ViaJacobi : Etape 14, de Spiez à Amsoldingen


Publiziert von stephen , 24. Januar 2025 um 16:22.

Region: Welt » Schweiz » Bern » Berner Voralpen
Tour Datum:28 Dezember 2024
Wandern Schwierigkeit: T1 - Wandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: CH-BE 
Zeitbedarf: 3:45
Aufstieg: 400 m
Abstieg: 390 m
Strecke:Spiez – Spiezmoos – Strättligburg - Amsoldingen
Zufahrt zum Ausgangspunkt:cff logo Spiez
Zufahrt zum Ankunftspunkt:cff logo Amsoldingen, Kreuz

English version

Depuis des années, la période des fêtes de fin d’année a été plutôt printanière : plus d’une fois, nous avons pu marcher sans polaire et faire la sieste allongés sur l’herbe.  Les derniers jours de 2024 ont été très différents, avec une vraie météo hivernale : température en dessous de zéro, brouillard épais en plaine et un petit saupoudrage de neige pour nous rappeler à quoi ressemblaient les Noëls d’il y a vingt ans. Malgré la météo et un déménagement qui occupe une bonne partie de mes congés, nous trouvons le temps de faire quelques randonnées plutôt courtes, dont deux étapes de la ViaJacobi, que j’ai laissée à Merligen au début du mois d’octobre.

Les puristes insisteraient pour relier Merligen à Spiez en bateau et nous l’aurions volontiers fait, mais il y a peu de courses à cette saison et l’horaire ne colle pas du tout avec nos plans : c’est donc en train que nous arrivons à Spiez. Depuis l’esplanade devant la gare, le lac est complètement invisible, englouti par le brouillard. L’animation satellite de l’app MétéoSuisse nous promet pourtant que le brouillard se dissipera aux alentours de midi, il y a donc de l’espoir. Faux espoir dans la réalité, car la grisaille persiste toute la journée, nous privant de toute vue, si ce n’est celle des arbres couverts de givre.

Nous descendons de la gare vers le vieux quartier de Spiez, au bord du lac, et rejoignons la ViaJacobi à l'endroit où elle arriverait en bateau depuis Merligen, si seulement il y avait des bateaux. Un escalier et une ruelle pavée et escarpée nous mènent rapidement au château (574 m) qui domine le lac ; certaines parties de l'édifice datent du XIIIᵉ siècle. De manière inattendue, le château est entouré de vignobles : je ne me souviens pas avoir déjà goûté du vin de l'Oberland bernois. Vue depuis a colline au-dessus du château, l'eau forme un arrière-plan gris plutôt morne derrière les rangées ordonnées de vignes : par beau temps, la vue s'étendrait loin le long du lac en direction d'Interlaken, avec des montagnes bordant ses rives des deux côtés.

Laissant les vignes derrière nous, nous suivons un sentier qui traverse le flanc sud du Spiezberg boisé, croisant de nombreux promeneurs de chiens de toutes formes et tailles, puis qui descend, glissant par endroits en raison de la neige gelée, pour traverser la grande route à Spiezmoos (620 m). Nous passons sous la ligne de chemin de fer reliant Berne à Interlaken, puis tournons à droite sur une route étroite qui serpente entre des champs enneigés, à peu près horizontalement, jusqu'à ce qu'un sentier bifurque sur la droite et continue parallèlement à la route à travers une bande étroite de forêt. Avec une visibilité aussi mauvaise, nous pourrions être au milieu de nulle part, seuls le bruit des trains qui passent juste sur notre droite nous rappelle que la rive sud du Thunersee, entre Spiez et Thoune, est une succession quasi ininterrompue de villages et de banlieues.

Depuis le hameau de Riedern (634 m), l'itinéraire officiel de la ViaJacobi redescend au bord du lac, puis traverse le village d'Einigen sur la route. Peut-être y a-t-il quelque chose d'intéressant à voir à Einigen pour justifier ce tronçon asphalté, mais nous décidons de prendre un itinéraire un peu plus long et plus rural, en bifurquant sur la gauche en direction de Lattigen, puis, quelques centaines de mètres plus loin, en tournant à droite sur une piste qui se dirige vers le nord-ouest à entre des champs. Rien n’indique que le brouillard va se lever comme promis alors que nous continuons par la ferme de Moosegg (658 m). Un chien surgit de derrière une grange, aboyant en courant vers nous, puis disparaît tout aussi soudainement : apparemment, nous ne constituons pas une menace suffisamment importante pour mériter son attention.

Un autre tronçon en forêt nous mène à l'extrémité nord d'Einigen, où nous rejoignons l'itinéraire officiel juste avant qu'il ne traverse la rivière Kander sur une passerelle étroite au-dessus d'une gorge rocheuse. De l’autre côté de la rivière, un sentier raide en lacets nous fait sortir de la vallée étroite. Nous commençons à avoir faim, mais trouver un endroit sympathique pour manger par ce temps ne sera pas chose simple. Nous choisissons un banc appuyé contre le mur en bois d’une grange : une fois déneigé ce n’est pas trop inconfortable, mais nous avons vite froid maintenant que nous ne bougeons plus, et nous mangeons rapidement. En repartant, nous avons tous les deux les doigts engourdis après avoir retiré nos gants pour manger, et il faudra un bon moment avant qu'ils ne se réchauffent à nouveau.

Le sentier monte ensuite jusqu'à la base d'une tour carrée en pierre, vestige d'un château du XIIIᵉ siècle (Strättligburg, 656 m). Un panneau d'information un peu plus loin nous apprend que la région a appartenu à la Bourgogne à l’époque médiévale, bien qu'il ne soit pas clair s'il existe un lien entre cette occupation bourguignonne et le château. En laissant la tour en ruine derrière nous, nous suivons un sentier qui longe une petite crête herbeuse bordée d'arbres qui ont l’air très anciens, avec des fermes en contrebas sur la gauche et une zone résidentielle sur la droite. Ce paysage renforce l’impression de grand froid, et lorsque nous voyons un panneau indiquant qu'il ne reste qu'une heure de marche jusqu'à la périphérie de Thoune – où nous pourrions trouver un bus bien chaud – il est tentant d'abandonner pour aujourd'hui. Nous décidons quand même de continuer jusqu’à Amsoldingen, avec nos doigts qui reprennent enfin vie, douloureusement avec la chaleur qui revient.

Depuis un moment, le bruit d'une autoroute se fait entendre de plus en plus fort sur la gauche. Nous descendons dans la vallée à gauche de la crête et passons sous l’autoroute, avant de remonter lentement à travers la forêt, le bruit diminuant petit à petit. Le brouillard reste toujours aussi épais– les prévisions météo étaient complètement fausses – et nous ne pouvons qu'imaginer à quoi ressemblerait la vue par une journée ensoleillée. Le Stockhorn, aussi emblématique de l’horizon thounois que le Pilatus à Lucerne, doit être juste au-dessus de nous, mais nous ne voyons que des pâturages blancs, des arbres blancs et du brouillard gris.

Au village d'Amsoldingen (637 m), où nous arrivons avec dix minutes d'avance sur le prochain bus pour Thoune, nous décidons que cela suffit pour aujourd'hui. Je parie que le soleil apparaîtra soudainement dès que nous monterons dans le bus, mais il n’apparaît pas, et pendant tout le trajet de retour à Lucerne, c’est un paysage réduit à un néant blanc qui défile devant la fenêtre du train, la neige qui recouvre sol se fondant de manière imperceptible dans le brouillard blanc.

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Tourengänger: stephen
Communities: Randonneur


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