Du nord au sud : Vingt-troisième étape, de Biasca à Bellinzona


Publiziert von stephen , 9. Januar 2020 um 20:11.

Region: Welt » Schweiz » Tessin » Bellinzonese
Tour Datum: 1 Januar 2020
Wandern Schwierigkeit: T1 - Wandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: CH-TI 
Zeitbedarf: 5:30
Aufstieg: 60 m
Abstieg: 115 m
Strecke:Biasca – Lodrino – Cresciano – Arbedo - Bellinzona

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Après avoir terminé 2019 dans le Jura, nous choisissons le Tessin pour débuter la nouvelle année, en reprenant ma traversée nord-sud là où je l'ai laissée fin octobre. La grisaille tenace persiste du côté nord des Alpes, mais à la sortie du tunnel du Gothard, c’est un soleil éclatant qui nous aveugle à travers la fenêtre du train.

Cette étape du Trans Swiss Trail est longue et plate : de Biasca, il faut marcher un peu plus de 25 kilomètres le long de la rivière Tessin pour rejoindre Bellinzona. Je ne m’attends pas à une étape spectaculaire, mais plutôt à une balade tranquille, ce qui convient bien pour un jour de l’An.

La randonnée ne commence pas sous les meilleurs auspices : si Biasca a un côté charmant, nous ne l’avons pas vu. Pendant une vingtaine de minutes, il faut suivre une route principale qui traverse une zone résidentielle et passe sous l'autoroute, avant d'atteindre la rivière que nous franchissons sur un pont routier. Sur la rive droite, nous quittons enfin l’asphalte et descendons sur un large chemin que nous allons suivre pendant cinq heures environ. Le chemin file tout droit, en haut d'une digue bordée d’arbres et légèrement surélevée au-dessus du lit de la rivière. Les arbres et le bruit de l’eau parviennent plus ou moins à masquer la vue et le grondement de l'autoroute et du chemin de fer sur la rive opposée : c’est un peu monotone mais cela pourrait être pire.

Nous avançons vers le sud, croisant quelques promeneurs solitaires ou en couple qui marchent dans l’autre sens. La plupart d'entre eux promènent des chiens, exception faite d’une une femme qui promène un cheval. Les chiens, sans exception, sont du genre minuscule : le chihuahua ou le Yorkshire seraient-ils des accessoires obligatoires dans cette partie du Tessin ? À notre gauche, l’eau bleu-vert translucide coule sur un lit de galets blancs. Large et peu profonde par endroits, on pourrait presque traverser sans se mouiller. Ailleurs, la rivière se rétrécit et la couleur de l’eau vire au bleu foncé. 

Après environ une heure et demie de marche, à Lodrino, le chemin quitte provisoirement la berge pour franchir un affluent. Un peu plus loin, à Osogna, nous passons sur la rive est, changeant de place avec l'autoroute qui, elle, fait le chemin inverse. Vient ensuite une demi-heure assez fastidieuse, où notre chemin longe le bord d’une zone industrielle apparemment sans fin qui s'étend entre Osogna et Cresciano. Nous cherchons un endroit sympathique pour manger, mais au moment où nous laissons enfin la zone industrielle derrière nous, le soleil disparaît inopinément et définitivement derrière la chaîne montagneuse qui borde la vallée à l’ouest : la suite de l’étape se fera à l’ombre et au frais. Nous finissons par manger notre casse-croûte de soupe, de fromage et de chocolat assis sur un banc, à côté du terrain de foot du club au nom plutôt ambitieux de Juventus Cresciano.

La prochaine partie de l’étape, entre Cresciano et Claro, est sans aucun doute la plus jolie. Le sentier passe par une grande zone boisée qui cache bien le fait que nous sommes dans une vallée plutôt industrielle et peuplée. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’est sauvage, mais cette section est certainement plus campagnarde que le reste de l’étape. Seul le bruit des trains qui passent rappelle la civilisation toute proche. A la périphérie de Claro, au bord d'un terrain de sport, une femme accompagnée de deux enfants est vêtue d'une tenue de carnaval, du style gros lapin blanc avec une queue rose. Nous croisons encore des promeneurs de chiens, avec une nette tendance vers des races canines de plus en plus grandes à mesure que nous nous approchons de Bellinzona.  

Toute illusion de promenade campagnarde s’arrête à Arbedo, où nous traversons la rivière Moesa sur un pont de pierre et où la vue s’ouvre vers les montagnes enneigées au fond de la Valle Mesolcina. D'ici à Bellinzona, l’itinéraire devient urbain, avec des immeubles et des hôtels à gauche et l'autoroute à droite, sur la rive lointaine du Tessin. Pour la première fois de la journée, les bruits de la circulation et de la ville deviennent envahissants. Loin derrière nous, le soleil couchant illumine la neige sur la crête du Pizzo di Claro, ajoutant une touche de rose au blanc brillant. Nous atteignons Bellinzona au moment où le jour fait place au crépuscule. Peu habitués à autant de plat, mes mollets et mes pieds se plaignent : cinq heures et demie de marche horizontale semblent toujours avoir plus de conséquences pour les muscles des jambes que la même chose en montagne !

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Tourengänger: stephen
Communities: Randonneur


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Kommentare (2)


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Cele hat gesagt:
Gesendet am 9. Januar 2020 um 22:53
> Si Biasca a un côté charmant, nous ne l’avons pas vu

C'est tout à fait vrai que l’itinéraire pédestre que vous avez suivi pour quitter Biasca est dégueulasse. Surement Biasca ne sera jamais le plus beau village de Suisse, mais en tout cas la partie la plus sympa se trouve plus au nord, dans la partie Borgo, où on y trouve deux belles églises. À partir de là on peut aussi faire une petite balade (Via Crucis) qui, en côtoyant des nombreuses petites chapelles, amène à la cascade de St. Petronilla, très appréciée par les "locals".

stephen hat gesagt: RE:Biasca
Gesendet am 9. Januar 2020 um 23:16
Merci Cele, je retiens ça pour une autre fois :-)


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