Journée d’automne sur le Wachthubel
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English version
J’étais déjà monté trois fois au Wachthubel. Une première fois à la fin du printemps, où tout était d’un vert presque trop vert pour être vrai. En hiver ensuite, à raquettes ; puis en plein été, un jour où le sommet a été envahi par des centaines de taons, ce dont je me suis rendu compte bien trop tard pour éviter leurs piqûres malgré une fuite précipitée. Avec cette traversée automnale, je complète donc la ronde des saisons sur cette petite montagne herbeuse qui se dresse au-dessus de l’Emmental, entre Schangnau et Eggiwil.
Les prévisions météorologiques pour ce dimanche étaient plutôt optimistes jusqu’à samedi midi, avant de virer subitement dans la grisaille, sans soleil et avec un risque de pluie l’après-midi. A la gare de Trubschachen, les nuages sont déjà basses, descendant progressivement le long des versants vers le fond de la vallée. Nous envisageons un moment de modifier notre itinéraire et rester plus bas : ma coéquipière du jour émet même l’hypothèse d’une visite de l’usine Kambly plutôt que la randonnée prévue. Mais nous décidons de maintenir notre plan initial : choix qui s’avère bon, car le temps sera finalement nettement mieux que la version pessimiste de MétéoSuisse.
Depuis la gare (732 m), nous quittons rapidement la vallée par un sentier assez raide, à la lisière de la forêt. A Ober Bergen (915 m), le sentier de randonnée rejoint une petite route d’alpage, qu’il suit pendant un petit moment, tantôt sur la route elle-même, tantôt dans la forêt qui la borde. Malgré la grisaille, les arbres font de leur mieux de mettre en valeur leurs belles couleurs d’automne. Je suis surpris de voir que les vaches occupent encore les pâturages d’altitude, je m’attendais à ce qu’elles soient redescendues à cette saison. Nous poursuivons jusqu’à la ferme d’Ober Hauenen (1153 m), où nous quittons définitivement la petite route pour des pâturages boueux par endroits après la pluie de la veille.
A une intersection de plusieurs chemins (1257 m), nous nous trouvons presque dans les nuages et débattons encore de la suite de notre randonnée : continuer jusqu’au Wachthubel dont le sommet se trouve encore 200 mètres plus haut et où nous serons certainement dans le brouillard, ou rester à notre altitude actuelle puis redescendre sur Eggiwil. Le trou dans l’horaire de bus en milieu d’après-midi à Eggiwil nous incite à continuer… et comme par miracle, peu de temps après, les nuages commencent à se dissiper. Lorsque nous arrivons à la crête herbeuse qui s’étend à l’est du Pfyffer (1282 m), il y a même quelques rayons de soleil timides et un peu de ciel bleu par endroits. Quelques sommets plus élevés montrent le bout de leur nez au-dessus des nuages, avec notamment les parois abruptes du Schibengütsch au-dessus de Kemmeriboden. Nous mangeons assis sur une souche d’arbre : il fait nettement moins froid que prévu mais l’herbe est trop mouillée pour qu’une sieste soit possible.
Nous descendons un peu jusqu’à Grosshorben (1219 m), puis entamons la dernière montée, longue mais assez douce, jusqu’au Wachthubel (1414 m), dont le petit plateau sommital a été investi par cinq ou six jeunes bovins, de genre indéterminé. La plupart s’en vont ailleurs, mais l’un des animaux, plus curieux, s’approche du banc où nous faisons une pause, vient se gratter le cou sur le dossier du banc, puis se laisse caresser le museau.
Nous descendons par les pentes assez raides sur le versant sud, où de nombreux champignons rouges à pois blancs semblent tout droit sortis d’un dessin d’enfant. En dessous du chalet de Chüng (1267 m), le sentier plonge vers la forêt et devient très gras : attention aux glissades ! Nous atteignons Schangnau (930 m) 45 minutes avant le départ du prochain bus, c’est juste le temps qu’il faut pour boire une bière dans la salle à manger chaleureuse du Gasthof Löwen. Une jolie petite randonnée avec une belle ambiance automnale.
