Chemin des cols alpins : Étape 42, de Torgon à Taney


Publiziert von stephen , 20. Oktober 2024 um 18:36.

Region: Welt » Schweiz » Wallis » Unterwallis
Tour Datum:14 August 2024
Wandern Schwierigkeit: T2 - Bergwandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: CH-VS 
Zeitbedarf: 4:30
Aufstieg: 900 m
Abstieg: 575 m
Strecke:Torgon – Le Planellet – Le Flon - Taney
Zufahrt zum Ausgangspunkt:cff logo Torgon, village
Zufahrt zum Ankunftspunkt:A pied uniquement

English version

L'avant-dernière étape du chemin de randonnée No. 6 est aussi la plus courte. Jusqu'à récemment, elle était même encore plus courte : en suivant l'itinéraire indiqué sur ma carte publiée en 2019, il nous aurait fallu à peine trois heures et demie pour marcher de Torgon à Taney. Mais comme l'étape d'hier, celle-ci a été repensée et suit désormais un itinéraire plus long et un peu plus en altitude. Cette modification doit être très récente : au moment de notre passage à la mi-août 2024, si le nouvel itinéraire était décrit sur le site de SuisseMobile, le balisage sur place indiquait encore l'ancien. Par conséquent, en nous fiant au panneau jaune orné d’un "6" vert devant l'hôtel de Torgon, nous manquons de partir dans la mauvaise direction. Heureusement, la propriétaire de l'hôtel, qui doit voir ses clients se tromper tous les matins à l’heure du départ, apparaît immédiatement à une fenêtre et fait signe de la main pour nous montrer le bon chemin, qui est complètement à l’envers de celui indiqué par le balisage.

Les prévisions météo ne sont pas bonnes pour aujourd'hui, et bien que le soleil brille à l’heure où nous quittons l’hôtel, quelque chose dans l’air matinal nous dit que ça va mal tourner. Des rubans de nuages gris s'étirent le long du massif des Muverans de l'autre côté de la vallée du Rhône, et en moins d'une demi-heure le ciel au sud, vers Martigny, est passé du bleu au noir. Nous remontons les rues escarpées du village, puis suivons un chemin forestier qui zigzague à travers les pentes boisées au-dessus. Comme les panneaux n'ont pas été mis à jour pour refléter le nouvel itinéraire et que les marques jaunes sont rares, il vaut mieux garder un œil sur la carte, comme nous l'apprenons à nos dépens juste sur la courbe de niveau des 1300 mètres. Suivant une piste d’alpage entre des pâturages occupés par des vaches, nous ne voyons pas le sentier balisé mais très peu visible qui part sur la droite. Nous nous rendons compte de notre erreur environ cinq minutes plus tard, lorsque la piste se termine brusquement en cul-de-sac. Nous rebroussons chemin jusqu'à trouver l’endroit où nous nous sommes trompés : un panneau jaune que nous n'avons pas vu indique qu’il faut remonter dans la pâturage vers lisière de la forêt au-dessus, où nous retrouvons un sentier plus distinct.

À une bifurcation de chemins à une altitude d'environ 1440 mètres, le balisage jaune font place à des marques rouges et blanches et l’itinéraire devient un peu plus difficile. Jusqu'à présent nous avons marché essentiellement sur des pistes forestières, mais maintenant le sentier devient étroit et, pendant un moment, vraiment raide, montant en direction d’une crête boisée. Au-dessus de ce raidillon, le terrain redevient plus facile, montant régulièrement vers l'ouest le long de la crête qui se rétrécit au fur et à mesure. Le ciel bleu du début de la matinée a complètement disparu maintenant : des nuages menaçants sont arrivés du sud-ouest, et il commence à pleuvoir. Nous nous arrêtons pour enfiler nos vestes imperméables et couvrir nos sacs à dos : cela suffit le plus souvent pour faire arrêter la pluie, mais celle d'aujourd'hui n’a pas l’air de vouloir coopérer, nous allons nous faire vraiment mouiller pour la première fois depuis le début de notre randonnée il y a 16 jours. Tout donne l’impression que l’orage est imminent alors que nous poursuivons notre montée, et je me dis qu’il faut absolument dépasser le point le plus élevé de cette crête le plus vite possible. À l'approche du point culminant (Le Planellet, 1694 m), je vois que de nombreux arbres ont été foudroyés : il ne faut pas traîner ici par de telles conditions. Pourtant, même si la pluie s'intensifie, l'orage ne vient pas, et bientôt le point le plus haut est derrière nous et nous entamons une descente bien raide. La pluie a rendu les racines et les pierres très glissantes : la prudence est de mise à un ou deux endroits où il faut désescalader des pas rocheux, dont un court passage un peu exposé qui est sécurisé par un câble.

