Hochstollen, traversée de Melchsee-Frutt à Wasserwendi


Publiziert von stephen , 20. Juli 2014 um 18:06.

Region: Welt » Schweiz » Obwalden
Tour Datum:19 Juli 2014
Wandern Schwierigkeit: T2 - Bergwandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: Westliche Melchtaler Alpen   CH-OW   CH-BE   Östliche Melchtaler Alpen 
Zeitbedarf: 5:00
Aufstieg: 660 m
Abstieg: 1330 m
Strecke:Melchsee-Frutt – Hochstollen – Käserstatt - Wasserwendi
Zufahrt zum Ausgangspunkt:cff logo Melchsee-Frutt
Zufahrt zum Ankunftspunkt:cff logo Hasliberg-Wasserwendi, Dorf

English version here

Après quelques jours caniculaires, une dégradation orageuse est annoncée pour la seconde partie du week-end. Alors, une fois n'est pas coutume, c'est samedi plutôt que dimanche que j'ai choisi pour ma dernière sortie avant les vacances (une semaine paresseuse sur la côte atlantique de la France, suivie de quinze jours de rando à travers la Bavière, l'Autriche et l'Engadine.

Je retrouve une collègue à la gare de Lucerne où, à huit heures du matin, il fait déjà très chaud. Tellement chaud que nous avons tous les deux opté pour l'option "jambes blanches découvertes", ce qui est rarissime en ce qui me concerne. Le train nous amène à Sarnen, puis le car postal jusqu'à Stöckalp dans le Melchtal ; enfin c'est en télécabine que nous montons vers Melchsee-Frutt, dans un cadre magnifique à 1900 mètres.

L'air est un peu plus frais à cette altitude, il y a même un peu de brise très agréable. Nous quittons rapidement la zone urbanisée et les chantiers de construction du bord du Melchsee, suivant une large piste caillouteuse vers l'ouest. Le Hochstollen, notre but du jour, s'élève devant nous ; son sommet haut de 2480 mètres paraît inatteignable depuis ici, tellement les falaises qui en descendent sont verticales. Nous laissons deux petits lacs un peu tristounets sur notre droite, puis arrivons au Blausee, un lac nettement plus grand et plus joli. Même si ses eaux peu profondes sont vertes plutôt que bleues, ce lac invite à la baignade…  ce qui ne plairait certainement pas aux nombreux pêcheurs installés tout autour !

Au-delà du lac, le sentier se met à monter, assez raide, vers la crête qui relie le Hochstollen au Haupt, plus au nord. Nous passons au milieu d'un troupeau de vaches dont certaines ont des cloches particulièrement neuves, stridentes et résonantes… récompense ou punition, difficile de dire. Tout est très vert pour un mi-juillet mais, il faut le rappeler, nous venons d'avoir une semaine particulièrement fraîche et humide. Nous atteignons bientôt la crête au point marqué sur la carte comme Abgschütz, 2263 mètres. La vue vers l'est depuis ici est magnifique, avec le haut plateau de Melchsee-Frutt et ses lacs en série, puis le joli Engstlensee tout au fond. L'horizon est fait de hauts sommets et de glaciers, parmi lesquels le Titlis et ce qui pourrait être le Sustenhorn.

Nous poursuivons maintenant vers le sud, vers les sommets de l'Oberland bernois désormais visibles devant nous. Le sentier devient un peu plus difficile, quelque part à la limite du T2 et du T3. Etroit et aérien, il traverse des pentes d'herbe très raides en dessous de la crête, et il faut bien faire attention pendant une petite demi-heure, jusqu'à ce que la crête s'élargit au pied de la pente sommitale du Hochstollen. Les cent derniers mètres sont raides mais faciles, dans une pente schisteuse qui fait penser à celle qui monte vers le Pilatus depuis la Klimsenkapelle. Juste sous le sommet, à une bifurcation, un panneau "Vorsicht!" met en garde les randonneurs allant dans la direction d'où nous sommes venus…  j'aurais préféré le savoir avant plutôt qu'après !

