Verdure printanière et marée basse dans les gorges de l'Areuse
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Le point de départ le plus connu pour cette petite randonnée de trois heures est Boudry, mais la marche d'approche pour gagner le début du sentier des gorges est assez longue, urbanisée et manque de charme. Je préfère partir de la gare de Bôle où je prends la petite rue de la Solitude, qui longe la voie ferrée avant de sortir du village et se diriger vers la lisière de la forêt. D’ici, un chemin forestier descend rejoindre les gorges au pont des Clées. La chaleur de ce samedi après-midi a fait éclater le printemps dans toute sa splendeur, tout est vert et jaune, sauf le lac de Neuchâtel en arrière-plan qui, lui, est inhabituellement bleu.
En arrivant dans les gorges, je suis étonné du niveau très bas de la rivière. Normalement à cette saison, l’Areuse en crue bouillonne et le bruit de l’eau est assourdissant. Rien de tout ça aujourd’hui, on se croirait au mois de juillet.
Je continue mon chemin, succession de passages rocheux étroits et d’endroits plus larges, comme à Champ du Moulin avec son restaurant de la Truite et sa belle terrasse. La chute de la Verrière n’est qu’un filet d’eau, comme le Saut du Doubs le week-end dernier que j’avais déjà trouvé maigrichon.
Cela a aussi son charme ; l’eau est très limpide et verte, de petites plages sont apparues un peu partout, les marmites tourbillonnantes sont transformées en piscines invitant à tremper les pieds, voire plus. Mais en même temps c’est inquiétant… si au mois d’avril l’Areuse a déjà son niveau de juillet, je me dis qu’on doit se diriger vers une pénurie d’eau cet été…
Au bout de trois heures, j'arrive à Noiraigue en début de soirée. Un marché aux puces est en train de se terminer à côté de la gare, le petit magasin de produits régionaux est rempli de randonneurs qui attendent le train qui les ramènera vers le bas du canton... le printemps est arrivé !

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