La crête s'aplanit et s'élargit à mesure que nous descendons, et bientôt nous atteignons une clairière au col du Blanc Sé (1567 m), avec une vue plutôt maussade vers une ferme isolée dans la vallée en contrebas à notre gauche. Notre itinéraire quitte la crête sur la droite, descendant initialement en lacets raides à travers une forêt dense qui nous protège du pire de la pluie, puis par une longue traversée vers le nord-ouest au bout de laquelle le sentier rejoint une piste forestière plus large juste au-dessus de 1200 mètres. La pluie s’est arrêtée et il y a à nouveau des taches de bleu dans le ciel vers l'ouest.

Depuis ce carrefour de sentiers, le chemin No. 6 remonte vers l'ouest jusqu'au Plan de l'Ortie, puis traverse vers le nord à flanc de montagne pour atteindre le col de Taney. Le site Suisse Mobile indique que cette traversée comporte quelques passages exposés et, vu à quel point le rocher est glissant après 90 minutes de pluie, je décide de ne prendre aucun risque. Nous optons donc pour un itinéraire plus facile (mais plus long) qui descend jusqu'au village du Flon, puis remonte pour rejoindre l'itinéraire officiel au col de Taney. Nous suivons la piste forestière en descente jusqu'à ce qu'elle se transforme en route étroite qui nous amène en une vingtaine de minutes au Flon (1046 m). Nous cherchons un bon endroit pour la pause déjeuner, mais la combinaison idéale d'une belle vue et d'un endroit sec pour poser nos fesses n'est pas facile à trouver. Le soleil brille à nouveau, et dans cette vallée, à l'altitude la plus basse où nous avons été depuis 16 jours, la chaleur devient vite étouffante : un troisième critère pour la pause pique-nique s’ajoute aux deux premiers : il nous faut de l’ombre.

Finalement, nous devons renoncer aux critères 1 et 2. Je me souviens d'une visite au Grammont en 2005 que le sentier entre Le Flon et le col de Taney, 400 mètres au-dessus, est raide et désagréable, et mon souvenir est juste. Nous ne trouvons pas d’endroit vraiment convenable pour pique-niquer et finissons par nous appuyer simplement contre une souche d'arbre humide, à moitié debout, à moitié assis. Au moins l’endroit est à l’ombre. Pendant que nous mangeons, un groupe familial de six ou sept personnes descend le chemin dans l'autre direction, manifestement en retard pour prendre le bus au Flon. Les deux premiers du groupe ont quatre ou cinq minutes d'avance sur les autres, et en passant devant nous, nous entendons l'une d'eux dire à l'autre : Pas de panique, on va dire au bus d'attendre. Je ne suis pas du tout certain que les chauffeurs de car postal soient aussi souples avec l’horaire, et je me demande s'ils sont tous arrivés à temps !

Nous continuons de monter sur le sentier, qui coupe plusieurs lacets de la route gravillonnée qui monte depuis Le Flon à Taney. La route est déjà assez raide en soi, mais le sentier l’est encore plus, et pénible de surcroît. Au point où il croise la route pour la deuxième fois j'en ai assez de ce sentier pénible, et c’est sur la route que nous terminons la montée au col de Taney (1440 m). De là, il ne reste qu'une courte descente vers Taney proprement dit (1415 m), où quelques maisons sont éparpillées au bord d'un joli lac de montagne entouré de sommets pointus de tous côtés. Il y a eu une poussée de chalets de vacances depuis ma dernière visite il y a près de 20 ans : j'espère que le lac de Taney réussira à conserver son calme et que ses environs ne seront pas trop bétonnés à l’avenir.

Nous arrivons tôt au refuge du Grammont, où nous passons la dernière nuit de notre randonnée. Nous sommes les seuls clients pour l’instant, ce qui nous laisse amplement le temps de profiter d'une boisson rafraîchissante sous l’un des grands parasols de la terrasse, puis de nous doucher. Notre dortoir comporte 7 lits, mais nous sommes seuls dedans : heureusement, car l'espace est assez exigu et ça doit être très serré quand tous les lits sont occupés. Nous faisons une courte sieste dans le dortoir, puis descendons au bord du lac où nous nous posons sur un grand rocher plat au-dessus de l'eau, pendant que des promeneurs passent sur le sentier qui longe le côté nord du lac, certains trempant leurs mains dans l'eau pour en tester la température. Pour le quatrième jour consécutif, l’orage éclate en début de soirée, accompagné de fortes pluies, ce qui nous incite à manger une fondue pour le dernier souper de notre randonnée : la meilleure des trois fondues que nous avons mangées ces dernières semaines.

Encore une étape et ce sera terminé !

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Tourengänger: stephen
Communities: Randonneur


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