Val Bavona, de Bignasco à San Carlo


Publiziert von stephen , 3. Juni 2023 um 18:51.

Region: Welt » Schweiz » Tessin » Locarnese
Tour Datum:28 Mai 2023
Wandern Schwierigkeit: T1 - Wandern
Wegpunkte:
Geo-Tags: CH-TI   Gruppo Pizzo Castello 
Zeitbedarf: 5:45
Aufstieg: 805 m
Abstieg: 305 m
Strecke:Bignasco – Foroglio – Roseto – Sonlerto – San Carlo
Zufahrt zum Ausgangspunkt:cff logo Bignasco, Posta
Zufahrt zum Ankunftspunkt:[San Carlo (Val Bavona)]

English version

Deux étroites vallées de montagne, le Val Bavona et le Val Lavizzara, convergent à Bignasco pour former la Vallemaggia. Cette randonnée facile permet de découvrir le Val Bavona, avec ses vieilles maisons en pierre, ses cascades et ses splüi, abris aménagés sous les nombreuses parois rocheuses en surplomb.

Nous partons de Bignasco (442 m), où le panneau jaune indique qu'il faut 3 heures et 15 minutes pour remonter la vallée jusqu'à San Carlo. Cela nous paraît extrêmement optimiste, voire irréaliste, et en effet il nous faudra nettement plus de temps pour faire cette randonnée. Peu importe : après la randonnée fatigante de la veille entre Someo et Bignasco, nous avons décidé de flâner aujourd’hui. A cette saison il n’y a que deux bus l’après-midi pour revenir de San Carlo : il faudrait se précipiter pour avoir celui de 15:40, autant prendre notre temps et viser le bus de 17:40, le dernier de la journée.

Nous quittons Bignasco par une petite route qui se transforme rapidement en sentier forestier le long de la rivière Bavona, passant devant le village de Cavergno, sur l'autre rive. C’est le dernier vrai village la vallée : au-delà, il n'y a que des hameaux blottis au fond de la vallée, sous les montagnes qui s'élèvent presque verticalement de part et d'autre. Nous arrivons bientôt au premier splüi, où un mur enferme un grand espace sous une falaise en surplomb, ne laissant qu'une étroite ouverture pour permettre l'accès. La caverne formée par cette construction est étonnamment grande. Plus loin, nous passons devant une carrière où des blocs de pierre grise sont alignés ; certains ont la forme plate utilisée sur les toits en lauze des maisons d'ici, tandis que d'autres ont été taillées à la forme caractéristique des blocs utilisés pour construire les murs et les chemins.

Nous traversons la rivière près d'une petite usine hydroélectrique à Mulini (533 m), puis nous continuons le long de la rive orientale jusqu'à Mondada, le premier des jolis hameaux du Val Bavona. On y trouve un autre splüi, ainsi qu'un panneau d'information décrivant comment, dans le passé, les sommets plats des énormes rochers surplombant le village ont été transformés en "jardins suspendus" en terrasses, avec de petits escaliers en pierre pour atteindre le sommet. De l'autre côté de la vallée, une haute cascade dévale la paroi rocheuse verticale, encadrée par des arbres. Sur les murs de pierres sèches qui bordent le chemin, des lézards bruns profitent de la chaleur du soleil.

Le chemin passe maintenant entre les vieilles maisons en pierre de Fontana (600 m), puis grimpe un peu plus à flanc de colline, plongeant dans ce qui nous fait penser davantage à une jungle tropicale qu'à une forêt suisse. La végétation est dense, luxuriante et très verte ; le sentier serpente entre d'immenses rochers couverts de mousse et sous des toits rocheux en surplomb. Sur ma gauche, je vois quelque chose bouger dans le sous-bois : un autre lézard sans doute, il y en a partout. Mais celui-ci est beaucoup plus gros que les autres que nous avons vus : il doit mesurer près de 30 centimètres de long et il est vert vif avec une tête bleue. D'abord camouflé dans la verdure sous une pierre, il émerge ensuite au sommet d'un rocher juste à côté du sentier, visible dans toute sa longueur. Une petite recherche en ligne plus tard dans la journée m'apprend qu'il s'agit de la plus grande espèce de lézard de Suisse et qu'il peut atteindre 35 centimètres.

Le chemin passe au-dessus du hameau de Sabbione, où deux ânes ne s'intéressent absolument pas à nous lorsque nous passons, obnubilés par l'herbe qu'ils sont en train de grignoter. Dans le même pré, un poulain est en train de dépenser toute son énergie juvénile, galopant dans tous les sens et cognant de plein fouet contre sa mère, qui reste stoïque et immobile. Un peu plus loin, nous nous arrêtons pour pique-niquer à côté d'un autre splüi : celui-ci a plusieurs entrées et semble s'enfoncer loin dans le flanc de la montagne, sous une falaise depuis le sommet de laquelle pendent des genêts à fleurs jaunes. Le déjeuner est suivi d'une petite sieste au soleil, le dos appuyé sur une dalle inclinée.

Le sentier redescend maintenant vers le fond de la vallée, rejoint brièvement la route en passant devant les maisons de Ritorto (651 m), puis bifurque sur la gauche pour longer la rivière en direction de Foroglio (682 m). C'est le seul endroit de toute la randonnée où nous voyons d’autres touristes : il y a ici un parking et un restaurant, face à une impressionnante cascade dont l’eau se fracasse bruyamment sur les rochers à sa base.

À Roseto (741 m), où des poules bénéficient de l’ombre de quelques parasols, le paysage change. La vallée s'élargit et, au-delà du groupe de maisons qui se serrent autour de l'église, la forêt cède provisoirement la place aux prairies. À Faedo (753 m), il y a même des vaches : même si c’est la chose la plus banale qui soit en Suisse, nous ne nous y attendions pas au fond ce cette vallée. Nous retraversons la rivière juste en dessous de Sonlerto (806 m), le dernier hameau avant San Carlo où il y a un autre énorme rocher surmonté d'un "jardin suspendu" plat. Le chemin devient une ruelle étroite qui se faufile entre les maisons (dont un mazot de style plutôt valaisan) avant de rejoindre à nouveau la route près d'un arrêt de bus. San Carlo n'est plus très loin, mais la montée la plus raide de la journée nous sépare encore de notre destination. De retour dans la forêt, le sentier grimpe, coupant deux lacets de la route avant de déboucher non loin de la grande chapelle isolée de Gannariente (883 m).

Nous atteignons San Carlo (937 m) avec plus d'une heure et demie à attendre avant le départ du bus de 17 :40. Heureusement, le Ristorante Basodino est ouvert et sa terrasse est l'endroit idéal pour passer le temps. Il y a quelques autres randonneurs, mais aussi une grande table occupée par des habitants de la vallée. Au fur et à mesure que l’après-midi avance, certains s'en vont, remplacés par d'autres qui arrivent : tout le monde semble se connaître. Un paysan qui fait passer des vaches d'un pâturage à l'autre se rejoint au groupe, qui finit par occuper une deuxième table. Un homme grisonnant arrive, accompagné d'une dame que les autres ne connaissent manifestement pas, et qu'il présente comme "Rita la blonde". Le soleil est chaud, l’ambiance est sympathique, c'est un endroit parfait pour ne rien faire. C'est presque dommage quand, après deux grandes bières, il faut enfin se rendre à l'arrêt de bus. Le car postal arrive, personne ne monte à part nous, et une demi-heure plus tard nous sommes de retour à Bignasco, d'où nous sommes partis. Le Val Bavona est un petit coin de paradis sur terre.

Tourengänger: stephen
Communities: Randonneur


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