Aventure près du Plan de Tcholeire

Comme ma femme handicapée par une sclérose en plaques n'avait pas pu m'accompagner dans mes randonnées, nous avons décidé d'aller le 5 août voir les lieux en nature et d'un peu plus près.

Je l'ai donc amenée en voiture au terminus du chemin carrossable vers Challand d'où elle a pu voir le début de ma randonnée vers le Beaufort et jouir d'une magnifique vue sur le Mourin. Nous sommes allés ensuite vers mon point de départ pour la Pointe de Barasson et avons choisi de faire quelques pas en direction du Plan de Tcholeire.

Ma femme a dû s'arrêter plusieurs fois pour se reposer dans la montée et nous avons fait une pause plus longue en haut d'une petite côte. Pendant que ma femme restait à cet endroit pour apprécier la vue sur la région du Grand-St-Bernard, j'ai continué seul le cheminement jusqu'au lac pour voir si cela était encore possible pour ma femme et si cela en valait la peine.

Sur le chemin du retour je me suis aperçu que je n'avais plus mon appareil de photo. Ne sachant où j'aurais pu l'avoir perdu, je suis retourné plusieurs fois jusqu'au lac, redescendu et remonté la petite côte plusieurs fois, allant jusqu'à l'endroit approximatif où je me rappelais avoir pris la dernière photo, mais rien à faire, l'appareil restait introuvable.

Il a donc fallu se résigner et nous sommes retournés à la voiture en fin de journée, tristes de la perte.

La semaine suivante, le temps fut épouvantable (ce fut le moment où la ligne CFF fut coupée plusieurs jours entre Fribourg et Berne), la neige tomba aussi jusqu'à basse altitude.

Ce n'est donc que le 14 août que je pu profiter d'un temps variable pour retourner sur les lieux, faisant un trajet de 280km aller et retour. Je refis lentement la promenade, une demi-douzaine de fois entre le haut de la côte et le lac ou entre le haut de la côte et le ruisseau, notant attentivement où je passais, regardant partout entre les pierres. Vers le soir je n'avais toujours rien trouvé. Je suis allé chercher mon sac, déçu et triste, redescendis la côte et brusquement, je vis à moins d'un mètre de moi un objet noir dans un petit trou entre des pierres: c'était l'étui avec mon appareil dedans. Ne comprenant pas pourquoi je ne l'avais pas vu plus tôt, j'ai fait le tour de ce petit amas de pierres, le regardant de tous les côtés. J'ai alors pu constater qu'il était impossible de voir mon appareil depuis plus d'un mètre et encore seulement si l'on était du bon côté.

L'appareil n'avait subi aucun dommage malgré les intempéries et j'ai fait encore plusieurs milliers de photos depuis ce moment.

Bref il ne faut jamais désespérer!