Gibel, une bosse herbeuse insignifiante avec une vue étonnante


Publiziert von stephen , 8. Juli 2023 um 17:26.

Region: Welt » Schweiz » Obwalden
Tour Datum:25 Juni 2023
Wandern Schwierigkeit: T2 - Bergwandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: Westliche Melchtaler Alpen   CH-BE   CH-OW 
Zeitbedarf: 4:15
Aufstieg: 1115 m
Abstieg: 290 m
Strecke:Brünigpass – Gibel – Käserstatt
Zufahrt zum Ausgangspunkt:cff logo Brünig-Hasliberg
Zufahrt zum Ankunftspunkt:cff logo Hasliberg Wasserwendi, Twing

English version
 
Sur les hauteurs du Haslital, à la frontière des cantons d'Obwald et de Berne, le Gibel (2036 m) est un sommet arrondi et herbeux qui permet de profiter d’un panorama grandiose sans trop d’effort et sans aucune difficulté. La plupart des gens y montent depuis la station de télécabine de Käserstatt, d'où l'on accède au sommet en un peu plus d'une heure et avec moins de 300 mètres de dénivelé. J'ai choisi un itinéraire plus long : une randonnée de 16 jours m'attend dans un peu plus d'un mois et je dois soigner ma condition physique, ce qui devient de plus en plus difficile chaque année, c’est un peu comme si je vieillissais... Malgré les 1100 mètres de montée, cela reste une randonnée facile, à la limite du T1 et du T2.

Une journée très chaude est annoncée, je fais donc l'effort de me lever tôt et je suis prêt à partir de la station Brünig-Hasliberg (1008 m) peu après 9 heures du matin, après un trajet en train de 55 minutes. La randonnée commence par 200 mètres de marche désagréable le long de la route Lucerne-Interlaken, étroite et très fréquentée, mais bientôt une piste se dégage à la droite, traverse la ligne de chemin de fer sur un passage à niveau et commence à monter doucement à travers la forêt. La quasi-totalité de la montée se fait sur des pistes faciles, avec quelques sections de routes d’alpage goudronnées ou en béton. L'itinéraire est agréablement frais et ombragé en cette chaude journée de juin, la lumière directe du soleil étant bloquée la plupart du temps soit par les arbres, soit par le versant abrupt de la montagne qui surplombe le chemin. Bien que la première heure se déroule principalement en forêt, ce n’est jamais monotone :  il y a suffisamment d'ouvertures dans les arbres pour profiter de jolies vues vers le Lungerersee turquoise et les montagnes qui se trouvent au-delà.

Il y a un ou deux endroits où il faut faire attention à ne pas se tromper de direction. Au-dessus d'Unghüri (988 m), on traverser un pâturage pentu au milieu duquel se trouve une étable solitaire. Il n'y a pas de sentier ici, et les poteaux de balisage en bois sont couchés dans l’herbe longue, à moitié invisibles. Il faut contourner le bâtiment par la gauche, puis monter tout droit vers le haut du pâturage, où la trace du sentier est tout juste visible.

Plus haut, à un croisement de chemins et de routes d’alpage à 1398 m, le risque de se tromper est bien plus important. Une large piste carrossable bifurque sur la droite et s'enfonce dans une vallée en direction d’un groupe de chalets, et le panneau de balisage semblent indiquer cette direction. En fait, en y regardant de plus près, le panneau indique une direction très légèrement à gauche de la piste, vers la lisière de la forêt au-dessus, où une grande flèche rouge et blanche sur un arbre indique la direction à suivre. Je me serais trompé ici : heureusement, une jeune femme qui me précède depuis un moment a fait la même erreur et, après avoir fait demi-tour quelques centaines de mètres plus loin, nous remet tous les deux sur le droit chemin avant de repartir devant moi, en direction du Güpfi.

C'est ici que commence la partie la plus physique de la randonnée. Elle ne dure pas longtemps, mais le chemin est escarpé pendant une quinzaine de minutes, longeant d'abord la lisière d'un bois, puis montant tout droit à travers des pâturages où des vaches broutent de part et d'autre du sentier et (comme d'habitude) sur le sentier lui-même. La récompense de l'effort physique est la vue vers le sud : au-delà de la vallée que j'ai failli remonter par erreur, les premiers sommets enneigés et les glaciers de l'Oberland bernois font leur apparition. Il n'est encore que 11 heures du matin et la brume de chaleur n'a encore rien enlevé à la limpidité de l'air. À Schild (1580 m), il y a une belle aire de pique-nique ombragée, qui ferait un bon endroit pour une pause déjeuner pour ceux qui suivent cet itinéraire en partant une heure plus tard que moi.