J’étais déjà monté trois fois au Wachthubel. Une première fois à la fin du printemps, où tout était d’un vert presque trop vert pour être vrai. En hiver ensuite, à raquettes ; puis en plein été, un jour où le sommet a été envahi par des centaines de taons, ce dont je me suis rendu compte bien trop tard pour éviter leurs piqûres malgré une fuite précipitée. Avec cette traversée automnale, je complète donc la ronde des saisons sur cette petite montagne herbeuse qui se dresse au-dessus de l’Emmental, entre Schangnau et Eggiwil.
Les prévisions météorologiques pour ce dimanche étaient plutôt optimistes jusqu’à samedi midi, avant de virer subitement dans la grisaille, sans soleil et avec un risque de pluie l’après-midi. A la gare de Trubschachen, les nuages sont déjà basses, descendant progressivement le long des versants vers le fond de la vallée. Nous envisageons un moment de modifier notre itinéraire et rester plus bas : ma coéquipière du jour émet même l’hypothèse d’une visite de l’usine Kambly plutôt que la randonnée prévue. Mais nous décidons de maintenir notre plan initial : choix qui s’avère bon, car le temps sera finalement nettement mieux que la version pessimiste de MétéoSuisse.
Depuis la gare (732 m), nous quittons rapidement la vallée par un sentier assez raide, à la lisière de la forêt. A Ober Bergen (915 m), le sentier de randonnée rejoint une petite route d’alpage, qu’il suit pendant un petit moment, tantôt sur la route elle-même, tantôt dans la forêt qui la borde. Malgré la grisaille, les arbres font de leur mieux de mettre en valeur leurs belles couleurs d’automne. Je suis surpris de voir que les vaches occupent encore les pâturages d’altitude, je m’attendais à ce qu’elles soient redescendues à cette saison. Nous poursuivons jusqu’à la ferme d’Ober Hauenen (1153 m), où nous quittons définitivement la petite route pour des pâturages boueux par endroits après la pluie de la veille.
A une intersection de plusieurs chemins (1257 m), nous nous trouvons presque dans les nuages et débattons encore de la suite de notre randonnée : continuer jusqu’au Wachthubel dont le sommet se trouve encore 200 mètres plus haut et où nous serons certainement dans le brouillard, ou rester à notre altitude actuelle puis redescendre sur Eggiwil. Le trou dans l’horaire de bus en milieu d’après-midi à Eggiwil nous incite à continuer… et comme par miracle, peu de temps après, les nuages commencent à se dissiper. Lorsque nous arrivons à la crête herbeuse qui s’étend à l’est du Pfyffer (1282 m), il y a même quelques rayons de soleil timides et un peu de ciel bleu par endroits. Quelques sommets plus élevés montrent le bout de leur nez au-dessus des nuages, avec notamment les parois abruptes du Schibengütsch au-dessus de Kemmeriboden. Nous mangeons assis sur une souche d’arbre : il fait nettement moins froid que prévu mais l’herbe est trop mouillée pour qu’une sieste soit possible.
Nous descendons un peu jusqu’à Grosshorben (1219 m), puis entamons la dernière montée, longue mais assez douce, jusqu’au Wachthubel (1414 m), dont le petit plateau sommital a été investi par cinq ou six jeunes bovins, de genre indéterminé. La plupart s’en vont ailleurs, mais l’un des animaux, plus curieux, s’approche du banc où nous faisons une pause, vient se gratter le cou sur le dossier du banc, puis se laisse caresser le museau.
Nous descendons par les pentes assez raides sur le versant sud, où de nombreux champignons rouges à pois blancs semblent tout droit sortis d’un dessin d’enfant. En dessous du chalet de Chüng (1267 m), le sentier plonge vers la forêt et devient très gras : attention aux glissades ! Nous atteignons Schangnau (930 m) 45 minutes avant le départ du prochain bus, c’est juste le temps qu’il faut pour boire une bière dans la salle à manger chaleureuse du Gasthof Löwen. Une jolie petite randonnée avec une belle ambiance automnale.
Tourengänger:
stephen

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