Sur le Wachthubel en raquettes


Publiziert von stephen , 26. Januar 2016 um 20:32.

Region: Welt » Schweiz » Luzern
Tour Datum:24 Januar 2016
Schneeshuhtouren Schwierigkeit: WT1 - Leichte Schneeschuhwanderung
Wegpunkte:
Geo-Tags: CH-BE   CH-LU   Wachthubel-Hügellandschaft 
Zeitbedarf: 4:00
Aufstieg: 555 m
Abstieg: 425 m
Strecke:Schangnau – Wachthubel – Balmegg - Marbach
Zufahrt zum Ausgangspunkt:cff logo Schangnau, Dorf
Zufahrt zum Ankunftspunkt:cff logo Marbach, Ey

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Je n'ai absolument aucune envie de neige cet hiver, peut-être parce que l'hiver lui-même ne s'est jamais vraiment mis en route. Mais j'ai besoin de sortir, n'ayant pas fait de véritable randonnée depuis le début de l'année. Je m'oblige donc à me lever, luttant contre l'appel du lit quand mon réveil sonne à 7 heures 30.

La journée ne commence pas bien. Il y a deux trains par heure de Lucerne à Escholzmatt dans l'Emmental et je réussis à prendre celui qui n'a pas de correspondance avec le bus pour Schangnau. Résultat : 50 minutes d'attente dans un froid encore vif, jusqu'à ce que le soleil se lève enfin au-dessus des montagnes au sud de la vallée.  Le bus arrive enfin et se remplit vite de jeunes en costume de Guggenmusik, qui descendent tous à l'arrêt qui dessert la télécabine de Marbachegg.

Le manque de neige m'étonne. En plaine, la semaine a été grise, froide et plutôt humide ; je me serais attendu à ce que la limite pluie-neige soit plus basse. La piste de ski qui descend dans la vallée à Marbach est bien brune, il y a autant de terre que de neige par endroits.  A Schangnau, où je descends du bus, c'est un peu mieux et je peux chausser mes raquettes presque tout de suite. La couche de neige est mince et dure, recouvrant tout juste les cailloux du sentier que je remonte vers la lisière de la forêt. Derrière moi, au-delà du village et de la vallée encore dans l'ombre, la muraille de la Schrattenflue est imposante. Je remonte en forêt, assez raide par endroits, sous une barre rocheuse. Quelque part au-dessus, invisible, une chute de pierres se déclenche et dévale la pente. Je ne peux pas m'empêcher de penser que je ne suis pas si loin de Wolhusen, où un pan de falaise entier s'est écrasé dans la vallée il y a une semaine, faisant sortir la Kleine Emme de son lit et inondant une partie de la ville.

Un peu plus haut, au-dessus de la barre rocheuse, je quitte la forêt et les conditions s'améliorent un peu. La neige devient un peu plus profonde, même si elle reste lourde et compacte : il a dû pleuvoir dessus hier, puis regeler cette nuit. A partir de l'alpage de Chüng, 1267 m, un beau panorama commence à se dévoiler vers le sud-ouest, panorama dans lequel les falaises des Sieben Hengste et le col en forme de U parfait de la Sichle attirent l'attention. Le ciel est intéressant aussi : on ne peut pas dire qu'il fait beau, mais l'alternance chaotique de gros nuages gris et de quelques trouées bleues est fort jolie. La météo est quand même moins bonne que prévu, et le soleil ne parviendra pas à s'aligner en face des trouées.

Je continue vers le haut par des pentes que traversent de nombreuses traces d'animaux. Un dernier raidillon et me voici au sommet plat du Wachthubel 1414 m, une heure trois quarts après être descendu du bus à Schangnau. Je suis déjà venu ici en été et me souviens que ce petit sommet est un beau point de vue : en hiver c'est tout aussi bien, malgré une lumière qui n'est pas idéale. Au premier plan, la Schrattenflue, le Hohgant et les Sieben Hengste sont austères, noirs  et rocheux. Plus loin au sud, la longue arête du Brienzergrat est visible alors que vers l'ouest, le Stockhorn et le Niesen sont des vieux amis faciles à identifier.
Je n'ai vu personne pendant la montée et j'ai également le banc sommital pour moi seul, jusqu'à ce que quatre raquettistes accompagnés d'un chien arrivent de l'autre côté de la montagne. Je me suis fait une excellente soupe à base de courgettes, de tomates, d'un oignon et d'un peu de curry ; un sandwich au fromage et une pomme complètent mon repas. Vers une heure et demie je me remets en route, descendant vers le nord. La neige est meilleure de ce côté, aussi bien en quantité qu'en qualité, et je m'amuse à faire quelques petites glissades jusqu'à ce que la pente s'atténue.

