Du nord au sud : Vingt-cinquième étape, d’Isone à Lugano


Publiziert von stephen , 26. Februar 2020 um 20:22.

Region: Welt » Schweiz » Tessin » Sottoceneri
Tour Datum:23 Februar 2020
Wandern Schwierigkeit: T1 - Wandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: Gruppo San Jorio-Monte Bar   CH-TI 
Zeitbedarf: 6:00
Aufstieg: 730 m
Abstieg: 1120 m
Strecke:Isone - Gola di Lago - Bigorio - Tesserete - Lugano
Zufahrt zum Ausgangspunkt:cff logo Isone, Paese
Zufahrt zum Ankunftspunkt:cff logo Lugano

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Nous voilà arrivés dans cette période de l'année où le soleil commence à chauffer le fond de l’air et où chaque enchaînement de deux ou trois beaux jours fait rêver d’un printemps précoce. Bien entendu, nous ne sommes pas dupes : nous savons tous que l’hiver reviendra nous punir en mars ou en avril, si ce n’est dès la semaine prochaine !

En ce week-end de février, le temps est annoncé au beau fixe du côté sud de la chaîne alpine, même si une petite bruine vient rafraîchir un peu les fêtards du carnaval à Lucerne. Je prends le train un peu après 7 heures 30 et, après des changements un peu serrés à Bellinzone et à Rivera, je suis prêt à reprendre mon périple nord-sud vers dix heures et quart à Isone, où j'ai quitté le Trans Swiss Trail début janvier. J'ai terminé l’étape précédente avec un tendon d'Achille  douloureux et la douleur n'a pas complètement disparu, même si elle a considérablement diminué. Le chemin jusqu’à Lugano est long : mon tendon tiendra-t-il le coup ? Le sapin de Noël qui faisait un peu tache au milieu des palmiers d'Isone en janvier a été retiré, ça sent sérieusement le printemps. 

L’étape commence par une courte descente depuis le village jusqu'au fond de la vallée, suivie immédiatement par la montée la plus sérieuse de la journée. Tout est quand même relatif : Isone se situe à presque 750 mètres d’altitude et le point culminant de l’étape dépasse à peine les mille mètres. Au milieu de cette montée, la chaleur de la matinée est déjà suffisante pour que je quitte ma polaire : je ferai le reste de l’étape en T-shirt.

Le sentier remonte le long du versant boisé au-dessus de la vallée du Vedeggio et j’avance lentement vers le sud à travers une forêt où l’essence prédominante est le bouleau. Vers l’ouest, les montagnes les plus élevées sont saupoudrées de neige, mais l’ambiance générale est tout sauf hivernale. Par des bois et les clairières, j'arrive bientôt au hameau d’alpage de Muricce (950 m), où la vue se dégage vers le nord. Le sentier plonge à nouveau sous le couvert de la forêt et serpente à flanc de la colline, avec une tendance générale à la montée entrecoupée de petites descentes pour passer des ravins.

Après environ une heure et demie, j'atteins la cuvette marécageuse de Gola di Lago (972 m) où, malgré son nom, il n'y a aucune trace d’un lac, sans doute asséché et disparu depuis longtemps. Pour la première fois depuis mon départ d'Isone, je commence à voir d'autres personnes : le parking de Gola di Lago semble être un point de départ prisé pour des balades en famille, à pied en VTT. Vers l’est, c’est la grosse masse arrondie du Monte Bar qui domine la vue.

Je poursuis mon chemin par une alternance de pistes d’alpage et de sentiers plus étroits à flanc de colline, jusqu'à ce que j'atteigne un petit tertre juste au-dessus du hameau de Condra. L'herbe est sèche, le soleil chauffe bien, la vue vers le sud-est est superbe… tout indique que et c'est l'heure du déjeuner. Sur la crête qui ferme l’horizon - et qui doit marquer la frontière entre la Suisse et l'Italie - un sommet en particulier ressemble curieusement à la Pierre Avoi, au-dessus de Martigny dans la vallée du Rhône. Je déguste une salade de coquillettes et de saucisson, accompagnée de fromage et suivie de quelques carrés de chocolat, et je passe une demi-heure plus qu’agréable à profiter du soleil et du panorama.

Reprenant ma route, je descends entre les maisons de Condra (1008 m), qui semblent toutes avoir été transformées en résidences secondaires. Vient ensuite un passage plutôt raide suit, sur un sentier pierreux qui descend en lacets jusqu’au couvent de Santa Maria dei Frati Cappucini. Depuis le couvent, un chemin de croix très tessinois avec ses pavés et ses petites chapelles descend jusqu'aux ruelles étroites bordées de vieilles maisons du beau village de Bigorio.

Le caractère de la randonnée change radicalement ici, car Bigorio marque la limite de l’agglomération de Lugano, dont les maisons ont investi tous les versants escarpés qui entourent la ville. Bigorio est encore un village de montagne, mais il fait vite place à Tesserete, clairement banlieusard. Au milieu des villas somptueuses et des palmiers, j’ai presque l'impression de me retrouver à nouveau à Menton, à la fin de ma Grande Traversée des Alpes de l'été dernier ! Un panneau indique encore deux heures et demie de marche pour atteindre Lugano : j'envisage brièvement de terminer l'étape en bus, avant de décider de continuer à pied. Une large piste m’emmène vers une colline boisée qui bloque la ligne la plus directe de Tesserete à Lugano, puis la contourne du côté est. L’ambiance est un peu celle d’un parc semi-sauvage, ni complètement campagnard, ni complètement urbain. Je m'attendais à ce que tout le reste de l’étape soit en descente et suis donc surpris de me retrouver devant une montée raide de quelque 150 mètres, ce qui donne un peu plus de sérieux aux statistiques de la journée en termes de dénivelée.

Je suis un peu à court de forme physique en ce début de saison et cette montée draine toute l’énergie qui me restait. Je sens également une ampoule qui se développe sous mon gros orteil gauche et mon mollet gauche me fait mal : j’ai dû compenser inconsciemment pour épargner mon tendon d’Achille douloureux, de sorte que maintenant, ce sont toutes les autres parties de ma jambe et de mon pied gauche qui font mal ! Je monte jusqu'à la chapelle de San Bernardo (706 m), d'où j'espérais bénéficier d’une vue parfaite sur Lugano avec son lac et ses montagnes, mais la surface du lac est invisible en raison d’une brume de chaleur épaisse.

Je descends jusqu’à Comano (504 m), où la ville prend définitivement le dessus et où le balisage se termine. La dernière heure de marche se fait par un enchaînement de rues résidentielles et de petits parcs. En contrebas sur ma gauche, le son de chants et de tambours remonte depuis le stade du Cornaredo, où un match de football vient de commencer. Quand j'arrive enfin à la gare, mes jambes sont en compote et l'ampoule sous mon gros orteil me fait comprendre que j’ai un peu trop forcé… j'aurais peut-être quand même dû prendre le bus depuis Tesserete, au lieu de faire l’intégralité de cette étape de 21 kilomètres à pied.

Selon mon topo-guide acheté il y a une douzaine d’années, Lugano marque la fin du Trans Swiss Trail. Mais les éditions plus récentes ainsi que le site de Suisse Mobile comportent deux étapes supplémentaires, prolongeant l’itinéraire national No. 2 jusqu’à Mendrisio… il va falloir revenir donc !

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Tourengänger: stephen


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