Neuchatel - Bevaix - Creux du Van - Motiers

Longue (près de 50km) traversée transversale du Jura neuchâtelois pour occuper un WE à la merveilleuse cabane Perrenoud non loin du Creux du Van - l'un des rares endroits ou l'on aperçoit à la fois le Lac de Neuchâtel, le Lac de Morat, le Léman...et le Mont-Blanc !

Fidèle à mon habitude du "toujours plus" j'attaque le parcours samedi matin à la gare de Neuchâtel pour trottiner presque 17km (plus d'1h40, je n'ose plus dire "courir"...) sur le sentier du lac qui alterne portions bucoliques au bord de l'eau et zones plus urbanisées mais toujours à l'écart du trafic. Je retrouve Agnès et Cécile à la gare de Bevaix, bien lestées par les kilos de ravitaillement solide et liquide en vue de la soirée animée qui s'annonce 1000m plus haut.

Le sentier zigzague ensuite à travers la forêt en coupant de temps à autre la petite route menant à la Fruitière de Bevaix - une bonne idée pour revenir d'ailleurs à vélo, le trafic est motorisé y est quasiment nul chose (trop) rare dans la région. Une table au soleil invite à pique-nique prolongé en famille, là aussi plus bien fréquent au fur et à mesure que les enfants prennent leur envol. La suite est assez sympa entre clairières et bosquets, avec une petite pause café-tarte à la sympathique auberge de Lessy. Comme d'habitude dans le Jura on ne croise absolument personne - jusqu'à déboucher au voisinage du Creux du Van hélas accessible en quelques minutes depuis l'affreux parking du Solliat. Bon le coin reste quand-même assez impressionnant, on aperçoit d'ailleurs la trace pas si ancienne d'un gros éboulement...

Notre poussinette nous quitte pour descendre reprendre le train à Noiraigue afin de bosser des travaux à rendre à l'uni le surlendemain. Mais oui il y a des étudiants bosseurs ! Agnès et moi optons pour un 2ème gouter à la ferme du Solliat - pas forcément l'idée du siècle, il y a un monde fou et tout coute 2 fois plus cher qu'à Lessy. Enfin cette petite frustration (je recommençais déjà à regretter les Cévennes...) s'efface rapidement en arrivant à la cabane Perrenoud, gardienné ce WE - en mode bénévole - par notre vieux camarade Olivier. Le crépuscule depuis le refuge est vraiment l'un des plus spectaculaires de la région.

Soirée de ripaille bien arrosée, grasse-matinée jusqu'à 8h30 - ça faisait longtemps ! On tue quelques heures à papoter, lire ou faire du chinois (chacun rayera la mention inutile) avant de partager une fondue avec les nouveaux arrivants. Agnès & moi nous remettons en route sur les coups de 14h pour 18.5 km de digestion active jusqu'à Motiers. La 1ère partie sur le plateau est solitaire mais souvent monotone, avec même 1.5 km franchement pénibles sur la petite route du Solliat blindée de bagnoles. Mais les 2 dernières heures de marche après l'auberge de la Combaz via les magnifiques gorges de Poeta-Raisse font vite oublier tout ça. On arrive juste avant le train mais le rater n'aurait pas été un grand souci : à notre grande surprise il n'y avait pas moins de trois établissements (2 restos et un café) ouverts à Motiers en cette fin d'après-midi de dimanche ! 

A noter que les couleurs d'automne continuent à se faire attendre, le Jura est encore étonnamment vert et seuls quelques arbres commencent à dorer dans les coins encaissés.