Les rives du Doubs et la Combe de Biaufond
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11. April 2011 um 18:37.
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La matinée est déjà bien avancée et il fait chaud lorsque le car postal nous dépose au carrefour des Joux-Derrière, à quelques kilomètres au nord de La Chaux-de-Fonds. Le printemps est très précoce cette année : même ici à 1,000 mètres au milieu des Montagnes neuchâteloises, ça bourgeonne de partout.
Contrairement au profil typique d’une randonnée, celle-ci commence par une bonne descente de quelque 400 mètres. Le sentier, caillouteux et couvert de feuilles mortes, plonge au fond de la combe de la Greffière, raide et flanquée de falaises. L’impression d’être loin de tout n’est trahie que par le bruit des motos sur la route, loin au-dessus et invisible. La descente se poursuit sur un sentier étroit qui zigzague sous des barres rocheuses typiques du Jura pour déboucher enfin sur la rive du Doubs à un endroit qui, selon le poteau de balisage, s’appelle tout simplement "Bonaparte"... référence humoristique à la France, éloignée de quelques dizaines de mètres de l'autre côté de la rivière ?
Nous suivons alors le Doubs vers l’est, parfois au niveau de ses eaux très vertes, plus souvent un peu au-dessus au pied des falaises. A la Maison Monsieur, ancien passage de frontière, la vallée s’élargit un peu ; ici il y a quelques bateaux, quelques maisons et un hôtel-restaurant malheureusement fermé depuis plusieurs années maintenant. Il faut alors suivre la route pendant quelques centaines de mètres jusqu’au pont de la Rasse, où nous passons sur la rive française que nous suivons jusqu’à Biaufond.
Biaufond est joliment situé à un endroit où le Doubs fait un coude vers le nord-ouest et s’élargit en lac. L’endroit est visiblement très prisé des motards, vu la foule qui a investi la terrasse du restaurant et le nombre de motos garées devant.
Nous quittons rapidement les foules de promeneurs motorisés pour retrouver le calme de la combe de Biaufond. Le sentier suit le bord d’un petit lac envahi par algues et roseaux. Quelques canards et cygnes font des ronds tranquilles, alors qu’un magnifique héron gris bleuté nous regarde avant de s’envoler, malheureusement sans avoir attendu d’être pris en photo.
Le petit lac fait place à un vallon qui s’emfonce entre de hautes falaises blanches. Le lit du ruisseau qui doit normalement y couler est complètement à sec. Le paysage ressemble pourtant de plus en plus à une forêt tropicale ; tout est très vert, chaque branche semble être couverte d’un manteau épais de mousse verte. En temps normal, l'endroit doit être plutôt humide. Nous franchissons un premier ressaut rocheux au moyen d'un escalier en bois, puis nous cheminons le long du fond du vallon par un sentier parfois aménagé sur des planches un peu au-dessus de la végétation. Enfin, nous arrivons aux trois échelles qui nous feront sortir de la combe de plus en plus étroite et sombre. La première échelle est assez longue et raide… la deuxième l’est encore plus, avec une bonne quarantaine de marches ! La troisième échelle est moins raide et beaucoup plus courte, c'est presque une déception ! Cette courte section vaut probablement la cotation T2, voire un "petit T3" ; pourtant le balisage sur place est jaune.
En quelques minutes, le paysage change complètement. Nous quittons la gorge étroite et nous trouvons dans une longue vallée entre des pentes boisées. Le petit lac du Cul des Prés est pratiquement à sec… par rapport à ma première visite au même endroit il y a une dizaine d’années, sa taille a diminué de trois quarts. Le ruisseua qui l’alimente est à sec depuis longtemps on dirait, car son lit est envahi d’herbe et de petits arbustes.
Après un kilomètre plutôt monotone sur une piste caillouteuse, nous quittons le fond de la vallée pour entamer la dernière montée de 200 mètres. A la première ferme, trois gros chiens descendent depuis le haut du pâturage en aboyant ; heureusement leur propriétaire est assis devant la maison et les appelle rapidement. Après une bonne montée en forêt, nous émergeons enfin vers 970 mètres dans les pâturages verts du Jura, parsemés de belles fermes, de murs de pierre et de bosquets. Il nous reste une bonne heure de marche, sur une alternance de sentiers et petites routes, pour gagner les premières maisons de la Chaux-de-Fonds et enfin, au bout de six heures de randonnée, l’arrêt du bus qui nous ramène en quelques minutes à la gare.