Le sommet herbeux est déjà occupé par de nombreux randonneurs, mangeant ou se reposant. Nous nous installons dans l'herbe pour manger nos sandwiches, quiche et gâteau aux carottes, puis faisons une bonne petite sieste jusqu'à ce que le soleil devienne trop chaud à supporter. Juste en face, l'entaille de la vallée qui monte vers la Grosse Scheidegg est flanqué des Engelhörner, du Wetterhorn et de la cascade blanche du glacier de Rosenlaui, vertical et plutôt menaçant. Plus au sud, c'est l'immense étendue du glacier du Trift qui attire l'attention. Un groupe de randonneurs à côté de nous utilise une app installé sur un téléphone mobile pour identifier et énumérer les sommets : Sustenhorn, Dammastock, Lauteraarhorn, Schreckhorn et de nombreux autres. La moitié des montagnes de la Suisse semble être visible d'ici.

Nous avions initialement prévu de redescendre par le même chemin, mais en apercevant un panneau indiquant un itinéraire vers Käserstatt, nous changeons de plan et décidons de descendre côté Hasliberg. Un joli sentier descend vers le sud, dans des pentes couvertes de fleurs alpines, remonte un peu pour franchir une petite butte rocheuse, puis descend en lacets raides sous une tour isolée et percée d'un trou bien visible. Un peu plus loin, dans une petite selle, un sentier balisé bleu-blanc part vers l'est, plongeant dans un ravin d'éboulis qui a l'air bien, bien raide.

Nous quittons alors le sentier qui continue le long de la crête vers le Glogghuis et le Rothorn, bien trop difficile pour moi, même si ma collègue a le souvenir d'avoir fait ce parcours sans problème alors qu'elle était plus jeune. Nous descendons maintenant à travers des alpages où paissent des vaches de diverses tailles et de couleurs. Nous arrivons bientôt à Käserstatt, où la grande terrasse du restaurant de la télécabine nous permet de faire une pause café-Rivella très bienvenue. Les sommets bernois se sont rapprochés et sont devenus énormes à présent, dominant le paysage de l'autre côté du Haslital.

En dessous de Käserstatt, un joli sentier nous mène à travers herbages et forêts clairsemées. Des fourmis énormes vont et viennent sur le chemin ; elles sont tellement grosses et noires qu'au début, je les prends pour des scarabées. Vers 1320 mètres, le sentier fait place à une petite route d'alpage. Un tracteur nous double avec, dans sa remorque, une moisson assez inhabituelle de cinq ou six jeunes enfants. Deux cyclistes parlant français nous dépassent, puis s'arrêtent pour laisser passer une voiture. "Des Jurassiens…" dit l'homme d'un air un peu condescendant, en regardant la plaque d'immatriculation de la voiture. Puis, cherchant visiblement à impressionner sa copine, il quitte la route sur son vélo et descend à toute vitesse le long du talus… regarde ce que je sais faire, chérie… 

Alors que nous nous rapprochons du village de Wasserwendi, le paysage devient beaucoup moins sauvage. Il y a de nombreux chalets neufs de part et autre de la route, tous avec des voitures zurichoises garées devant. Wasserwendi est apparemment une destination de week-end pour citadins argentés. Devant un chalet à moitié fini, une femme est en train de raboter des morceaux de bois : Zurichoise un peu moins riche que les autres qui est obligée de mettre la main à la pâte, ou simple adepte du "do it yourself" ?

Nous atteignons Wasserwendi une demi-heure avant le départ du bus, parfait pour boire quelque chose de frais. Mais le service est tellement lent que seules 15 des 30 minutes restent lorsque mon Suure Moscht vient enfin. Nous sommes a deux doigts de louper le bus, car au moment de partir, il s'avère impossible de trouver quelqu'un à qui demander l'addition. Juste à temps, nous arrivons à payer, à traverser la route et à sauter dans le car postal qui nous conduit jusqu'à la gare de Brünig-Hasliberg. Deux minutes d'attente, et voilà le Luzern-Interlaken Express qui arrive pour nous ramener, à une allure qui n'a rien d'express, à Lucerne.
 

Tourengänger: stephen
Communities: Randonneur


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