De Someo à Bignasco


Publiziert von stephen , 2. Juni 2023 um 18:00.

Region: Welt » Schweiz » Tessin » Locarnese
Tour Datum:27 Mai 2023
Wandern Schwierigkeit: T2 - Bergwandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: CH-TI   Gruppo Pizzo delle Pecore 
Zeitbedarf: 6:45
Aufstieg: 1160 m
Abstieg: 1110 m
Strecke:Someo – Madonna di Monte - Bignasco
Zufahrt zum Ausgangspunkt:cff logo Someo
Zufahrt zum Ankunftspunkt:cff logo Bignasco, Posta

English version

Nous essayons toujours de passer l'un des longs week-ends de printemps au Tessin. L’année dernière c’était le week-end de Pâques dans le Malcantone ; cette année, nous avons décidé de faire une randonnée de deux jours dans la Vallemaggia et le Val Bavona pendant celui de la Pentecôte, avec une nuit dans le village de Bignasco. Nous prenons le train tôt le samedi matin à Lucerne puis, à Locarno, le bus qui remonte la vallée toutes les demi-heures en direction de Cavergno. Peu après 11 heures nous sommes prêts à commencer la randonnée, sous un ciel bien plus bleu que celui annoncé par les prévisions météorologiques plutôt mitigées.

Il n’est pas toujours facile de trouver le bon chemin au cours de cette randonnée : d’ailleurs, dès le départ à Someo (379 m), nous sommes confrontés au doute. Un panneau jaune nous indique le chemin qui traverse le village, montant à gauche d'un torrent presque à sec. Après les dernières maisons, le chemin semble traverser le lit du ruisseau et remonter par un escalier sur l'autre rive... mais les marches ne mènent nulle part. En fait, il faut rester à gauche du torrent et tourner à gauche juste devant la dernière maison. Il n’y a aucune indication et on a l’impression d’entrer chez les gens, mais un étroit sentier bordé de murs de pierres sèches se faufile entre les jardins avant de remonter jusqu’à la lisière de la forêt, au-dessus du village.

Sortir des villages de la Vallemaggia n’est jamais facile : en général ça monte tout de suite, et ça monte raide. Ce sentier ne fait pas exception à la règle : il monte à flanc de montagne à travers la forêt, avec des pavés et des marches en pierre, comme c'est souvent le cas au Tessin. Le sentier a au moins le mérite d'être ombragé et de nous faire gagner rapidement de l'altitude : plus de 400 mètres au cours la première heure. Les petites chapelles qui bordent le sentier, avec leurs fresques dédiées à divers saints et divinités, sont elles aussi typiques de la région.

Nous nous arrêtons pour déjeuner juste au-dessus de la courbe de 800 mètres, assis sur un vieux mur de pierre au bord du chemin. La forêt résonne du chant des oiseaux et du bruissement des lézards qui se faufilent, invisibles, parmi les feuilles mortes des sous-bois. L'estomac rempli de salami au poivre et de fromage d’alpage, nous continuons à monter, un peu moins raide désormais. Devant nous, la vue s'ouvre sur un profond ravin au milieu duquel dégringole une haute cascade. Le sentier contourne ce ravin par son flanc est, devient brièvement aérien avec un vide assez conséquent sur la gauche, puis traverse le torrent en dessous d'une plus petite cascade et recommence à monter plus raide pour sortir du ravin sur son autre côté.

Plus haut, la forêt devient plus clairsemée et le sentier passe par des grandes clairières herbeuses dans lesquelles d'anciens bâtiments agricoles ont été minutieusement restaurés et reconvertis en résidences secondaires, avec une vue magnifique vers le sud-ouest. Ces hameaux à flanc de colline ne sont accessibles par aucune route et nous nous demandons comment les habitants apportent la nourriture, les boissons et les autres produits de première nécessité depuis la vallée, située 900 mètres plus bas et à 3 heures de marche par le chemin le plus court. Utilisent-ils des mulets ou amènent-ils tout dans leur propre sac à dos ? Ou alors cotisent-ils ensemble pour payer deux ou trois livraisons par hélicoptère au cours de la saison estivale ? Au milieu d’une pelouse, un grand sac qui ressemble à ceux utilisés pour le ravitaillement des cabanes nous fait penser que cette option pourrait bien être utilisée.

