Sur les deux Fisistöcke
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Suite aux rapports de laponia41 et de BaumannEdu faisant état d'un nouveau passage entre Äussere Fisistock et Doldenhornhütte, j'ai eu envie d'atteindre enfin ce sommet qui me faisait envie depuis longtemps. Toutefois, après une randonnée à Jegertosse en 2008, les pentes menant à l'Innere Fisistock m'avaient également beaucoup tentées... Donc pourquoi ne pas faire d'une pierre deux coups et tenter les deux sommets en même temps? Les dénivellations sont certes importantes, mais seule, je peux être relativement rapide.
Je démarre donc de Kandersteg et monte sur le chemin balisé qui mène à Jegertosse. Le temps est brumeux dans la vallée, alors que sur les hauteurs des voiles nuageux se trainent. Toutefois, Balmhorn et Altels se détachent nettement, tandis qu'en direction du Lohner, le ciel est passablement encombré.
Depuis Jegertosse, il faut grimper la pente herbeuse vers l'Est. Celle-ci, d'abord raisonnable, s'accentue considérablement dans sa partie supérieure. Il n'y a pas de sentier, c'est donc fatiguant quoique sans difficultés. Dans cette montée, j'observe un troupeau d'une dizaine de chamois qui dévalent la pente en direction de Jegertosse. Sans doute les ai-je dérangé.
Plus haut, on débouche sur un replat. Ici, l'herbe fait place à un terrain rocailleux. On rejoint alors le point 2662 qui est décoré d'un grand cairn (pour un peu, on penserait avoir atteint le sommet). Toutefois, le sommet n'est pas encore là. Il faut redescendre légèrement puis traverser des pentes d'éboulis qui permettent de contourner le sommet par le Nord. Un peu à l'Est, il est alors facile d'y accéder. Le terrain est assez peu commode et mes grosses chaussures à semelle rigide (Scarpa Summit lite, pour ne pas faire de publicité...) s'avèrent très appréciées.
La vue de l'Innere Fisistock est très belle: on plonge sur la Gasterntal avec de ce côté Balmhorn et Altels, mais également sur Spittelmatte, Gross Lohner, Kandersteg et Kandertal. En face se trouve son grand frère, l'Äussere Fisistock. Je distingue vaguement la croix et une personne sur son sommet.
Comme je m'en doutais, il n'est pas possible de rejoindre la Brünnlital directement depuis l'Innere Fisistock. Il ne s'agit plus d'un terrain de randonnée!
Donc je redescends par le même chemin. Cette région est vraiment sauvage et à part des chamois et un bouquetin, j'observe à plusieurs reprises des lagopèdes.
Notons que le terrain d'éboulis en-dessous du sommet est très instable et que des chutes de pierre peuvent être déclenchées par les bouquetins. Cela m'est arrivé: une grosse pierre a dévalé la pente, générant même une odeur de brulé. Puis j'ai malencontreusement aussi déstabilisé un petit rocher et senti à nouveau cette odeur surprenante...
Après avoir retrouvé la zone de Fisischafberg, je me dirige vers le Nord-Est à travers pentes herbeuses puis gros blocs de pierre afin de rejoindre la Brünnlital. Là, des traces de sentier mènent dans un vallon reculé et minéral qui ne comporte rien d'autre que des pierres. Des cairns, pas toujours facile à distinguer, indiquent la route à suivre. Au fond de la vallée, la pente s'accentue mais heureusement, une trace facilite la progression. Après la rocaille, il y a un petit passage d'escalade facile où on l'usage des mains est nécessaire. Finalement on débouche sur un replat en contrebas de l'Äussere Fisistock. Il ne reste alors qu'une vingtaine de minutes pour rejoindre le sommet.
Malheureusement, le ciel s'est passablement couvert entre-temps. Des trainées de brouillard bouchent la vue vers le Doldenhorn et la Blümlisalp. Dommage! Mais ça pourrait être pire et je distingue quand même Kandersteg, tandis que l'Innere Fisistock où je me trouvais 3 heures plus tôt, se dévoile par moments. Je dois dire que la falaise à pic du côté Nord m'impressionne... C'est absolument vertical!
Comme la météo est incertaine, je ne m'attarde pas longtemps et entame la descente en espérant trouver sans problème le passage du Bibergpass permettant de descendre vers la Doldenhornhütte. Il y a des points jaunes fluo qui aident à s'orienter. Toutefois, par brouillard, la chose peut certainement devenir délicate... Je me trouve entre soleil et brouillard, des conditions pas vraiment idéales. Arrivée à l'endroit où la corde fixe nouvellement installée court sur les 80m de falaise, j'enfile mon set via ferrata et entame la descente, alors qu'il se met à pleuvoir de fines gouttelettes... Ces 80m de falaise ne sont pas très pratiques à franchir à la descente. Il faut faire preuve de prudence, surtout qu'il ne s'agit pas vraiment d'une via ferrata, les aides artificielles étant assez maigres. En plus, le terrain est instable et il est impossible de ne pas provoquer de chutes de pierre. Donc mieux vaut porter un casque si on y évolue en groupe.
Ouf, me voilà en bas. De là, il reste à trouver et suivre les cairns et points jaunes régulièrement espacés qui indiquent la voie. Le terrain d'éboulis instable est fatiguant et met les articulations à rude épreuve. Plus bas, on rejoint finalement un véritable sentier qui mène à la Doldenhornhütte, en fait celui qu'empruntent les alpinistes pour le Doldenhorn.
Alors que la pluie s'intensifie, quel bonheur de retrouver la végétation, avec de splendides couleurs automnales de surcroit. Entre averses et éclaircies, j'entrevois le sommet de l'Äussere Fisistock et ses impressionnantes falaises, dont il m'aura fallu 2 heures pour redescendre (jusqu'à la Doldenhornhütte). Quelle journée mémorable! Ne reste alors plus qu'à suivre le charmant chemin qui descend sur Kandersteg.
