La trilogie du Brenner : Nösslachjöchl depuis l'aire de Nösslach par la Nösslachhütte

Notre sortie classique sur le chemin des vacances familiales de ski dans les Dolomites, afin de faire autre chose que les 7 h de voiture séparant Berne de San Candido. Evidemment pas question de toucher au traditionnel réveil à 4h du matin afin de caser la balade et d'arriver à temps pour prendre les clés de l'appartement. Le reste de la famille est résignée...et pourtant nos grands enfants (22 et 19 ans) continuent à nous accompagner de leur plein gré, à un âge ou c'est loin d'être évident - on se dit du coup, à tort ou à raison, qu'on n'a peut-être pas complètement raté notre éducation.

Il y a d'autres trucs plus sauvages dans la région, mais celui-ci à l'intérêt de ne rien rajouter en termes de trajet puisqu'on part de l'aire autoroutière de Nösslach. Le bémol est qu'on cotoie brièvement sur le haut les pistes du domaine skiable tout proche, ce qui invitait quelques freeraideurs à saccager les rares arpents de belle neige...à contrario tout le mélezin entre 1600m et 2000m est vraiment sympa avec un petit air de Queyras. Croute et neige mouillée comprises...mais c'est bien connu il n'y a pas de mauvaise neige, seulement des mauvais (etc...).

L'anecdote du jour : on avait repéré à la montée un chalet idyllique pour casse-crouter au soleil durant la descente. Avec un petit banc parfait pour ne pas se mouiller les fesses. C'est en arrivant devant qu'on a aperçu la cloture ceinturant les lieux, une caméra reliée à un panneau solaire, et un écriteau menaçant : "accès strictement interdit, vidéosurveillance !" (cf photo). On a hésité à tout casser avant de s'asseoir sagement ailleurs. Il m'aura fallu 35 ans de montagne et de pauses bronzantes devant des centaines de chalets pour tomber sur un truc pareil. Et c'était même pas en Suisse allemande !

Conditions du jour : pas plus de neige au Brenner qu'ailleurs, mais couche néanmoins continue à l'ombre dès 1200m et tout passe à skis sans souci excepté 20m rapés à déchausser sur la piste d'accès au refuge. Sous le refuge (1600m) neige bétonnée par la pluie et le regel, au dessus il avait reneigé 30cm deux jours plus tôt mais avec la douceur c'est de la mélasse recouverte par une croute cassante jusqu'à 2000m, à la limite de la skiabilité...les 200m supérieurs sauvent un peu l'affaire avec un petit poudrin recouvrant un substrat tassé par le vent. Bon au vu des conditions ambiantes  c'est plus du moyen que du mauvais...Ce qui explique qu'on ait croisé qu'une vingtaine de personnes en ce beau samedi sur cette immense classique innsbrückoise. Risque 2 annoncé voire 3 au dessus de 2200m, de toutes manières c'est la classique toutes conditions dans la région.

Météo : nappe de brouillard au départ jusqu'à 1600m, en dissipation rapide dès 11h. Au dessus grand beau limpide avec petite bise du nord pinçante sur le haut. 0° au départ, -3° en haut.

Accès : départ de l'aire de Nösslach, sur l'autoroute du Brenner, juste avant le passage du col, avec un immense parking gratuit. C'est sans doute l'une des seules classiques de ski de rando ou on chausse sur un parking d'autoroute...En quittant Berne à 4h15 (ouille !) on a pu chausser à 10h. Le soir restait 1h45 de route pour San Candido dans les Dolomites.

Restauration : pause incontournable à la Nösslachhütte au 1er tiers de la course, le tenancier est un peu simplet mais il y a d'excellents gateaux ! Soleil sur la terrasse de 10h à 15h en cette saison. Pour les amateurs, ils cherchent désespérément du personnel, pas une fenêtre ou ne soit pas placardé une affiche ("aucune connaissance requise", "travail facile", "seniors bienvenus", "les WE quand vous voulez", "on peut vous véhiculer", "participation aux pourboires", "démarrage immédiat possible"...)

Horaire : départ 10h, 2h40 de montée + 1h de descente + 2h de pauses, retour 15h40.

Participants : le clan au complet = papa, maman, Cécile & Arnaud