Au-dessus du dernier de ces hameaux, le chemin pénètre à nouveau dans la forêt et monte progressivement vers le point culminant de la journée. Alors que nous commençons à perdre de l'altitude pour la première fois depuis le début de la randonnée, nous nous trompons à nouveau de chemin. Le sentier descend dans un vallon marécageux flanqué d'énormes rochers sur sa gauche. Un petit ruisseau coule dans le fond du vallon et un sentier bien visible le suit, descendant vers la gauche. Au bout de cinq minutes, ce sentier disparaît : ce n'est pas le bon chemin. Nous revenons sur nos pas jusqu'au dernier endroit où nous avons vu une marque de balisage rouge et blanc. Le sentier le plus évident semble toujours être celui qui suit le ruisseau, mais nous en voyons maintenant un autre, beaucoup moins distinct, qui dévie vers la droite, en montant. Au bout d'un moment, une marque rouge et blanche confirme qu'il s'agit bien du bon chemin. Tout au long de cet itinéraire, le balisage est très intermittent et, surtout dans la descente vers Bignasco, le sentier lui-même est souvent invisible en raison des feuilles mortes qui tapissent le sol. 

Nous atteignons enfin le point culminant de la journée à 1474 mètres et entamons la longue descente vers Bignasco. Pas trop raide au début, le sentier suit un ruisseau qui descend doucement jusqu'à une intersection de chemins à 1444 mètres, puis nous contournons le bord d'un creux marécageux, dont un panneau en bois nous indique qu'il s'agit d'une réserve naturelle. Au-delà de ce point, la descente devient beaucoup plus raide et le chemin plus ardu et malcommode. Même s’il n'y a pas de réelles difficultés techniques, le sol est inégal et traître, avec des rochers cachés sous le tapis de feuilles qui n’attendent que l’occasion de nous tordre nos chevilles. 

Nous sortons brièvement de la forêt au groupe de bâtiments indiqué sur la carte comme Lu Piègn Zott (1230 m), où, pour la troisième fois, nous mettons un certain temps à trouver la bonne direction. Une clairière herbeuse descend en dessous des bâtiments, et le balisage semble indiquer qu’il faut aller tout droit. Mais en bas de la clairière, la ligne droite ne mène à rien, si ce n'est à la forêt qui dévale la pente raide devant nous. Un sentier étroit entre deux murs de pierres sèches pourrait être le bon chemin, mais il tourne bientôt à droite, alors que la carte indique que la direction à suivre est plutôt vers la gauche. Nous remontons péniblement jusqu’aux bâtiments pour nous orienter à nouveau à l'aide de la carte et du balisage, et nous apercevons enfin le sentier, complètement caché sous les feuilles mortes à proximité immédiate de la clairière, mais clairement visible un peu plus bas. Un bon sens de l’orientation et quelques notions de lecture de carte sont indispensables pour cette randonnée.

Le sentier poursuit sa descente abrupte, un peu plus facile désormais grâce aux marches en pierre aménagés aux endroits les plus raides. Alors que nous avons mis une heure pour descendre les 400 premiers mètres, il nous faut moins d'une demi-heure pour les 300 mètres suivants. Cette descente est quand même fatigante, les muscles sur le devant de mes cuisses commencent à me faire savoir que ça suffit pour une journée. La vallée se rapproche peu à peu et les bruits de la civilisation font leur apparition sous la forme d'une débroussailleuse que quelqu'un utilise pour s’attaquer à la végétation autour de sa maison. Nous passons au-dessus du hameau d'Inscign (788 m) et descendons pour franchir un pont sur un torrent, après quoi nous nous trouvons sur un revêtement plan pour la première fois depuis que nous sommes descendus du bus. 

Nous suivons une petite route à l’horizontale (une autre première pour aujourd'hui !) jusqu'à l'église de Madonna di Monte (738 m), qui marque le début de la descente finale vers Bignasco. Nous suivons la route d'accès à l'église, puis un sentier qui en coupe les lacets. Une dernière descente raide le long d'un torrent nous amène au bord de la Maggia, à quelques mètres en amont du pont en pierre qui mène au centre de Bignasco. Demain, après une nuit dans l'un des deux hôtels du village, nous poursuivrons notre route vers le nord, dans le Val Bavona.

Tourengänger: stephen
Communities: Randonneur


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