ViaJacobi : Etape 12a, de Wabern à Riggisberg


Publiziert von stephen , 15. April 2025 um 20:01.

Region: Welt » Schweiz » Bern » Berner Voralpen
Tour Datum:12 April 2025
Wandern Schwierigkeit: T1 - Wandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: CH-BE 
Zeitbedarf: 4:45
Aufstieg: 715 m
Abstieg: 500 m
Strecke:Wabern – Kehrsatz – Niedermuhlern - Riggisberg
Zufahrt zum Ausgangspunkt:cff logo Wabern, Gurtenbahn
Zufahrt zum Ankunftspunkt:cff logo Riggisberg, Post

English version

La dernière étape de la branche nord de la ViaJacobi commence à la Fosse aux ours de Berne, puis longe la rive droite de l’Aare jusqu’au zoo de Dählhölzli, avant de passer rive gauche et de monter au-dessus de Wabern, sur les pentes du Gurten. Comme je connais déjà la promenade le long de la rivière, je décide de m’économiser une heure de marche et de commencer à Wabern (561 m), qu’on atteint facilement en tram depuis le centre de Berne. Le matin est ensoleillé et après deux ou trois lacets du sentier forestier qui monte au-dessus de la ville, j’enlève déjà ma polaire. Une trouée dans la forêt offre une belle vue vers le Palais fédéral, avec l’Aare très bleue en contrebas.

Après une centaine de mètres de montée plutôt raide, le terrain devient plus plat. Une petite route goudronnée mène vers le sud, passant à côté d’un enclos où des cochons se sont regroupés autour d’une mare boueuse et polyvalente, car elle semble servir simultanément de baignoire et de toilettes aux animaux, tout en leur fournissant de l’eau potable. Quelque centaines de mètres plus loin, un sentier étroit quitte la route sur la gauche et continue dans la même direction, en lisière de forêt. A ma gauche, des pentes boisées descendent vers la vallée alors qu’à droite, des prairies vertes parsemées d’arbres fruitiers en fleurs remontent vers le Gurten. Le bruit de fond de la banlieue remonte depuis la vallée en contrebas, sans vraiment être gênant.

Au bout de 45 minutes environ, le sentier débouche sur une rue résidentielle en haut du village-dortoir de Kehrsatz. Dans les jardins devant les maisons, les magnolias sont en train de se défaire de leurs pétales. Le chemin de randonnée balisé descend jusqu’en bas du village avant de remonter aussitôt en face : ceux qui continuent vers le sud peuvent éviter une partie de la descente et de la remontée en quittant le balisage au niveau de la Talstrasse, puis en prenant la Zimmerwaldstrasse et la Hagwiesenstrasse, au bout de laquelle on retombe sur les panneaux jaunes.

La tendance générale de cette étape est à la montée, et celle qui permet de quitter Kehrsatz est assez rude, avec 200 mètres de dénivelé en moins de deux kilomètres. La dernière maison du village est décorée avec de nombreuses banderoles pour le climat et contre la guerre, la violence, les multinationales… tout ce qui est méchant, quoi. Une des banderoles annonce Nous sommes les 99% : les méchants sont donc peu nombreux mais font beaucoup de bruit !  Plus haut, des chevaux de différentes tailles et générations occupent un pré derrière laquelle la vue s’étend jusqu’au Bantiger avec son antenne de télécommunication et les collines que j’ai traversées lors de l’étape précédente.

Cette montée raide prend fin au niveau d’une maison de retraite et du restaurant Änglischberg, le Mont aux Anglais donc, je devrais m’y sentir parfaitement bien ! Je n’avais jamais fait le rapport entre le nom du village voisin d’Englisberg et ma terre natale, et Wikipédia ne me renseigne pas davantage. La ViaJacobi snobe le village, bifurquant à droite au niveau des premières maisons pour monter vers une zone boisée. Loin au sud, les cimes enneigées de l’Oberland bernois apparaissent, mais la vue est quelque peu gâchée par des voiles de nuages élevées qui sont arrivées depuis l’ouest, cachant le soleil à moitié et atténuant les couleurs. Le sentier forestier débouche sur une petite route qui me mène au hameau d’Undere Wald (873 m), où une camionnette garée devant une ferme est décorée d’un logo représentant une pomme de terre en train de sauter de joie.

Un passage en forêt plus longue vient ensuite, d’abord en direction de l’ouest, puis vers le sud. Après un kilomètre et demi environ, le chemin ressort de la forêt, révélant un vaste panorama. Devant moi s’ouvre une vallée peu profonde, de l’autre côté duquel la terrain s’élève vers une crête boisée. Plus loin, toute la chaîne du Gantrisch ferme l’horizon. Ce serait magnifique si la lumière était meilleure. Plusieurs bancs et tables en bois sont installés à la lisière de la forêt et je m’y arrête pour manger les sandwiches et la pomme que j’ai amenés dans mon sac. Le vent s’est levé et le soleil a disparu : maintenant que je ne bouge plus, il fait frisquet et je suis obligé d’enfiler ma polaire de nouveau.

