Chemin des cols alpins: Étapes 1 et 2, de St. Moritz à l'alp Flix


Publiziert von stephen , 15. August 2022 um 19:26.

Region: Welt » Schweiz » Graubünden » Oberengadin
Tour Datum:24 Juli 2022
Wandern Schwierigkeit: T3+ - anspruchsvolles Bergwandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: CH-GR 
Strecke:Corviglia - Fuorcla Schlattain - Pass Suvretta - Fuorcla Suvretta - Chamanna Jenatsch - Fuorcla Agnel - Fuorcla digl Leget - Kanonensattel - Alp Flix
Unterkunftmöglichkeiten:Chamanna Jenatsch SAC Hotel Edelweiss à Sur (minibus depuis l'Alp Flix)

Le chemin de randonnée national No. 6, dit Chemin des cols alpins, traverse la Suisse d’est en ouest, en restant toujours au sud de l’axe Rhin-Rhône. Dans le passé l’itinéraire partait de Chur et débutait par trois étapes de vallée. Depuis 2022, le parcours a été remanié et allongé, et commence désormais à Corviglia, au-dessus de St. Moritz, ce qui permet d’entrer plus rapidement dans le vif du sujet. Nous avons consacré nos vacances estivales de cette année aux 19 premières étapes, sur 43 au total.

 
J1, de Saint-Moritz à la Chamanna Jenatsch
5 heures 50 minutes, +920 m, -760 m, T3+


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Nous prenons le train depuis Luzern et dormons samedi soir à Saint-Moritz, ville totalement dépourvue de charme. Nous nous attendions à quelque chose comme Courmayeur ou Chamonix : à la place, nous découvrons une vitrine m’as-tu-vu pour marques de luxe et grosses voitures. La réceptionniste a l’air toute paniquée quand nous lui disons que nous n’avons pas besoin de taxi pour aller à la gare, car si tout va bien, nous allons jusqu’à Saas-Fee à pied. Et sans plus tarder, nous fuyons en direction de Corviglia (2489 m) par le premier funiculaire du matin !

Première mise en route, première montée jusqu’à la Fuorcla Schlattain (2872 m), sur un sentier parfois raide dans une vallée bien marquée par les installations de sports d’hiver. C’est la première fois que nous faisons une randonnée aussi longue sans faire appel à un service de transport des bagages, et je suis agréablement surpris de constater que le poids de mon sac n’est pas du tout gênant. Premier col, première vue sur de nouvelles chaînes de montagnes… lequel des cols devant nous sera notre prochain ?

Après une pause peu après le col, nous descendons jusqu’au petit Lai de la Pêsch, où nous disons définitivement au revoir au domaine skiable, puis au joli Lej Suvretta (2602 m), entouré de montagnes imposantes. C’est ici que commence la partie alpine de l’étape, peut-être la partie la plus difficile techniquement des 19 jours. La montée à la Fuorcla Suvretta est entièrement minérale, très raide, et souvent sans sentier dans le gros blocs et éboulis. Quelques petits passages exposés mériteraient un câble ou une chaîne d’assurage, je me demande si on est vraiment dans le T3 ici, ou plutôt le T4. D’ailleurs, il reste quelques marques blanc-bleu-blanc qui ont manifestement été récemment recouvertes par du rouge-blanc. Il nous faut presque deux heures pour arriver au col (2966 m), contre une heure indiquée au début de la montée. 

De l’autre côté, la descente est beaucoup plus facile et moins raide, sur un beau sentier qui plonge dans une belle vallée très sauvage traversée par de nombreux torrents. En contournant une épaule de la montagne, la Chamanna Jenatsch (2652 m) apparaît, pas si loin que ça… sauf qu’entre nous et la cabane, il y a un torrent sans pont, avec la conséquence qu’il faut dépasser la cabane – à la fois en altitude et en distance – avant de revenir par l’autre rive du torrent et l’atteindre enfin.

A la cabane, nous nous trouvons à une table en majorité francophone : il y a un couple qui, a priori, fait la même traversée que nous jusqu’à Saas-Fee et une famille de quatre Français de Genève qui font les sept premières étapes, jusqu’à Vella. La tablée est complétée par un couple de Rapperswil qui va à l’Alp Flix, mais pas par le même col que nous. Tout le monde est logé à l’enseigne végétarienne, avec un bouillon aux légumes et des pizzocheri. La cabane est bien remplie, mais au dortoir nous avons trois places pour nous deux et je dors très bien.

