d’arbres à cet endroit fait que l’impression de vide est plus marquée. 

Devant nous, le versant est entaillé d’une un ravin profond, d'où le bruit d'une cascade invisible s'intensifie au fur et à mesure que nous avançons. Entouré de hautes falaises et de la forêt sombre, l’ambiance ici est assez intimidante, et je me demande comment nous allons sortir de ce qui paraît être un cul-de-sac. Mais à plusieurs reprises, après s’être approché du bord du ravin, le sentier évite l’obstacle au moyen d’un lacet serré et remonte dans l’autre sens. Bien que ce passage soit très raide, il n'y a pas de difficultés (hormis quelques grandes marches qui ne plairont pas à ceux et celles qui ont de petites jambes) et le sentiment d'être au bord d'un précipice s'estompe peu à peu. La pente s'atténue au fur et à mesure que l'on atteint la sortie supérieure du ravin, et le sentier devenu boueux se poursuit le long du torrent, jusqu'à une bifurcation de chemins à Bründlen (1433 m).

Continuant tout droit, nous atteignons bientôt la limite supérieure de la forêt, qui cède la place à des pentes couvertes de buissons, que nous montons par un sentier en lacets qui finit par devenir horizontal juste au-dessus de la courbe de niveau de 1500 mètres. Entre ce point et l’alpage solitaire d'Oberalp, nous sommes confrontés à un nouveau problème : de la boue collante et épaisse, mélangée à de nombreuses bouses de vaches, le tout bien arrosé par la pluie des derniers jours. Le sentier a dû servir d’autoroute pour des vaches en transit entre deux pâturages et la pluie l’a transformé en bourbier. Sur une distance d’un kilomètre, les seules options sont de patauger dedans ou d'essayer de contourner par les pentes raides au-dessus. Les vaches elles-mêmes se trouvent dans la cuvette marécageuse d'Oberalp (1547 m), où le sentier longe un petit ruisseau en contrebas des falaises qui descendent depuis la Rottosse.

Au-dessus d'Oberalp, une montée raide de 250 mètres permet d'atteindre la crête principale du massif du Pilatus. Bien que sans difficulté technique, le sentier est en très mauvais état, terriblement raviné et érodé. Ce n’est pas très agréable comme terrain : nous avançons péniblement et sommes soulagés quand les touffes d’herbe font place au rocher pour la dernière partie de la montée. Une fois sur la crête, il ne nous reste qu’à remonter des pentes herbeuses faciles jusqu'au petit ressaut rocheux qui constitue le sommet du Mittaggüpfi (1917 m), coiffé d’une grande croix en bois. Le panorama sommital est beau dans toutes les directions, mais quelque peu gâchée par une brume de chaleur assez épaisse. Au sud et à l'est, nous constatons que les sommets ont acquis une bonne couche de neige fraîche, tandis qu'au nord, le paysage vert du Plateau suisse disparaît dans la brume au fur et à mesure qu’il s’éloigne : le Jura est à peine visible. Même si nous sommes en milieu de semaine, il y a pas mal de monde au sommet, avec un va-et-vient constant de randonneurs qui arrivent et repartent, seuls ou par petits groupes.

Nous pique-niquons assis sur les rochers en contrebas de la croix, puis repartons vers le sud-ouest pour entamer la longue descente vers Alpnach, 1500 mètres plus bas. Le chemin est facile au début : la crête est large et herbeuse et la pente n’est pas très marquée. En contournant un affleurement rocheux, nous nous trouvons face à deux bouquetins, dont l'un se trouve sur le sentier lui-même. Ils ne montrent aucun signe de peur et nous pouvons les observer tranquillement, jusqu’à ce qu’ils partent dans le versant précipiteux à droite.
Le sentier quitte maintenant la crête et descend sur son versant sud, devenant beaucoup plus raide. Les pentes de part et d’autre deviennent elles aussi nettement plus raides et nous voyons apparaître le début d’une chaîne métallique qui scintille au soleil, scellée dans le rocher : les choses sérieuses vont commencer. Entre ici et la Tripolihütte, l’itinéraire est parfait pour tous ceux qui voudraient tester leur résistance au vertige, sans être confrontés à une situation trop terrifiante. Moi-même je n'aime pas trop le vide, mais ce passage me plaît et me satisfait beaucoup. Le sentier est certes exposé, avec un vide considérable sur la gauche, mais il a été très bien construit et sécurisé, avec des marches en bois dans les parties les plus raides et une chaîne toute neuve sur toute la longueur. Le passage délicat dure une quinzaine de minutes et se termine à la Tripolihütte (1763 m), buvette au nom bizarre qui est fermé aujourd'hui, mais dont la grande terrasse fait penser qu'il doit attirer beaucoup de monde le week-end.

La suite est facile, mais longue. Après une descente courte et raide jusqu'à lalpage de Wängen (1571 m), il faut subir une heure de marche sur des pistes gravillonnées et des routes d’alpage goudronnées. Au-dessous de Lütholdsmatt (1149 m), le goudron fait place à un sentier forestier qui coupe les boucles de la route, la traversant à trois ou quatre reprises. Il reste un passage un peu fastidieux en dessous de la bifurcation à Winterhalten (point 828 m sur la carte), où la combinaison de la pente très raide et du sol recouvert de cailloux roulants donne un fort potentiel de glissade et de bleus aux fesses, danger que nous parvenons à éviter. A la sortie de la forêt à Sattel (692 m), nos genoux nous font clairement savoir qu'ils en ont assez vu pour aujourd'hui. 

Le village d’Alpnach et la flèche blanche de son église semblent à portée de main, mais la perspective est trompeuse et il reste encore une demi-heure de descente raide à travers champs et à la lisière des bois face au Stanserhorn, avant d'atteindre du terrain plat et les premières maisons du village. Nous arrivons à la gare (452 m) une minute après le départ prévu d'un train : celui-ci a une minute de retard et vient d’entrer en gare, mais l'application des CFF ne me laisse pas acheter des billets car l'heure de départ prévue est dépassée. Pas assez de temps pour en acheter à la machine, nous n'avons d'autre solution que de prendre une bière au bistrot qui occupe l'ancien bâtiment de la gare, et d’attendre le prochain train en nous réhydratant de manière fort agréable.
 

Tourengänger: stephen
Communities: Randonneur


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