Du Schächental au Muotatal par le Chinzig Chulm


Publiziert von stephen , 15. Juli 2013 um 20:23.

Region: Welt » Schweiz » Uri
Tour Datum:14 Juli 2013
Wandern Schwierigkeit: T2 - Bergwandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: CH-SZ   CH-UR 
Zeitbedarf: 6:00
Aufstieg: 560 m
Abstieg: 1550 m
Strecke:Biel – Chinzig Chulm – Seenalp – Liplisbüel - Muotathal
Zufahrt zum Ausgangspunkt:cff logo Bürglen, Brügg, bus depuis cff logo Altdorf
Zufahrt zum Ankunftspunkt:cff logo Muotathal, Hintere Brücke, bus pour cff logo Schwyz

English version here

Il existe plusieurs manières de passer du Schächental dans le canton d'Uri au Muotatal schwyzois. Pour ce dimanche chaud et ensoleillé, je choisis la traversée la plus facile, celle qui passe par le Chinzig Chulm, col situé juste au-dessus de la barre des 2,000 mètres.

Je pars en train jusqu'à Altdorf, où des touristes se photographient devant le monument Guillaume Tell sur la place principale, puis en bus jusqu'à Brügg, juste après le village de Bürglen. Enfin, c'est un tout petit téléphérique rouge qui me porte vers le haut, jusqu'à l'alpage de Biel (1623 m). Le deuxième tronçon de ce téléphérique n'est pas fait pour ceux qui ont peur de ce style d'engin, avec une distance d'un kilomètre entre les pylônes, loin au-dessus de l'alpage, puis d'un ravin et de la forêt. Un troisième téléphérique, antique et minuscule, va encore plus haut depuis Biel, mais il n'a (heureusement) pas l'air d'être ouvert au public.

La vue depuis Biel vers le haut Schächental et le Clariden serait magnifique si la lumière n'était pas aussi blanche : il fait très chaud et le soleil est pile en face lorsque je me tourne vers la partie la plus jolie de la vue. Problème éternel quand on habite au nord des Alpes : le soleil est généralement en face lorsqu'on regarde le panorama.

Je monte par des pâturages très fleuris jusqu'à la chapelle de Wiltschi, en discutant avec deux vacanciers allemands qui partent faire l'ascension du Rossstock, pyramide rocheuse impressionnante qui domine le paysage. Je les quitte à la bifurcation où le sentier balisé bleu-blanc de la Rossstocklücke part sur la gauche. Pour ma part, je reste sur le sentier plus bas qui contourne la grande cuvette herbeuse de Hinter Wissenboden. En pente facile au départ, le sentier devient de plus en plus raide et est souvent recouvert de cailloux roulants, rendant la montée assez pénible. Je croise sept ou huit VTTistes qui descendent en sens inverse, marchant tous à côté de leur vélo à part un téméraire resté en selle. Dans toute cette montée, la vue sur le Rossstock et son voisin le Fulen est magnifique.

Après une heure et quart de montée, j'arrive au grand replat du col de Chinzig Chulm. Il y a pas mal de monde ici, en train de manger ou de faire des photos. La vue est superbe dans tous les sens, que ce soit vers les hauts sommets au-delà du Schächental au sud-est ou vers les Jegerstöcke et l'Ortstock à l'est, par delà les vallées profondes du haut Muotatal. Je trouve un endroit tranquille avec vue vers le sud pour manger mes sandwiches et faire une petite sieste, jusqu'à vers 13 heures.

Je suis maintenant le balisage en direction du Seenalpersee. Le sentier serpente à travers ce haut plateau bosselé, contournant des buttes et des creux et traversant quelques restes de vieille neige qui ne posent aucun problème, avant de se perdre quelque peu dans une zone karstique, descendant dans un vallon très sauvage. Le balisage se perd aussi… il y a des marques rouges sur les rochers, mais ce n'est pas le balisage officiel auquel on est habitué en Suisse. Je commence à avoir des doutes, continue de descendre encore un peu, jusqu'à ce que la vue s'ouvre vers la vallée en contrebas. Doutes confirmés : je ne suis pas dans la bonne vallée, en dessous c'est le Chinzertal avec ses routes d'alpage, ses fermes et ses vaches. Je remonte, essayant de voir où et comment j'ai pu me tromper… et voilà, j'ai loupé une bifurcation juste à la sortie d'un névé, le balisage était évident mais j'était focalisé sur mes glissades et ne l'ai pas vu. Une demi-heure de perdu, mais le vallon karstique était beau.

