Lötschenpass et Restipass


Publiziert von stephen , 7. August 2011 um 09:57.

Region: Welt » Schweiz » Wallis » Mittelwallis
Tour Datum: 4 August 2011
Wandern Schwierigkeit: T3 - anspruchsvolles Bergwandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: CH-VS   CH-BE 
Zeitbedarf: 2 Tage
Strecke:Kandersteg - Gasteretal - Gfellalp - Lötschenpass - Kummenalp - Restialp - Restipass - Rinderhütte
Zufahrt zum Ausgangspunkt:cff logo Kandersteg. Possibilité de continuer en bus jusqu'à Eggenschwand ou Selden.
Zufahrt zum Ankunftspunkt:Rinderhütte, téléphérique pour cff logo Leukerbad
Unterkunftmöglichkeiten:Lötschenpasshütte
Kartennummer:1267 Gemmi, 1268 Lötschental

English version here
 
La météo a joué les trouble-fête lorsque j'ai voulu aller *au Lötschenpass en juillet. L'été étant quelque peu revenu depuis le début du mois d'août, il était temps de faire une deuxième tentative.  Cette fois-ci, contrairement au mois dernier, l'arrivée à Kandersteg se passe sans problème. Pas de panne de train ni de malentendu sur l'horaire du rendez-vous à Berne, nous arrivons à Kandersteg à 9h 40 et, après dix minutes dans un petit bus plein à craquer, nous commençons à marcher à Eggenschwand. Montée le long des cascades jusqu'à Waldhaus, sentiers et pistes parfois très monotones le long du Gasterental, sous un soleil chaud qui essaie de prendre le dessus sur des nuages quand même bien accrochés aux sommets.
 
Avec le souvenir du sentier encore tout frais dans notre mémoire, nous savons que la montée jusqu'au Lötschengletscher sera rude. On a d'ailleurs rajouté quelques lacets en dessous de Gfellalp depuis le mois dernier, cela ne fait aucun doute.  A Schönbüel, où nous cassons la croûte, l'office de tourisme a installé quelques vaches paisibles à l'endroit optimal pour faire des photos sur fond de falaises et de nuages. Une demi-heure plus haut, nous atteignons l'endroit où nous avons fait demi-tour en juillet. La raison : l'orage arrivait et il n'y avait pas d'abri possible.  Cinq minutes plus tard, nous passons devant une grotte qui aurait fait un abri parfait… une minute après, une seconde grotte, mieux encore que la première ! Aujourd'hui, même si le ciel est bien bouché vers le col devant nous, la météo n'a rien d'inquiétant.
 
Pour arriver sur le Lötschengletscher, il faut descendre une pente de gravillons instables ; c'est sans danger mais la raideur de la pente empêche toute vraie maîtrise de la situation, l'essentiel étant de préserver la dignité en évitant de se trouver sur les fesses. Le glacier lui-même est entièrement recouvert d'éboulis ; on a du mal à se rendre compte qu'on marche au-dessus d'une grosse masse de glace qui se déplace, petit à petit, vers la vallée. Par-ci par-là on aperçoit la glace vive sous les cailloux ; il y a aussi des endroits où l'eau de fonte a créé des rigoles aux parois translucides, par lesquelles de petits ruisseaux s'écoulent vers la cascade en contrebas.
 
Le glacier se traverse plus ou moins à plat mais ensuite, l'itinéraire se corse et la fatigue commence à s'installer. Nous sommes montés de 1300 mètres, il en reste encore deux cents. Tout d'abord il faut monter sur la moraine, puis parcourir la crête de celle-ci sur quelques centaines de mètres. On se dirige ensuite vers le base d'une barre rocheuse qui ferme l'accès au col au-dessus. Ici il n'y a plus de sentier, il faut suivre les marques rouge-blanc peintes sur le rocher. La montée est raide, par une série de vires étroites mais jamais vraiment exposées : le rocher adhère très bien sous les pieds et il y a des câbles pour aider à se hisser dans les parties les plus raides.  Nous sommes quand même contents d'arriver sur du plat, avec la cabane en vue devant nous au milieu d'un environnement très minéral de cailloux et de dalles de couleur rouge-brun.
 
