De Saas-Fee à Arolla sur le Chemin des cols alpins: J7, des Haudères à Arolla


Publiziert von stephen , 9. September 2023 um 17:51.

Region: Welt » Schweiz » Wallis » Mittelwallis
Tour Datum: 4 August 2023
Wandern Schwierigkeit: T3 - anspruchsvolles Bergwandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: CH-VS 
Zeitbedarf: 6:30
Aufstieg: 1325 m
Abstieg: 710 m
Strecke:Les Haudères – Mayens de la Coutaz – Lac Bleu - Arolla
Zufahrt zum Ausgangspunkt:cff logo Les Haudères, poste
Zufahrt zum Ankunftspunkt:cff logo Arolla, poste

English version

En principe, c'est notre dernier jour de marche avant une journée de repos à Arolla. Nous continuerons ensuite vers les cabanes des Dix, de Prafleuri et de Louvie, puis plus loin encore jusqu’à Trient, d’où nous irons en bus et en train à Chamonix pour terminer nos vacances. Les quatre prochaines étapes sont exigeantes et se déroulent entièrement au-dessus de 2 500 mètres, avec plusieurs cols à près de 3 000 mètres. Mais les prévisions météorologiques me préoccupent : un sérieux coup de froid est annoncé, il pourrait même neiger.

Pour l’instant, bien que la pluie soit attendue sur les sommets à partir de midi, j’ai l’impression que nous pourrions rester au sec. Il y a un peu de ciel bleu au-dessus des Haudères et même si les sommets sont cachés dans les nuages, cette étape de moyenne montagne se déroule en dessous de leur limite inférieure. Nous achetons du pain et du chocolat à la boulangerie du village, redescendons vers la rivière puis, sur sa rive ouest, commençons immédiatement à grimper vers les Mayens de la Coutaz, où nous rejoindrons le chemin national n° 6 que nous avons délaissé hier à Evolène. Ce sera ensuite du balcon à flanc de montagne, sans dénivelé important (mais avec de nombreuses petites montées et descentes), avant de redescendre vers Arolla.

La montée initiale est raide, d’abord en forêt sur un sentier étroit, puis à travers les pâturages sur un chemin d'alpage plus large et caillouteux. Au-dessus de nous, la limite inférieure des nuages monte et descend sans jamais nous atteindre. Nous passons dans deux hameaux d’alpage, où les vieux toits et murs des chalets en bois forment un joli premier plan, faisant oublier le fait qu'il n'y a pas grand-chose à voir plus loin en raison des nuages.

La montée raide se termine aux Chottes de l'Etoile (2190 m), où nous rejoignons le chemin national n° 6. Nous continuons à monter plus doucement pendant une vingtaine de minutes, pour atteindre le point culminant de la journée à 2280 mètres, au milieu d'un grand troupeau de vaches. Un peu plus haut, la carte indique un endroit qui jouit du nom ô combien élégant de La Chiotasse. Mettant le cap en direction du sud, nous descendons le long d'un sentier qui traverse les pentes abruptes qui bordent la vallée sur son côté ouest, en dessous du Mont de l'Etoile et des Aiguilles Rouges, cachées dans les nuages. Au début, nous traversons des pâturages herbeux et escarpés, mais la végétation devient plus dense au fur et à mesure que nous avançons, avec de grands arbustes de part et d'autre du sentier qui devient de plus en plus étroit. Les buissons sur notre gauche cachent le fait qu'il y a un vide considérable juste à côté par endroits... il ne faudrait pas planter le bâton de marche trop à gauche !

Nous n'avons pratiquement vu d’autres marcheurs jusqu'à présent, mais après la jonction avec le sentier qui monte depuis la Gouille, il y a beaucoup plus de monde. La balade depuis la Gouille jusqu’au lac Bleu est un classique de la vallée, et malgré la météo qui n’est pas idéale, elle a attiré de nombreux promeneurs. Sur presque tous les panneaux jaunes indiquant la direction de la Gouille, un plaisantin a modifié le G initial pour que le village soit transformé de Gouille en Couille… Nous passons à côté d’un tout petit lac très vert, qui n’est certainement pas le lac Bleu. Le lac Bleu lui-même (2091 m) justifie amplement son nom : niché dans une cuvette naturelle bordée d’arbres d'un côté et de pâturages de l'autre, la couleur de son eau est incontestablement bleue. À l’autre bout du lac, une cascade composée de nombreuses tresses aquatiques se jette dedans, ajoutant à la beauté de l'endroit : on comprend pourquoi l’endroit attire les touristes. Le soleil fait son apparition et nous nous installons sur une terrasse herbeuse au-dessus de la rive nord pour manger notre pique-nique.