Je continue en suivant la piste gravillonnée qui descend en pente douce vers la vallée, traversant le hameau d’Obermuhlern (862 m), où quelques jolies maisons dans le style architectural de la région sont disposées autour d’un carrefour de chemins. La descente devient plus raide et l’itinéraire pédestre bifurque à droite, descendant à travers un champ où on est en train de répandre des nuages de petites granules blanches qui ressemblent à de minuscules grêlons : s’agit-il de graines ou d’engrais, je n’en sais rien. Dans le fond de la vallée, le village de Niedermuhlern (829 m) est plus grand et moins joli que son voisin Ober, et est traversée par une route assez passagère. Sur la place de village en face du café-restaurant, un marché aux bestiaux semble être en cours, avec des vaches alignées devant une petite foule. Il y a aussi des panneaux indiquant une demi-heure de marche jusqu’au Space Eyequi, j’apprends en regardant un panneau d’informations, est l’observatoire le plus grand de Suisse.

La sortie de Niedermuhlern est une montée longue mais moins raide que les précédentes, d’abord le long de la route principale, puis sur une petite route de desserte locale. Je passe devant une maison où de grandes sculptures en bois sont exposées : il y a un ours et plusieurs oiseaux de proie plus grands que nature. Le soleil a refait son apparition et le vent s’est arrêté de souffler : tout de suite il fait chaud et lourd, l’ambiance devient presque orageuse pendant un quart d’heure. Pour la première fois, à la lisière de la forêt, cette branche nord de la ViaJacobi dépasse la courbe de niveau des 900 mètres. J’arrive à un carrefour de sentiers où la ViaJacobi croise le chemin national No. 3, dit Chemin panorama alpin, qui traverse lui aussi le pays d’est en ouest et que j’ai parcouru il y a une dizaine d’années. Les deux chemins partagent le même itinéraire d’ici jusqu’à Rüeggisberg.

Je sors de la forêt à Buchweid (947 m) et continue sur une petite route qui file vers le sud entre des champs. Devant, les montagnes de l’Oberland se sont nettement rapprochées et se dressent maintenant comme un immense mur de rocher et de neige qui écrase les arbres et les maisons du premier plan. L’itinéraire traverse une route plus importante à côté d’un restaurant à Gschneit (942 m), puis monte sur une butte herbeuse où se trouve un monument et, par temps plus clair, un panorama spectaculaire. Après ma visite précédente en mai 2016 lorsque je faisais le chemin No. 3, j’ai écrit : “A Leueberg, un sentier herbeux grimpe sur une butte à une altitude de 960 mètres où, selon le balisage, se trouve le "monument Tavel". Le seul Tavel que je connais est liquide, de couleur rosée et provient du sud de la France, et je dois faire appel à mon ami Google pour découvrir que celui du monument était un écrivain bernois du début du 20ème siècle. Quelques gros arbres poussent sur la butte autour du monument (qui n'est en fait qu'une plaque) ; sous les arbres à l'ombre, quelques bancs ont attiré un certain nombre de promeneurs montés admirer la vue. En plus des Alpes bernoises dans leur quasi intégralité, le lac de Thoune est aussi visible depuis ce beau point de vue où je fais une petite pause pour boire et me reposer.”Aujourd’hui, la vue n’a pas la perfection de ce jour d’il y a 9 ans : les sommets de l’Eiger, du Mönch et de la Jungfrau sont partiellement cachés dans les nuages.

Depuis ici, la ViaJacobi et le Chemin panorama alpin poursuivent leur route ensemble jusqu’à Rüeggisberg, à ne pas confondre avec Riggisberg, ma destination du jour. Pour ajouter à la confusion, le Chemin panorama alpin continue ensuite de Rüeggisberg à Guggisberg… il y a assez d’“isbergs” pour couler le Titanic par ici ! Je passerai à Rüeggisberg pendant la prochaine étape, mais pour le moment, à une intersection de plusieurs chemins forestiers (Taanwald, 956 m), je bifurque à gauche et commence à descendre vers Riggisberg. Une ouverture soudaine dans la forêt révèle le lac de Thoune dans toute sa longueur, s’en allant vers les sommets de 4000 mètres qui ferment l’horizon. Le chemin quitte la forêt et se transforme en route à Hasli (865 m), où je n’ai pas vu l’ombre d’un lapin malgré le nom du hameau et l’arrivée imminente de Pâques. Le reste de l’étape se fait entièrement sur des routes goudronnées, mais ce ne sont que de petites routes d’alpage sans circulation motorisée à l’exception d’un tracteur. Les nuages sont partis ailleurs et la chaîne du Gantrisch est maintenant bien visible sous un ciel redevenu bleu.

Je descends au centre de Riggisberg (765 m) par un escalier raide, où je suis accompagné par un chat qui a perdu une de ses pattes arrière.  Le village est plutôt moderne et sans charme, malgré le son d’un orchestre alpestre qui sort par la fenêtre ouverte d’un café pendant que j’attends le bus. Je suis arrivé ici le 31 décembre après avoir fait la branche sud de la ViaJacobi depuis le lac des Quatre Cantons ; à présent j’ai aussi terminé la variante nord. Depuis ici, je mettrai le cap sur l’ouest, en direction de Fribourg, de Lausanne et, si j’ai le courage de refaire les dernières étapes qui sont communes avec le Chemin panorama alpin, jusqu’à Genève.

Etape précédente
 

Tourengänger: stephen
Communities: Randonneur


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