Gnipen et Wildspitz

Grise et plutôt froide, sans beaucoup d'horizon au départ de Walchwil 449m) au bord du lac de Zoug, l'ambiance n'était pas la plus encourageante. Qu'à cela ne tienne, nous profitons en tout cas pour prendre l'air et croisons les doigts pour que ça s'améliore. Dans la forêt et les zones humides, ça ne dérange pas, mais c'est vrai qu'on apprécierait un peu plus de panorama.

A hauteur de Rufiberg (1046m), la couche de brume est la plus dense - mais c'est en découvrant un parking plein, puis en s'élevant un peu dans l'alpage, qu'on se dit qu'on a peut-être eu le nez creux. Et effectivement, on passe brusquement à 1100m au-dessus de la mer de nuages, avec juste le Rigi qui en sort sur notre droite. Le soleil est encore caché par la crête mais nous tenons le bon bout,

C'est en atteignant la ligne de crête à Ober Hütte (1383m) que l'on accueille un beau soleil, et simultanément un vent soutenu du sud et de nombreux autres groupes de randonneurs et de cyclistes, en provenance de Goldau. Ca fait un choc... On pousse ensuite jusqu'à la croix du Gnipen (1566m), pour pique-niquer à l'abri du vent un peu plus loin sur la crête, face au MIttelland recouvert d'un stratus tenace.

La crête est une véritable autoroute, et il y a de plus en plus de monde alors qu'on se rapproche du Wildspitz (1568m), puis de Halsegg (1320m). On se s'attendait pas à autant de randonneurs à la mi-novembre. C'est finalement à la basse saison qu'on décrouvre que de nombreux routes (et donc de parkings) jalonnent les contreforts du Rossberg.

Dans la descente vers Sattel (772m), il faut malheureusement à un moment repasser dans, puis sous les nuages. Clairement un autre monde... Surtout que la gare n'est pas desservie par des trains en ce moment, mais qu'il faut aller à l'autre bout du village pour attendre le bus local, qui nous ramène via Biberbrugg sur les rives du Zürisee, le tout dans un froid humide très pesant.