Bärgerlaui

Au-dessus de la mer de nuages : très tôt dans la montée en bus vers Walenstadtberg (790m), nous passons la limite des nuages et profitons d'un ciel bleu éclatant. Je pars en fait du centre du village, alors que beaucoup montent encore un peu jusqu'à la clinique. Je suis d'ailleurs étonné de voir une demi-douzaine de personnes dans la montée vers l'alpe, surtout qu'elles ont toutes un rythme bien rapide...

Je prends donc le chemin du Bärgerlaui, un passage assez vertigineux entre 2 parois, dont on se demande bien comment il a été découvert. Le dénivellé est fort, et malgré l'ombre des falaises, je transpire bien vite. On évolue tout le temps dans la forêt, jusque juste avant d'atteindre l'Alp Tschingla (1528m). Elle est évidemment fermée, mais je retrouve quand plusieurs personnes qui lézardent au soleil, avec les Churfirsten dans le dos et surtout le Walensee caché par une épaisse brume.

Je ne m'attarde pas et prends le large chemin, en légère descente, jusqu'à Lüsis (1272m). Il y a toujours quelques randonneurs isolés que je croise, et évidemment un peu plus de présence humaine à Lüsis. Mais je traverse le village sans m'arrêter, continuant plus ou moins en ligne de niveau sur le Ahorenweg. En me coignant à la paroi du Chammbode, je me réoriente pour basculer sur Verachta (1222m), minuscule hammeau quand même habité.

A partir d'ici, c'est une descente assez directe et pentue, au milieu d'une forêt de hêtres, dont les feuilles mortes tapissent le chemin. Heureusement, il y a peu de pierres cachées et j'avance rapidement. Mais, les mètres en moins me rapprochent de plus en plus de la limite des nuages, que j'atteins un peu avant Tscherlach (440m).

En passant dessous, il fait tout de suite plus froid, et l'intérêt de cette rando a beaucoup perdu. Je trace au milieu des vignes, avant de pénétrer dans Walenstadt (425m). J'avais déjà pris la longue ligne droite entre le centre du village jusqu'à la gare, il faut encore en passer par là...