Rifugio Bignami - Pass da Canfinal - Cavaglia
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5e jour de la traversée Sud Bernina, depuis Albigna.
Ce trajet, sur son versant italien, est visible de loin. Tout en prairies, jusqu'à plus de 2600m, avec de très bons chemins.
Le départ de Bignami débute par la descente sur les abords du bassin d'accumulation Lago di Gera. L'attraction est le passage du torrent très puissant (surtout cet été 2022) qui recueille les eaux des glaciers et des lacs glaciaires du Vedretta di Fellaria et du Fellaria Orientale. Un pont solide, avec barrières (!) permet de traverser en narguant les éléments... Facile d'être fier dans ces conditions ! Ce torrent se disperse ensuite dans la plaine, gagnant en largeur ce qu'il perd en puissance.
La montée vers l'Alpe Gembré débute, alpage mixte bétail / résidences secondaires (l'accès facile se perçoit tout de suite...) Puis bifurcation plein Est, avec une pente tout d'abord soutenue jusqu'au plateau Baita vers 2400m. Une tourbière plate qui permet de souffler ! Chèvres très élégantes avec leur collier de bois.
C'est l'occasion de se retourner pour contempler toute la région parcourue ces derniers jours, et graver dans sa mémoire ces langues glaciaires probablement disparues sous peu.
Le col arrive. Le petit Bivacco Rusconi à 2690m domine le col. Les panneaux suisses remplacent ceux qui nous accompagnaient depuis le Passo del Forno. Les temps indiqués sont toujours calculés pour de joyeux randonneurs peu chargés...
Nous avions décidé d'éviter la descente sur Poschiavo, par la Casina, 1600m dont la moité est sans intérêt. On va donc filer vers le nord, direction Somdoss, presque 500m plus bas. Dans notre tête: vite fait, une petite heure ! Hélas... les choses ne vont pas du tout se passer si facilement, et l'on mettra deux bonnes heures. Chemin difficile à trouver au départ du col, puis on devine une trace dans les herbes hautes, terrain ayant glissé au dégel, montées et redescentes se succèdent. C'est une avance lente en flanc souvent raide. L'alpage de Somdoss est atteint avec plaisir ! C'est le retour à la civilisation: route goudronnée, jeep, traite du bétail à la machine.
Maintenant il faut filer au nord, de flanc. Encore 500m de descente, et 6km. Dans notre esprit, c'est bientôt fini, on sent la gare de Cavaglia. Ce sera la deuxième mauvaise estimation du jour. C'est clair, sur le goudron, on avance vite, pour autant que l'on ait pas mal aux pieds. Ensuite, dès 1840m, on lit: sentier panoramique ! Chic, ça va être joli ! Troisième erreur : un mauvais sentier, pas de vue, et la pluie débute. L'approche de la gare sera donc plus pénible que prévue.
Notre grande randonnée s'achève.
De là, soit on a déposé préalablement une auto dans le coin (parking payant à la gare, ou quelques endroits pour les plus débrouillards), soit on saute dans le train, pour franchir le col de la Bernina, puis Saint-Moritz, puis en car postal jusqu'à Pranzaira, parking du téléphérique d'Albigna où l'auto est restée.
Un bon lit à Vicosoprano, hôtel au coeur du vieux village, Strada Principale, une maison de tradition dans le pur style Grisons et un repas soigné permettent de clore cette grande semaine de marche alpine.
Ce trajet, sur son versant italien, est visible de loin. Tout en prairies, jusqu'à plus de 2600m, avec de très bons chemins.
Le départ de Bignami débute par la descente sur les abords du bassin d'accumulation Lago di Gera. L'attraction est le passage du torrent très puissant (surtout cet été 2022) qui recueille les eaux des glaciers et des lacs glaciaires du Vedretta di Fellaria et du Fellaria Orientale. Un pont solide, avec barrières (!) permet de traverser en narguant les éléments... Facile d'être fier dans ces conditions ! Ce torrent se disperse ensuite dans la plaine, gagnant en largeur ce qu'il perd en puissance.
La montée vers l'Alpe Gembré débute, alpage mixte bétail / résidences secondaires (l'accès facile se perçoit tout de suite...) Puis bifurcation plein Est, avec une pente tout d'abord soutenue jusqu'au plateau Baita vers 2400m. Une tourbière plate qui permet de souffler ! Chèvres très élégantes avec leur collier de bois.
C'est l'occasion de se retourner pour contempler toute la région parcourue ces derniers jours, et graver dans sa mémoire ces langues glaciaires probablement disparues sous peu.
Le col arrive. Le petit Bivacco Rusconi à 2690m domine le col. Les panneaux suisses remplacent ceux qui nous accompagnaient depuis le Passo del Forno. Les temps indiqués sont toujours calculés pour de joyeux randonneurs peu chargés...
Nous avions décidé d'éviter la descente sur Poschiavo, par la Casina, 1600m dont la moité est sans intérêt. On va donc filer vers le nord, direction Somdoss, presque 500m plus bas. Dans notre tête: vite fait, une petite heure ! Hélas... les choses ne vont pas du tout se passer si facilement, et l'on mettra deux bonnes heures. Chemin difficile à trouver au départ du col, puis on devine une trace dans les herbes hautes, terrain ayant glissé au dégel, montées et redescentes se succèdent. C'est une avance lente en flanc souvent raide. L'alpage de Somdoss est atteint avec plaisir ! C'est le retour à la civilisation: route goudronnée, jeep, traite du bétail à la machine.
Maintenant il faut filer au nord, de flanc. Encore 500m de descente, et 6km. Dans notre esprit, c'est bientôt fini, on sent la gare de Cavaglia. Ce sera la deuxième mauvaise estimation du jour. C'est clair, sur le goudron, on avance vite, pour autant que l'on ait pas mal aux pieds. Ensuite, dès 1840m, on lit: sentier panoramique ! Chic, ça va être joli ! Troisième erreur : un mauvais sentier, pas de vue, et la pluie débute. L'approche de la gare sera donc plus pénible que prévue.
Notre grande randonnée s'achève.
De là, soit on a déposé préalablement une auto dans le coin (parking payant à la gare, ou quelques endroits pour les plus débrouillards), soit on saute dans le train, pour franchir le col de la Bernina, puis Saint-Moritz, puis en car postal jusqu'à Pranzaira, parking du téléphérique d'Albigna où l'auto est restée.
Un bon lit à Vicosoprano, hôtel au coeur du vieux village, Strada Principale, une maison de tradition dans le pur style Grisons et un repas soigné permettent de clore cette grande semaine de marche alpine.
Tourengänger:
JeanM

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