Le sentier (le bon cette fois-ci) grimpe jusqu'à 2045 mètres puis, de manière inattendue, débouche dans un paysage de toute beauté, sorti tout droit des Dolomites. En face, de grandes parois dominent de gros pierriers au-dessus d'un alpage où broutent des moutons : on dirait les Tre Cime di Lavaredo en miniature. Je ne me serais jamais attendu à voir un tel paysage ici, à la frontière entre Schwyz et Uri. Les moutons ne sont pas du tout farouches ; alors que j'ai posé mon sac à dos pour faire des photos, plusieurs d'entre eux s'approche et l'un d'eux va même fourrer son nez dans mon sac, juste à mes pieds.

Je descends maintenant vers la Seenalp, le long de grandes pentes d'herbe à droite d'un torrent qui ne figure pas sur la carte, torrent provisoire créé par la fonte de la neige, dont la quantité est encore considérable ici. Je traverse une zone marécageuse justement dénommé Wasserboden, avant d'arriver sur les rives du petit Seenalperseeli, un lac à l'ambiance plutôt austère même par ces conditions estivales.

En dessous du lac, le sentier continue tout droit dans la pente, alors qu'une nouvelle route d'alpage qui ne figure pas sur la carte offre une alternative plus longue mais plus facile. Les deux se rejoignent à un chalet sur une butte à 1517 mètres, où un grand drapeau du canton d'Uri flotte fièrement au-dessus des alpages schwyzois. La descente devient alors plus raide, droit dans la pente jusqu'au fond du Hürital, que je rejoins au point 1272 m. Ce sentier est très peu marqué et le balisage n'est pas évident à suivre : en gros, il faut rester à peu près à cinquante mètres à droite du torrent jusqu'à arriver dans la vallée.

Une piste caillouteuse le long du Hüribach complètement à sec m'emmène en quelques minutes au petit hameau de Liplisbüel (écrit ainsi sur la carte, mais Lipplisbüel ou même Lipplisbüol sur le terrain).  J'ai pris mon temps, je me suis perdu… par conséquent il est cinq heures moins le quart et je ne sais plus à partir de quelle heure le bus ne circule plus que toutes les heures. La terrasse du restaurant de Liplisbüel a l'air très tentante mais je résiste : il y a un bus à 17h 47 et le panneau indique 1 heure 10 de temps de marche jusqu'à Muotathal.

Le sentier descend raide, retrouve brièvement la petite route qui monte à Liplisbüel, la quitte pour longer le torrent, retrouve la route, puis la quitte de nouveau. La descente est jolie, raide mais pas trop et j'avance bien. Juste au-dessus du hameau de Stali, je quitte la forêt et bénéficie d'une belle vue sur la vallée de la Muota, verte à mes pieds.

En dessous de Stali, je me perds à nouveau. Le sentier marqué sur la carte n'existe plus : certes, il y a un départ de sentier, utilisé essentiellement par les randonneurs de race bovine vu comment il est labouré, mais ce sentier se perd dans un pâturage boueux au-dessus du torrent. Selon la carte le sentier devrait continuer tout droit le long du torrent, mais il est invisible et des barbelés bloquent tout accès vers la vallée. Je suis presque résigné à remonter à Stali (et à louper le bus), mais je finis par trouver un endroit où, en enlevant mon sac à dos, je parviens à passer sous les barbelés. Je me retrouve dans une forêt sans aucune trace de sentier, mais par quelques petites clairières je vois que les premières maisons de Muotathal ne sont pas bien loin en dessous. Je continue tout droit ; c'est raide mais pas dangereux (sauf pour les chevilles, merci les vaches), pour retomber enfin sur un semblant de sentier juste avant le point 731m.

De nouveau sur un sentier balisé, il ne me reste que cent mètres à descendre et un petit kilomètre à couvrir. Mais ce dernier kilomètre est un vrai calvaire : le sentier est dans un état lamentable. Peu utilisé, envahi par les herbes folles, il est plein de trous et de gros cailloux invisibles qui font tout ce qu'ils peuvent pour m'envoyer à l'hôpital. Mais j'en sors indemne et arrive à l'arrêt de bus avec cinq minutes de marge : une belle journée dont le souvenir marquant sera ce paysage dolomitique extraordinaire au-dessus de Seenalp.  

Tourengänger: stephen
Communities: Randonneur


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Kommentare (1)


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Henrik hat gesagt: Schon 2005
Gesendet am 15. Juli 2013 um 20:55
war das eine heikle Stelle - ich schrieb damals ja von "Rutschbahn"...

> En dessous de Stali, je me perds à nouveau

Sehr gehaltvolle Bilder, Danke.

Cordialement

Henrik


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