Zwischbergental : Galilücke - Gali #ruine

Petite randonnée dans la Zwischbergental, entre Furggu et la Galilicka. Rien de bien méchant, mais le sentier se perd parfois et il n'y a évidemment aucun balisage à l'exception de quelques rares cairns.

J'ai atteint le modeste parking de Furggu en voiture en utilisant l'étroite route qui monte depuis Gondo. Elle devient encore plus "anxiogène" depuis l'auberge de Bord. La circulation est heureusement loin d'être dense. En cas de croisement, il faudra néanmoins se préparer à faire marche arrière sur une assez longue distance.

De Furggu, j'ai utilisé le sentier que l'on peut encore voir sur les anciennes éditions de la CNS et qui passe par :

- en dessous du casernement d'Escherbalma
- une ruine assez importante vers 1976m
- Chalte Brunne, où se tient une fontaine à l'eau effectivement froide
- l'ex P.2108 où l'on trouve une petite balme
- les pentes de Furmule (Furmulu)

J'ai effectué une variante en quittant le sentier vers 2310m afin de gagner directement la crête que j'ai suivi un bref instant avant d'arriver à la Galilicka. Lors de la Seconde Guerre a été construit à cet endroit une fortification de campagne à l'aide des nombreuses pierres trouvées sur place. Deux embrasures permettaient d'observer et éventuellement "d'engager" un ennemi trop audacieux.

Un sentier, également réalisé par la troupe, permet de rejoindre le P.2503 au S du Galihorn. Mais la motivation me manquait pour atteindre cet objectif. Il faut dire qu'un vent polaire soufflait du N, ce qui m'a très vitre refroidit (mentalement et physiquement). Et puis j'avais déjà gravi le Galihorn, il y a 3 ans. Je me suis contenté de monter aux niveaux 2430m et 2480m où se trouvent quelques reliquats de positions fortifiées légères et une tranchée. 

Puis, je suis descendu sur l'alpage abandonné de Gali, vers 2212m, en passant par la petite crête facile qui le surplombe. L'endroit offre un panorama superbe sur les flancs E de la Zwischbergental que j'ai récemment eu l'honneur de parcourir. Je me demande si le bétail venait de Furggu ou de Alpa, en passant par la Galilicka... car j'ai également cru remarquer les restes d'un sentier bien aménagé qui semble dater d'avant la Seconde Guerre (on semble le distinguer sur des anciennes photos de 1929). A vérifier lors d'une prochaine fois... la région n'a pas encore livré tous ses mystères.

Gali est l'abri du vent et j'en profite pour faire une pause prolongée et ausculter les quatre ruines qui sont hélas dans cet état depuis probablement plus d'un siècle. Rien de bien particulier, à part qu'un des bâtiments et constitué de deux pièces, dont l'une est très étroite, moins d'un mètre de large. Cela pourrait être un local servant à conserver des vivres, ou la production de fromage. Encore que le bois est rare à cet altitude et fabriquer du fromage nécessite une quantité importante de combustible. L'eau est également peu disponible, le débit du ruisseau descendant sur Gäribil est quasiment proche de zéro. Bref, un emplacement bien austère pour un alpage, ce qui a probablement provoqué son abandon.

Et c'est sur ces tristes pensées que je prends le chemin du retour.

Malgré ce vent, une bien belle journée ce fut !