Gisliflue

Le départ du col de Staffelegg (611m) se fait dans un brouillard à couper au couteau. D'ailleurs, jusqu'à l'arrivée sur la crête une vingtaine de minutes plus tard, je me demanderai plusieurs fois s'il ne ferait pas mieux de rebrousser chemin, l'intérêt de cette randonnée (profiter des jours doux et beaux de cet hiver bizarre) semblant compromis.

Mais non : en atteignant le Hombergegg (776m), le soleil commence à percer et un petit vent se lève, donc cela s'annonce mieux. Les arbres portent encore une petite couche de glace, ce qui donne une féérie et une lumière incroyable. Mais le revers de la médaille, c'est quand ça fond : les petits moceaux de glace se mettent à pleuvoir partout, ce qui devient rapidement plus que gênant et je dois me protéger les parties exposées (crâne, visage, mains - et appareil photo).

Enfin, quand la chaleur est bien établie et après 1h30 de marche, j'atteinds l'effleurement dégagé que constitue le Gisliflue (772m). Magnifique panorama sur le Jura argovien et la mer de nuages au-dessus du plateau. Après une longue pause au soleil, je croise mes premiers randonneurs en descendant le chemin de crête en direction de l'est.

Au sortir du massif, en entrant dans Auenstein, la randonnée devient malheureusement moins attrayante, malgré la longue marche le long de l'Aar, mais les zones industrielles de la région sont particulièrement bruyantes. Arrivée à la gare de Wildegg (356m) un peu après 13h.