Gamserrugg

J'ai sans doute choisi la seule région de Suisse sous les nuages en ce belle journée de mai... C'est en approchant du Toggenburg que je m'aperçois que les sommets de l'Alpstein et des Churfirsten semblent accrocher les nuages comme il faut... Combiné au vent, je n'ôterais que rarement la deuxième couche, avant de me retrouver sur le versant sud dans la descente vers Walenstadt.

Je pars de l'arrêt de bus de Wildhaus Lisighaus (1050m). Après une courte descente pour atteindre le départ des télésièges, j'attaque la montée, finalement plus ou moins le long des remontées jusqu'au sommet. Les installations sont en maintenance et je ne croise que des travailleurs. A la hauteur de Oberengi, je prends par la gauche pour suivre le chemin "le plus raide", le long du Warmtobel, qui est en fait la piste de ski en hiver. Il reste de nombreux névés car le sentier est particulièrement encaissé.

En atteignant Gamsalp (1765m), tout est fermé, seule la musique d'Over The Rainbow m'accueille sur l'esplanade vide. Je m'attendais quand même à rencontrer d'autres randonneurs, mais ils auront apparement choisi le Chäserrugg - mauvais choix aujourd'hui, le sommet est complètement dans les nuages, et je vois quelques silhouettes au loin sur la crête, qui redescendent rapidement.

J'aime beaucoup la longue mais douce montée au Gamserrugg (2074m) ; son sommet est bien plat, et même quand il y a foule, on doit trouver une place isolée sans problème ! Je n'ai que l'embarras du choix pour me trouver un endroit pour pique-niquer - mais la météo n'est décidemment pas fameuse et je décide de manger mon sandwich en descendant, pour éviter de prendre froid.

A Sattel (1948m), il faut trouver le chemin, souvent perdu sous la neige. Je parviens à Obersess (1805m) et bifurque sur la droite en direction du Nideripass (1839m), que j'avais déjà visité moins d'un an auparavant. Mais plutôt que de viser le Höchst, j'entreprends la longue descente vers le Walensee.

De nombreux zig-zags me mènent d'abord à Lüsis (1272m), puis le sentier retrouve la forêt (et heureusement une pente moins importante). Bien que le soleil soit discret, l'atmosphère reste lourde et je transpire à grosses gouttes. En suivant mon GPS (plutôt que les panneaux), j'ai le bonheur de trouver la cascade du Widenbach (700m) qui me rafraîchit grandement. Une bonne surprise !

La descente se poursuit sans histoire jusqu'à Walenstadt (427m). Comme la gare est un peu en périphérie, il ne faut pas négliger la traversée du village.