 
J2, de la Chamanna Jenatsch à l’Alp Flix
7 heures, +695 m, -1370 m, T3


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Debout à 6 heures 15, petit déjeuner à 7 heures et en route peu après 7 heures 30 pour la deuxième étape. Nous repassons le pont sur l’Ova d’Err, puis bifurquons à droite vers la Fuorcla d’Agnel, premier des deux cols du jour. Nous atteignons assez vite un replat à 2767 m, où un petit lac s’est formé sous les restes du Vadret d’Agnel. Tous les glaciers que nous observons pendant la première partie de la traversée semblent être en fin de vie : il faudra attendre le Valais avant d’en voir qui résistent un peu.

Après avoir franchi le torrent qui s’écoule du lac, nous entamons la très belle montée à la Fuorcla d’Agnel. Si le terrain est tout aussi minéral qu’hier, on avance beaucoup plus facilement qu’à la Fuorcla Suvretta, sur un rocher souvent de couleur rougeâtre où de beaux torrents filent vers la vallée. Avec ses 2982 mètres, ce col est le point culminant de notre traversée de 19 jours. Comme la veille, il y a un mélange un peu déroutant de marques de balisage bleu-blanc et rouge-blanc.

Nous descendons vers un replat parsemé de petits lacs, puis désescaladons un petit ressaut rocheux à droite d’un ravin encombré de gros blocs. Le balisage n’est pas très clair ici : faut-il descendre à droite du ravin, à gauche ou dans son fond ? Une fois l’obstacle passé, nous constatons qu’il y a des traces de balisage des deux côtés du ravin, ce qui ne doit pas faciliter la tâche de ceux qui viennent en sens inverse. Nous atteignons un replat beaucoup plus vaste, où de nombreuses vaches paissent. Un sentier arrive ici depuis le Julierpass et, pour la première fois de la journée, nous voyons d’autres randonneurs. 

La montée à la Fuorcla digl Leget (2710 m) n’est pas très longue mais, comme souvent quand le parcours comporte deux cols avec une bonne descente entre deux, je la trouve pénible. Le sentier est raide et très raviné par endroits. La récompense est un joli lac situé juste sous le col, où je ne me prive pas de me baigner dans une eau peu profonde et pas froide du tout. La sieste qui suit n’est pas moins agréable…

La descente à l’Alp Flix est longue et il fait très chaud. Petit à petit, le rocher fait place à des flancs de montagne herbeux, que le sentier traverse en balcon d’abord horizontal, puis descendant. Une vache fourre son gros nez sous un rocher où on entend de l’eau qui coule, à la recherche d’une boisson désaltérante : je la comprends, s’il y avait une bière sous le rocher, j’y mettrais mon nez moi aussi ! Arrivés au premier hameau du joli plateau que constitue l’Alp Flix, nous devons encore marcher une demi-heure sur la route d’alpage bétonnée : c’est dur sous les pieds et nous avons hâte que ça se termine. 

N’ayant pas trouvé d’hébergement sur l’alpage, nous devons attendre (en buvant enfin une bière) le bus alpin de 17 heures, qui nous descend en un quart d’heure au petit hôtel-restaurant Edelweiss à Sur, 400 mètres plus bas. La version française du site web de l’hôtel annonce de la cuisine lourde, mais il n’y a pas de crainte à avoir, c’est de la bonne cuisine familiale. Nous mangeons une bonne salade mêlée, un steak de porc avec pâtes, courgettes et sauce, et enfin une glace vanille avec des myrtilles. Le souper est servi à 19 heures pour tout le monde. Un Francophone seul qui arrive à 19 h 30 se fait gentiment remonter les bretelles par la patronne (très sympa par ailleurs), mais se fait quand même servir le menu. Un fort orage éclate, mais la pluie tombe toute droite à la verticale, ce qui permet d’ouvrir portes et fenêtres pour rafraîchir l’air. Vers 20 heures, c’est un Américain qui arrive, en annonçant "I have a booking". La patronne, qui ne parle que l’allemand, n’a compris que le dernier mot, qu’elle prend pour le nom de la plate-forme de réservation, puis s’énerve un peu quand elle ne trouve rien dans son fichier Booking. Tout finit par s’arranger : l’Américain disparaît dans sa chambre sans souper et le Francophone, ayant fini de manger, passe en revue tous les digestifs du bar avant de se décider pour une poire. La chambre est calme et confortable, nous dormons très bien, c’est une bonne adresse.

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Tourengänger: stephen
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