Moins raide désormais, un chemin caillouteux m'amène en longs lacets à Unterhornalp (1738 m), où cinq ou six jeunes bovins ont été parqués dans un enclos qui correspond essentiellement au chemin de randonnée, plus un peu d'herbe sur son côté gauche. Les animaux n'ont pas l'air très contents de ma présence et m'escortent de manière passive-agressive jusqu’à l’autre bout de l’enclos. Avec les sommets bernois derrière moi, la vue ici est marquée par la pyramide du Güpfi, intimidante par sa hauteur et sa pente, et par la tour rocheuse du Horn. Heureusement, aucun de ces obstacles ne se trouve sur ma route aujourd'hui.

Alors que le sentier tourne à nouveau vers le sud, le Gibel apparaît pour la première fois, un dôme herbeux qui n'est plus très loin. Je passe au-dessus d'une ferme au nom minimaliste de Berg (1832 m), au milieu d’un parterre de fleurs alpines, avec vue sur la vallée sauvage, profonde et presque inhabitée du Klein Melchtal. Les 60 derniers mètres des pentes herbeuses sous le sommet sont de nouveau un peu plus raides, mais moins qu'on pourrait le penser en regardant d'en bas. J'atteins le sommet (2036 m) presque exactement 3 heures après être descendu du train, soit une demi-heure de moins que l'heure indiquée à la gare. J'ai chaud et collant de transpiration, mais je suis plutôt content de ma performance physique.

Je n'ai pratiquement pas vu d'autres randonneurs jusqu'à présent, mais la zone autour de la croix sommitale en bois est assez fréquentée. Il y a aussi beaucoup de mouches, alors je n’s tarde pas trop et descends un peu plus bas pour manger mon repas et profiter de la vue en toute tranquillité. Et quelle vue ! Vers le sud, au-delà de la profonde tranchée du Haslital, la roche se dresse au-dessus de la forêt, puis cède la place aux glaciers qui dégringolent des plus hautes montagnes de l'Oberland bernois. Le Wetterhorn, qui culmine à 3700 mètres, est le plus visible, avec le glacier de Rosenlaui qui descend à sa droite. À l'est, la vaste étendue blanche du glacier de Trift est entourée par les sommets situés entre le Grimselpass et le Sustenpass : là aussi, les "3,000" ne manquent pas. Et vers le nord, bien que moins élevés et non recouverts de neige ou de glace, les sommets déchiquetés entre le Haslital et le Melchtal sont eux aussi de vraies montagnes. Il est difficile d'imaginer une autre montagne aussi facile d'accès qui offre un panorama aussi étonnant et varié. Le seul bémol est que l'air est devenu brumeux et que les montagnes ne sont plus aussi nettes qu'elles l'étaient 90 minutes plus tôt.

Toutes les fêtes ont une fin, et la courte descente vers Käserstatt est assez décevant. Le sentier est facile, horizontal ou en légère descente, raviné ici et là par le passage de trop nombreuses paires de chaussures de marche. Je me retrouve au milieu d'un grand groupe familial - ou peut-être de plusieurs groupes, c'est difficile à dire - composé de grands-parents, de parents, de chiens et d'enfants. Ils doivent être une vingtaine, et je n’arrive ni à les laisser derrière (trop chaud, trop fatigué pour aller plus vite), ni les laisser prendre de l'avance car ils s'arrêtent sans cesse pour parler, pour laisser les plus lents les rattraper, pour prendre des photos... Une femme se met à yodler, ce qui est très sympathique, mais devient un peu agaçant au bout d'un moment. Des vaches posent pour la photo sur fond de glaciers bernois, c’est tout juste sorti d’un tableau de Ferdinand Hodler.

A Käserstatt (1827 m), j’ai deux options pour rejoindre l'arrêt de bus de Wasserwendi, 600 mètres plus bas. Je pourrais bien sûr descendre à pied en 90 minutes environ, mais c'est un itinéraire que j'ai déjà parcouru, et dans la chaleur de l'après-midi, j'opte pour l'option paresseuse des œufs. Je sais que je vais louper un pus à quelques minutes près, mais ce n’est pas grave, je trouverai une terrasse pour boire une bière. Ce n’était peut-être pas le choix le plus heureux que j’ai jamais fait : la télécabine me dépose à un endroit où il y a un parking, un arrêt de bus, un restaurant fermé, et rien d'autre. Le bus vient de partir et le prochain bus est dans 59 minutes. L’attente est longue et pas très intéressante, dans un abribus couvert de graffitis. Heureusement, le Luzern-Interlaken Express dans lequel je monte une heure et demie plus tard dispose d'un Bistrowagen...

Tourengänger: stephen
Communities: Randonneur


Minimap
0Km
Klicke um zu zeichnen. Klicke auf den letzten Punkt um das Zeichnen zu beenden

Galerie


In einem neuen Fenster öffnen · Im gleichen Fenster öffnen

T3
20 Mai 09
Chingstuel, Gibel · Shepherd
T3
4 Sep 20
Giswil - Höh Grat - Brünig · kopfsalat
WS
13 Feb 22
Skitour Gibel · Schneemann
T2
15 Mai 10
Hüttstett 1662m (mit Hunden) · Lulubusi
WS-
22 Jan 19
Gibel · bernat

Kommentar hinzufügen»