Je ne sais pas exactement vers où je vais descendre. Ma première idée était de faire la longue traversée jusqu'à Trubschachen, à condition que l'itinéraire soit tracé, car je n'ai pas envie de faire moi-même la trace pendant deux heures et demie. Sinon, il y a des options plus courtes qui permet de descendre vers Marbach. Je suis une bonne trace vers le nord, croisant deux randonneurs en sens inverse. Une longue traversée presque horizontale m'amène jusqu'à Grosshorben, 1218 m, où je dois délaisser provisoirement mes raquettes pour traverser le hameau sur la route. Un chien de taille moyenne sort de cour de la ferme, en aboyant et en essayant de faire peur à mes chevilles. J'aimerais bien avancer vite pour m'éloigner de sa maison, mais la route est verglacée et je ne veux surtout pas m'étaler : surpris, le chien pourrait bien passer à l'acte. Alors j'avance tout doucement jusqu'à ce que le chien décide que je ne constitue plus une menace et disparaît dans sa cour.

Rechaussant mes raquettes tout en espérant que le chien ne viendra pas voir ce que je fais encore chez lui, je continue par un chemin désagréable où il y a plus de boue que de neige, le tout bosselé et gelé. A Brunnebode, 1235 m, j'arrive à la bifurcation où je dois décider entre l'option de descente longue ou courte. J'aurais préféré la variante Trubschachen, mais aucune trace ne part dans cette direction, la neige est vierge. Même dans l'autre direction, la trace est devenue peu marquée : pas plus de deux ou trois personnes ne sont passées par ici depuis la dernière chute de neige. Je poursuis ma route vers le nord, d'abord en montée douce, puis en descente plus raide pour atteindre le chalet d'Oberbalmegg. Ici, je m'attends à ce que les traces descendent vers l'est et vers Marbach, mais elles continuent vers le nord, le long de la crête. Je suis ces faibles traces pendant un moment encore, mais elles ne vont pas vraiment dans la direction que je veux : ceux qui les ont faites devaient se diriger Schärligbad, où il n'y a pas de transports publics et qui est donc sans intérêt pour moi.  Au point 1131 m, peu avant Grosshusegg, je décide de quitter la crête : il y a une maison une soixantaine de mètres en contrebas, et une route encore un peu en dessous. Suivant la lisière de la forêt, je descends prudemment…. Heureusement qu'il n'y a que peu de neige car la pente est vraiment raide.

Après cette descente rapide d'une centaine de mètres, la dernière heure de la randonnée se déroule malheureusement sur des surfaces goudronnées. Je descends par les hameaux d'Oberbergli et d'Unterbergli pour atteindre le fond de la vallée à Grosshus. Il me reste deux kilomètres et demi de marche sans intérêt jusqu'à l'arrêt de bus Ey, où mon sens habituel du timing pour les transports me délaisse à nouveau. Un bus vient  de partir, le suivant ne passe que dans une heure. L'arrêt est au milieu de nulle part, il n'y a même pas un banc pour s'asseoir, alors je continue à pied jusqu'à Marbach, un kilomètre plus loin : au moins je n'aurai pas froid. Comme ce matin, le bus est rempli du groupe de Guggenmusik et, comme ce matin, il n'y a pas de bonne correspondance à Escholzmatt ; je dois attendre 20 minutes de plus. La journée n'a pas été des plus satisfaisantes : la neige n'était pas bonne, la lumière peu propice à la photo et le soleil a refusé de se montrer. J'aurais pu rester au lit… mais au moins j'ai pris l'air et ai fait un peu de dénivelée.
 

Tourengänger: stephen


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