La dernière fois que je suis venu à la Lötschenpasshütte, en juillet 2005, c'était une petite cabane qui consistait en un réfectoire exigu avec un dortoir tout aussi exigu au-dessus.  Les choses ont bien changé depuis ; la cabane a été reconstruite et doit désormais faire partie des plus confortables des Alpes suisses. Salle commune tout en bois clair avec une vue magnifique vers le Lötschental et les Mischabel, dortoirs clairs et spacieux, douches chaudes, bière pression, la transformation est radicale. L'accueil est parfait, le souper vraiment excellent. Nous partageons notre table avec deux dames de Zweisimmen et un Autrichien seul qui fait de la rando itinérante à travers les Alpes bernoises… mon allemand est sérieusement mis à l'épreuve tout au long de la soirée !  Nous discutons tous ensemble de l'itinéraire du lendemain ; nous avons déjà décidé de passer par le Restipass jusqu'à Loèche-les-Bains, les trois autres hésitent entre cet itinéraire et le Gitzifurggu. La gardienne nous donne des renseignements sur ces itinéraires mais aussi sur le Ferdenpass qu'elle dit très peu parcouru. Nous restons sur le Restipass, mais il faudra revenir une autre fois pour les autres…
 
 
Vendredi matin, sept heures et demie. Je suis content de voir du ciel bleu, car les prévisions ne sont pas très optimistes : arrivée de la pluie dans le courant de la journée. Nous partons vers le sud à travers un paysage de dalles rouge-brun et de petits lacs. Le soleil du matin éclaire le Ferdenrothorn qui porte bien son nom. Le Lötschental s'étale devant nous dans toute sa longueur, avec l'immense Bietschhorn en face. Le sentier descend en lacets raides et, petit à petit, l'herbe reprend le dessus sur le rocher. Juste au-dessus de Kummenalp, une famille anglaise observe un animal : cela ressemble à une marmotte blanche, ils disent. Une ermine, peut-être ? Nous ne saurons pas, l'animal a regagné son trou et ne se montrera plus. Depuis les chalets de Kummenalp, une petite route nous conduit à Restialp, début de la montée au col. Nous nous arrêtons pour prendre le café à la terrasse du petit restaurant d'alpage, histoire de prendre des forces pour cette montée qui, sans être très raide, est longue et n'offre pas de répit. Avec les 1500 mètres de montée de la veille dans les jambes, la fatigue se fait sentir et j'ai du mal à avancer. Enfin ce n'est peut-être qu'une impression, car nous sommes largement dans les temps annoncés sur les panneaux.  
 
Le Restipass est un endroit assez particulier.  On ne peut pas dire que ce soit un beau col ; en fait, cela ressemble beaucoup à une carrière. Alors que tout autour, les montagnes sont gris ou rougeâtres, la couleur de la pierre dans les environs immédiats du col est plutôt jaune, voire blanche. Le col lui-même est un vaste replat, où cette pierre très friable a été transformée en poudre puis solidifiée par l'action de la pluie et du soleil ; on dirait du ciment, ou de l'argile. Il y a du vent au col, ce n'est pas vraiment le genre d'endroit qui donne envie de faire une longue pause, alors nous redescendons rapidement par le versant ouest.
 
Nous nous arrêtons un peu plus bas, au bord du Wysse See. Des vaches noires se baladent tranquillement autour du lac ; il y en a même une au milieu de ses eaux peu profondes. Saucisson, viande séchée, tomates, pêches… le soleil se maintient pendant que nous mangeons, mais tout autour les nuages se font plus menaçants et, de l'autre côté de la vallée du Rhône, on voit bien qu'il pleut déjà. Il faut avancer si nous voulons terminer au sec. D'abord il faut remonter d'une soixantaine de mètres, ce que nous n'apprécions que très peu, puis c'est une très longue descente en balcon, toute en douceur, qui nous conduit enfin à la Rinderhütte et son téléphérique. Nous y arrivons en même temps que les premières gouttes de pluie.

Tourengänger: stephen


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