Horaire:
Kandersteg-Innere Fisistock : 3h30
Innere Fisistock-Äussere Fisistock : 3h
Äussere Fisistock-Doldenhornhütte : 2h
Doldenhornhütte-Kandersteg : 1h30
Total : 10h
Depuis Jegertosse, il faut grimper la pente herbeuse vers l'Est. Celle-ci, d'abord raisonnable, s'accentue considérablement dans sa partie supérieure. Il n'y a pas de sentier, c'est donc fatiguant quoique sans difficultés. Dans cette montée, j'observe un troupeau d'une dizaine de chamois qui dévalent la pente en direction de Jegertosse. Sans doute les ai-je dérangé.
Plus haut, on débouche sur un replat. Ici, l'herbe fait place à un terrain rocailleux. On rejoint alors le point 2662 qui est décoré d'un grand cairn (pour un peu, on penserait avoir atteint le sommet). Toutefois, le sommet n'est pas encore là. Il faut redescendre légèrement puis traverser des pentes d'éboulis qui permettent de contourner le sommet par le Nord. Un peu à l'Est, il est alors facile d'y accéder. Le terrain est assez peu commode et mes grosses chaussures à semelle rigide (Scarpa Summit lite, pour ne pas faire de publicité...) s'avèrent très appréciées.
La vue de l'Innere Fisistock est très belle: on plonge sur la Gasterntal avec de ce côté Balmhorn et Altels, mais également sur Spittelmatte, Gross Lohner, Kandersteg et Kandertal. En face se trouve son grand frère, l'Äussere Fisistock. Je distingue vaguement la croix et une personne sur son sommet.
Comme je m'en doutais, il n'est pas possible de rejoindre la Brünnlital directement depuis l'Innere Fisistock. Il ne s'agit plus d'un terrain de randonnée!
Donc je redescends par le même chemin. Cette région est vraiment sauvage et à part des chamois et un bouquetin, j'observe à plusieurs reprises des lagopèdes.
Notons que le terrain d'éboulis en-dessous du sommet est très instable et que des chutes de pierre peuvent être déclenchées par les bouquetins. Cela m'est arrivé: une grosse pierre a dévalé la pente, générant même une odeur de brulé. Puis j'ai malencontreusement aussi déstabilisé un petit rocher et senti à nouveau cette odeur surprenante...
Après avoir retrouvé la zone de Fisischafberg, je me dirige vers le Nord-Est à travers pentes herbeuses puis gros blocs de pierre afin de rejoindre la Brünnlital. Là, des traces de sentier mènent dans un vallon reculé et minéral qui ne comporte rien d'autre que des pierres. Des cairns, pas toujours facile à distinguer, indiquent la route à suivre. Au fond de la vallée, la pente s'accentue mais heureusement, une trace facilite la progression. Après la rocaille, il y a un petit passage d'escalade facile où on l'usage des mains est nécessaire. Finalement on débouche sur un replat en contrebas de l'Äussere Fisistock. Il ne reste alors qu'une vingtaine de minutes pour rejoindre le sommet.
Malheureusement, le ciel s'est passablement couvert entre-temps. Des trainées de brouillard bouchent la vue vers le Doldenhorn et la Blümlisalp. Dommage! Mais ça pourrait être pire et je distingue quand même Kandersteg, tandis que l'Innere Fisistock où je me trouvais 3 heures plus tôt, se dévoile par moments. Je dois dire que la falaise à pic du côté Nord m'impressionne... C'est absolument vertical!
Comme la météo est incertaine, je ne m'attarde pas longtemps et entame la descente en espérant trouver sans problème le passage du Bibergpass permettant de descendre vers la Doldenhornhütte. Il y a des points jaunes fluo qui aident à s'orienter. Toutefois, par brouillard, la chose peut certainement devenir délicate... Je me trouve entre soleil et brouillard, des conditions pas vraiment idéales. Arrivée à l'endroit où la corde fixe nouvellement installée court sur les 80m de falaise, j'enfile mon set via ferrata et entame la descente, alors qu'il se met à pleuvoir de fines gouttelettes... Ces 80m de falaise ne sont pas très pratiques à franchir à la descente. Il faut faire preuve de prudence, surtout qu'il ne s'agit pas vraiment d'une via ferrata, les aides artificielles étant assez maigres. En plus, le terrain est instable et il est impossible de ne pas provoquer de chutes de pierre. Donc mieux vaut porter un casque si on y évolue en groupe.
Ouf, me voilà en bas. De là, il reste à trouver et suivre les cairns et points jaunes régulièrement espacés qui indiquent la voie. Le terrain d'éboulis instable est fatiguant et met les articulations à rude épreuve. Plus bas, on rejoint finalement un véritable sentier qui mène à la Doldenhornhütte, en fait celui qu'empruntent les alpinistes pour le Doldenhorn.
Alors que la pluie s'intensifie, quel bonheur de retrouver la végétation, avec de splendides couleurs automnales de surcroit. Entre averses et éclaircies, j'entrevois le sommet de l'Äussere Fisistock et ses impressionnantes falaises, dont il m'aura fallu 2 heures pour redescendre (jusqu'à la Doldenhornhütte). Quelle journée mémorable! Ne reste alors plus qu'à suivre le charmant chemin qui descend sur Kandersteg.
Horaire:
Kandersteg-Innere Fisistock : 3h30
Innere Fisistock-Äussere Fisistock : 3h
Äussere Fisistock-Doldenhornhütte : 2h
Doldenhornhütte-Kandersteg : 1h30
Total : 10h
Tourengänger:
Cassenoix

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