ViaJacobi : troisième étape, de Tägerschen à Fischingen


Publiziert von stephen , 11. Februar 2024 um 13:57.

Region: Welt » Schweiz » Thurgau
Tour Datum: 4 Februar 2024
Wandern Schwierigkeit: T1 - Wandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: CH-TG 
Zeitbedarf: 3:45
Aufstieg: 320 m
Abstieg: 220 m
Strecke:Tägerschen – St. Margarethen – Sirnach – Oberwangen - Fischingen
Zufahrt zum Ausgangspunkt:cff logo Tägerschen
Zufahrt zum Ankunftspunkt:cff logo Fischingen, Kloster

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La journée ne commence pas sous les meilleurs auspices. Il fait froid à Lucerne, il y a du brouillard et, d’après ce que je vois sur l’animation satellite, ça risque d’être pareil du côté de la Thurgovie. En arrivant à la gare, je découvre que mon train pour Zürich a été annulé, et ce n’est que trois heures plus tard que j’arrive enfin à Tägerschen, où j’ai abandonné le chemin national No. 4 en septembre dernier. Pour compléter le scénario pessimiste, je me rends compte que j’ai oublié mon appareil photo à la maison… ou plutôt, par mégarde, j’ai pris un vieil appareil qui n’a plus de batterie ni même de carte mémoire depuis des années. Je devrai me contenter de mon téléphone pour les photos du jour.

Heureusement, la météo est nettement meilleure que prévu : il y a du soleil et, malgré un petit vent frisquet, il fait plutôt beau. Depuis la petite gare de Tägerschen (550 m), une piste gravillonnée me ramène en dix minutes au carrefour où j’ai quitté la ViaJacobi, sous une grande croix sur laquelle une grande statue dorée de Jésus rutile au soleil. 

Dès le début de l’étape, je remarque une bizarrerie au niveau du balisage. En plus des panneaux jaunes habituels, il y a des panneaux métalliques bien plus anciens qui indiquent des temps de marche nettement plus courtes. Le panneau jaune devant la gare indique 4 heures et 20 minutes jusqu’à Fischingen, alors que le vieux panneau que je vois dix minutes plus tard indique 3 heures et demie. Cette divergence persiste jusqu’à Fischingen, mais la différence entre les deux indications diminue peu à peu, jusqu’à ne faire plus que 15 minutes d’écart.

Sans être spectaculaire, la première heure de l’étape est tout à fait plaisante. J’avance vers le sud sur des pistes forestières et des petites routes goudronnées, à travers un paysage composé de champs, de bosquets et de fermes nichées dans les creux du terrain légèrement vallonné. Seul un ensemble de citernes servant probablement au stockage du mazout dérange dans ce paysage, mais je les laisse rapidement derrière moi. Loin devant, pour la première fois depuis le début de la ViaJacobi, je vois de vraies montagnes : cette rangée de sommets en forme de Toblerone, là-bas vers le sud-est, doit être les Churfirsten, même si je ne me serais pas attendu à les voir depuis ici.

L’idylle bucolique prend fin au bout d’une heure à St. Margarethen (505 m). Depuis ici, l’itinéraire suit la vallée de la rivière Murg, en passant par toute une enfilade de petites villes. En planifiant la randonnée, je me suis dit que cette partie risquait de ne pas être la plus belle… et je ne me suis pas trompé. Pendant près d’une heure le chemin, le plus souvent goudronné, suit le bord de la rivière à travers des zones tantôt résidentielles, tantôt industrielles, où il n’y a rien d’intéressant à voir. Les paysages industriels anciens peuvent être fascinants, mais ce n’est pas le cas ici, où il s’agit plutôt de constructions modernes en tôle. 

En raison de mon départ tardif, il est déjà une heure de l’après-midi et je dois manger malgré la laideur des environs. Je casse la croûte assis sur un banc entre la rivière et une grande surface de bricolage : il y a eu mieux. Le chemin est pourtant assez fréquenté par les locaux : soit ils trouvent l’endroit moins désagréable que moi, soit c’est parfait pour faire faire pipi au chien familial. Plusieurs d’entre eux me regardent d’un œil méfiant : peut-être qu’ils me prennent pour un pèlerin un peu fou avec ma saucisse, ma soupe et mon fromage.  

Après St. Margarethen, Münchwilen et un passage sous l’autoroute, le paysage urbanisé redevient plus campagnard à la sortie de Sirnach, où le chemin passe sous un viaduc de chemin de fer avant de s’engager dans une petite vallée boisée. A Wiezikon, l’itinéraire longe un étang où des canards tournent en rond, attendant sans doute qu’un promeneur leur donne un peu de pain, en dépit des panneaux interdisant de les nourrir. A l’autre bout de cet étang, je suis irrité de voir que juste au moment où je retrouve la campagne, les panneaux de balisage me ramènent sur le goudron, sur lequel je dois marcher pendant deux kilomètres à travers les hameaux de Wies (560 m) et d’Anwil (563 m).

Jusqu’à ce point, l’itinéraire du jour a été presque entièrement horizontal, avec à peine 100 mètres de dénivelé en plus de 10 kilomètres. Les 90 minutes restantes demandent nettement plus d’effort physique. Peu après Anwil, un panneau indique qu’il y a un nouvel itinéraire, sans doute pour éloigner le chemin de la route principale. Cela explique peut-être la différence entre les temps indiqués sur les vieux panneaux et les nouveaux. Une montée courte mais raide m’amène au hameau de Bürglen, puis je prends une série de petites routes et de pistes forestières, avant une descente raide jusqu’à Oberwangen (587 m), avec sa petite église sur une butte herbeuse au milieu du village. Un peu plus loin, un panneau cloué sur le mur d’une grange m’invite à “Enjoy a Fabulous Las Vegas Hangover”.  Quelques mètres plus loin, un panneau au-dessus de la porte d’entrée d’une maison tout à fait ordinaire est marqué “CASINO”. Mais que se passe-t-il au juste dans ce village aux apparences tranquilles ?

Après une nouvelle montée, plus raide et plus longue que la précédente, je me trouve enfin sur un vrai sentier pour la première fois depuis le début de l’étape. Ce sentier grimpe en forêt pour atteindre le point culminant de la journée à une altitude de 680. En quittant la forêt peu après ce point, la vue s’ouvre sur le village de Fischingen, avec son ancien monastère devant un arrière-plan de collines boisées. De nouveau sur du goudron, je descends jusqu’au village, que j’atteins à son extrémité nord. Il faut encore une dizaine de minutes de marche pour remonter la rue principale – plutôt tristounette avec ses restaurants et hôtels fermés sans doute depuis longtemps – jusqu’au monastère, qui sert désormais de Seminarhotel et de brasserie. 

Sur un itinéraire d’une trentaine d’étapes qui traverse tout le pays de part en part, il y aura inévitablement des parties moins intéressantes que d’autres, avec des paysages qui n’en sont pas vraiment. Heureusement, la prochaine étape me fera découvrir des paysages un peu plus montagnards, entre Fischingen et la vallée de la Töss.

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Tourengänger: stephen
Communities: Randonneur


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