Contrairement au profil typique d’une randonnée, celle-ci commence par une bonne descente de quelque 400 mètres. Le sentier, caillouteux et couvert de feuilles mortes, plonge au fond de la combe de la Greffière, raide et flanquée de falaises. L’impression d’être loin de tout n’est trahie que par le bruit des motos sur la route, loin au-dessus et invisible. La descente se poursuit sur un sentier étroit qui zigzague sous des barres rocheuses typiques du Jura pour déboucher enfin sur la rive du Doubs à un endroit qui, selon le poteau de balisage, s’appelle tout simplement "Bonaparte"... référence humoristique à la France, éloignée de quelques dizaines de mètres de l'autre côté de la rivière ?
Nous suivons alors le Doubs vers l’est, parfois au niveau de ses eaux très vertes, plus souvent un peu au-dessus au pied des falaises. A la Maison Monsieur, ancien passage de frontière, la vallée s’élargit un peu ; ici il y a quelques bateaux, quelques maisons et un hôtel-restaurant malheureusement fermé depuis plusieurs années maintenant. Il faut alors suivre la route pendant quelques centaines de mètres jusqu’au pont de la Rasse, où nous passons sur la rive française que nous suivons jusqu’à Biaufond.
Biaufond est joliment situé à un endroit où le Doubs fait un coude vers le nord-ouest et s’élargit en lac. L’endroit est visiblement très prisé des motards, vu la foule qui a investi la terrasse du restaurant et le nombre de motos garées devant.
Nous quittons rapidement les foules de promeneurs motorisés pour retrouver le calme de la combe de Biaufond. Le sentier suit le bord d’un petit lac envahi par algues et roseaux. Quelques canards et cygnes font des ronds tranquilles, alors qu’un magnifique héron gris bleuté nous regarde avant de s’envoler, malheureusement sans avoir attendu d’être pris en photo.
Le petit lac fait place à un vallon qui s’emfonce entre de hautes falaises blanches. Le lit du ruisseau qui doit normalement y couler est complètement à sec. Le paysage ressemble pourtant de plus en plus à une forêt tropicale ; tout est très vert, chaque branche semble être couverte d’un manteau épais de mousse verte. En temps normal, l'endroit doit être plutôt humide. Nous franchissons un premier ressaut rocheux au moyen d'un escalier en bois, puis nous cheminons le long du fond du vallon par un sentier parfois aménagé sur des planches un peu au-dessus de la végétation. Enfin, nous arrivons aux trois échelles qui nous feront sortir de la combe de plus en plus étroite et sombre. La première échelle est assez longue et raide… la deuxième l’est encore plus, avec une bonne quarantaine de marches ! La troisième échelle est moins raide et beaucoup plus courte, c'est presque une déception ! Cette courte section vaut probablement la cotation T2, voire un "petit T3" ; pourtant le balisage sur place est jaune.
En quelques minutes, le paysage change complètement. Nous quittons la gorge étroite et nous trouvons dans une longue vallée entre des pentes boisées. Le petit lac du Cul des Prés est pratiquement à sec… par rapport à ma première visite au même endroit il y a une dizaine d’années, sa taille a diminué de trois quarts. Le ruisseua qui l’alimente est à sec depuis longtemps on dirait, car son lit est envahi d’herbe et de petits arbustes.
Après un kilomètre plutôt monotone sur une piste caillouteuse, nous quittons le fond de la vallée pour entamer la dernière montée de 200 mètres. A la première ferme, trois gros chiens descendent depuis le haut du pâturage en aboyant ; heureusement leur propriétaire est assis devant la maison et les appelle rapidement. Après une bonne montée en forêt, nous émergeons enfin vers 970 mètres dans les pâturages verts du Jura, parsemés de belles fermes, de murs de pierre et de bosquets. Il nous reste une bonne heure de marche, sur une alternance de sentiers et petites routes, pour gagner les premières maisons de la Chaux-de-Fonds et enfin, au bout de six heures de randonnée, l’arrêt du bus qui nous ramène en quelques minutes à la gare.
Tourengänger:
stephen
stephenCommunities: Randonneur
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