Piz Buin : première à plus d'un titre

Comment inaugurer ce carnet autrement qu’en commençant par le plus haut sommet du Vorarlberg où nous vivons depuis maintenant près de trois ans. Cet objectif me titille depuis le début de l’été, mais les conditions météo exécrables du mois de juillet conjuguées à des WE – famille - en France ont rendu la chose plus difficile que prévu.
 
C’est finalement par hasard que Dominik m’appelle un soir et me demande de l’accompagner afin de pouvoir emmener sa mère et sa sœur sur ce sommet si célèbre. Comme le rythme promettait d’être tranquille, j’ai même réussi à convaincre ma chérie de nous accompagner.
 
Après un trajet en voiture jusqu'à la Bielerhöhe (attention, route payante après Partenen, la Silvretta Hochalpstrasse, plus de 30 virages, au bout d'un moment ont en a eu marre de compter), nous sommes montés le samedi en direction de la Wiesbadener Hütte où nous avons été accueillis par le magnifique sourire et la bonne humeur des jeunes serveuses du refuge. Le refuge est grand et confortable et possède une ambiance haute en couleur, aussi est-il agréable d’y passer une nuit dans le confort royal une de ses chambres à 6 lits. Le lendemain Maria, Barbara (les maman et sœur de Dominik) et Murielle ont eu droit à une initiation de randonnée glacière avec en prime un premier 3000 pour couronner le tout. Le sommet s’atteint en « escaladant », ce qui du bas de la vallée impressionne tout individu normalement constitué, mais qui n’est au demeurant qu’un énorme tas de cailloux. Pour la partie escalade, l'usage de la corde est recommandé pour les personnes sans expérience, mais pas obligatoire. Pour preuve : ces dames sont montées sans problème, seule la descente a nécessité la corde pour deux passages (dièdres/dalles) d'une dizaine de mètres chacun. Le reste de la montée au sommet s'apparente plutôt à de la rando alpine très exigeante. 
 
Au retour nous avons eu droit à une petite monté d'adrénaline. Alors que le glacier commençait à s'incliner pour rejoindre la moraine, nous avons été survolé de très près par un hélicoptère des secours en montagne qui a ensuite disparu pour se poser au bas du glacier. Ce petit épisode nous a tous rendu beaucoup plus attentif à la descente...

De retour au refuge, nous avons appris qu'il s'agissait d'un petit accident sans conséquence, ouf !

Météo et conditions : grand beau les deux jours, le glacier est assez dégagé et les crevasses sont bien visibles.

Horaire : Samedi > Bielerhöhe 15h00, Wiesbadener Hütte 17h30. Dimanche > Wiesbadener Hütte 7h00, Sommet 12h00 / 13h00, retour à la Bielerhöhe vers 18h30 après un arrêt "Apfelstrudel" au refuge.

Participants : Dominik, Maria, Barbara, Murielle et moi

Itinéraire : de la Bielerhöher jusqu'à la Wiesbadener en suivant le chemin qui longe le lac de retenu en     direction du Sud. Les panneaux sont assez nombreux pour ne pas se  tromper.

Le lendemain passage derrière le refuge, puis devant un petite chapelle en direction du Sud-Est. Suivre le balisage (cercles rouges et blanc), au niveau de la Grüne Kuppe obliquer doucement vers le fond de vallée pour traverser 2, 3 ruisseaux, contourner ensuite la Grüne Kuppe en longeant son flanc Sud. Rejoindre la moraine et monter sur le Ochsentaler Gletscher par l'extrémité Est, le long d'une une paroi rocheuse où se déversent deux superbes chutes d'eau. 
Longer le glacier par l'Est, une fois arriver à la hauteur du Signalhorn obliquer doucement vers la Buin Lücke, col entre le Petit et le Grand Piz Buin.

Au col retirer crampons piolet et emprunter la sente - raide - bien marquée qui mène au sommet du Piz Buin, deux passages d'escalade en II dans des dièdres/dalles. Anneaux en place à la sortie des deux passage clés.

Descente : même itinéraire, désescalade ou rappel dans les passages délicats.