L’étape, qui a été facile jusqu’ici, devient plus difficile après le lac Bleu. En quittant le lac, nous descendons en pente raide à travers la forêt, jusqu’à une passerelle à 2050 mètres. Quelques mètres plus loin, le sentier bifurque : la branche de gauche descend vers le fond de la vallée et constituerait une alternative facile vers Arolla pour ceux qui n’aiment pas trop la présence du vide. Le sentier de droite, que nous empruntons, reste en altitude et, en plus du balisage rouge-blanc habituel, compte un panneau d’avertissement "Chemin difficile", peut-être pour dissuader les touristes et les familles qui sont montés au lac Bleu en tongs. La tendance générale est à la descente, mais il y a aussi quelques courtes montées très raides. Le sentier étroit sentier se fraye un passage à travers le versant de la montagne, évitant tant bien que mal les barres rocheuses. Nous arrivons à un premier court passage délicat, où il faut traverser une dalle presque verticale en diagonal montant. Le passage est sécurisé par un câble et par deux anneaux métalliques qui servent de prises pour les pieds, mais je trouve plus facile d’utiliser le rocher, qui ne glisse pas. Plus loin, à deux ou trois endroits, il faut franchir de petits ressauts rocheux, tantôt à la montée, tantôt à la descente. Ces passages ne sont pas difficiles d’un point de vue technique, mais ils sont très exposés et même s’il y a ici aussi des câbles, le vide attend le moindre faux pas. Un pied sûr et de la concentration sont indispensables pendant une demi-heure environ, après quoi le sentier redevient plus facile pour la fin de la descente jusqu’à Arolla (2008 m). 

Nous avons réservé pour deux nuits à l'Hôtel Kurhaus, blotti dans la forêt à une cinquantaine de mètres au-dessus du centre du village. Nous y arrivons en même temps que la pluie, qui finalement nous a épargnés tout au long de l’étape. C'est un grand hôtel ancien, avec un salon confortable où le feu brûle dans une grande cheminée. Il y a aussi une magnifique terrasse et un jardin : malheureusement, le temps ne nous permet pas d’en profiter. À la place, nous jouons au baby-foot et au billard dans une grande salle qui a dû être autrefois la salle de bal de l'hôtel, puis nous prenons un verre au bar avant de déguster un très bon souper : du grand luxe par rapport aux soirs précédents. 

Par beau temps, l'endroit aurait été parfait pour notre jour de repos, installés sur des transats au jardin avec un bon livre. Mais les prévisions météo se sont empirées : pour les trois prochains jours, on annonce des chutes de neige assez conséquentes à 2500 mètres et des températures pouvant frôler les moins 10 degrés. 
Que faire ?  L’idée de descendre le col de Riedmatten à plus de 2900 mètres avec 20 centimètres de neige au sol ne m’enchante pas, faire la longue et difficile étape entre les cabanes de Prafleuri et de Louvie dans des conditions hivernales non plus. Après de longues discussions et plusieurs changements d’avis, nous décidons de renoncer à continuer. Au mieux, les trois prochaines étapes auraient été désagréables et au pire, elles auraient pu être dangereuses. Il ne nous reste pas assez de vacances pour tout reporter de quatre jours : nous passons donc une seule nuit à Arolla avant de rentrer à Lucerne. Nous avions réservé des cabanes et des hôtels pour les 8 prochaines nuits ; certains nous ont remboursés en totalité ou en partie, d'autres non. 
Il reste une bonne quinzaine d’étapes pour terminer le chemin national No. 6, ce sera parfait pour nos vacances d’été 2024  Nous reviendrons donc...

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Tourengänger: stephen
Communities: Randonneur


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